ÉTATS GÉNÉRAUX DU FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE- FRANÇAIS LANGUE SECONDE
16-17 JANVIER 2006 A PARIS

Compte-rendu deS TRAVAUX

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Séance inaugurale

Le discours introductif de Chantal Forestal

Les États Généraux

  • Présentation

  • Organisation des travaux

  • Séance plénière finale

  • Ouverture

  • 1. Synthèse de l’atelier I « Publics, besoins et dispositifs »

  • 2. Synthèse de l’atelier II « Formation et formateurs »

  • 3. Synthèse de l’atelier III « Métier : débouchés et emplois »

  • Discussion finale

    1. Intervention du Directeur de la Fédération AEFTI

    2. Synthèse des débats


    Les États Généraux

    Par Christian PUREN, secrétaire du comité d’organisation des États Généraux

    Présentation

    Les objectifs de ces EG du FLE-FLS se situent, comme l’a rappelé Chantal Forestal, dans le prolongement des Assises du 26 janvier 2005.

    Ces assises se sont trouvées avoir deux caractéristiques évidentes, liées au contexte dans lequel elles avaient été organisées et dans lequel elles s’étaient situées :

    1) Ces Assises avaient été soutenues par un ensemble d’organisations syndicales, et en particulier par le SNESUP, dont il se trouve que Chantal Forestal et moi-même faisons partie. D’où la tonalité très orientée « revendications d’enseignants » de sa motion finale, qui appelait en même temps à la tenue des présents EG du FLE-FLS. On commençait pas y dénoncer, je cite « la situation inacceptable des enseignants et formateurs de FLE / FLS », et on y exigeait de l’État dont on considérait, je cite encore, « la responsabilité engagée », « un effort financier important » et « des postes de fonctionnaires en grand nombre ».

    Ces revendications sont légitimes, et elles se retrouveront très certainement dans nos travaux. La motion finale de ces Assises élargissait d’ailleurs les revendications à des thématiques telles que l’ouverture des concours et une conception plus généraliste de la formation initiale à une didactique des langues-cultures : ce n’est pas jouer les grands devins de ma part que d’augurer qu’elles réapparaîtront aussi très certainement dans les travaux de nos EG.

    Mais par rapport aux Assises, ces États Généraux ont voulu s’ouvrir, comme la composition de son comité d’organisation en témoigne, à la totalité des acteurs et des regroupements d’acteurs du domaine aussi bien dans le public que dans le privé, aussi bien en France qu’à l’étranger. Comme l’a dit publiquement une participante aux dernières Assises, « Tout le monde ne veut pas être fonctionnaire » : ce statut ayant ses avantages, comme nous le savons, mais aussi ses inconvénients, ses contraintes et ses rigidités aussi bien individuels que collectifs et sociaux. La compétence professionnelle la plus adaptée à la complexité du domaine FLE-FLS, c’est sans doute la combinaison d’une formation initiale la plus générique possible et d’expériences particulières les plus diverses possible. (On aura l’occasion de revenir, dans les échanges concernant la formation des enseignants de FLE-FLS, sur la distinction générique/particulier qui remplacerait très avantageusement, à mon avis la trop fameuse opposition théorie/pratique.)

    2) La seconde grande caractéristique de ces Assises du FLE-FLS du 26 janvier 2005 est qu’elles avaient été pour beaucoup d’enseignants « de terrain », comme l’on dit (l’expression n’a aucune connotation péjorative dans mon esprit, parce que j’ai commencé ma carrière d’enseignant comme instituteur remplaçant de classe unique et j’en suis très fier !), l’occasion de témoignages publics très forts, et souvent très émouvants, sur leur situation statutaire et les difficultés de leur vécu quotidien.

    Comme les revendications syndicalistes, ces témoignages étaient et restent parfaitement légitimes. Cependant, l’objectif prioritaire de ces EG est différent ; il est de parvenir, entre un maximum de partenaires très différents − et vous aurez remarqué qu’un « sous-atelier » s’intitule « la perspective des employeurs », à un accord sur les actions collectives les plus urgentes dans le domaine.

    Ce qui implique de se concentrer sur les problèmes conjoints les plus importants pour en élaborer des solutions collectives, lesquelles impliquent, forcément, de concevoir les stratégies communes correspondantes : quels partenaires, quels interlocuteurs, quels moyens, quels délais ?

    Ces EG n’ont donc pour objectif de déboucher ni sur un balisage exhaustif du domaine, ni sur une compilation de témoignages individuels, ni sur un catalogue de revendications. Les occasions comme celle-ci qui nous réunissent aujourd’hui sont vraiment trop rares, trop improbables (qui peut dire quand elles se renouvelleront dans les années à venir ?), trop précieuses donc, pour que nous ne les utilisions pas au maximum


    Organisation des travaux

    Les travaux de ces États Généraux ont été organisés à la manière d’un entonnoir : ils débuteront cet après-midi par 9 sous-ateliers, se poursuivront demain matin par trois « plénières d’atelier », et se termineront demain après-midi par une « plénière générale ». Le tableau suivant présente cette organisation, ainsi que les noms des différents responsables

    Atelier I : « Publics » : besoins et dispositifs

    Responsables

    SA 1.1 : Intégration scolaire en France

    Animateurs : De Miras Michel, Devernois Serge et Sefta Kamila

    Rapporteur : Dautry Régine

    SA 1.2 : Intégration sociale et professionnelle

    Animatrice : De Ferrarri Mariella

    Rapporteur : Yann Le Goff

    SA 1.3 : Diffusion et promotion du français à l’étranger

    Animateur : Constantin Kaïteris
    (en remplacement de Schneider Alain, indisponible)

    Rapporteurs : Koulayan Nicole et Lallement Fabienne

    Atelier II : « Formation » : la question de la formation des enseignants de FLE-FLS

     

    SA 2.1 : Institutions et acteurs de formation d’enseignants FLE-FLS

    Animateur : Candelier Michel

    Rapporteur : Piccardo Enrica

    SA 2.2 : Conceptions de la formation des enseignants FLE-FLS

    Animateurs : Lefranc Yannick et Vicher Anne

    Rapporteurs Martin Gérard-Vincent, Étienne Sophie et Verdelhan Michèle

    SA 2.3 : Certifications des enseignants de FLE-FLS

    Animateur : Puren Christian

    Rapporteur : Berchoud Marie

    Atelier III : « Métier » : débouchés et emplois

     

    SA 3.1 : Le marché de l’emploi et l’évolution des métiers

    Animateur : Lebeaupin Thierry

    Rapporteurs Normand Isabelle et Jendoubi Kamel

    SA 3.2 : La situation statutaire

    Animateurs : Charton William et Forestal Chantal

    Rapporteur : Langlois Marilyne

    SA 3.3 : La perspective des employeurs

    Animateurs : Ribot Gérard et Borg Serge

    Rapporteur : Maréchal Isabelle

    SA = sous-atelier


    Séance plénière finale

    La plénière finale des États Généraux s’est déroulée le mardi 17 janvier 2006 de 14h30 à 17h30). Elle a été animée par la présidente du comité d’organisation des États Généraux, Chantal Forestal, et Christian Puren, président de séance.

    Ouverture

    Christian Puren rappelle les objectifs de la plénière finale :

    − prendre connaissance des synthèses des trois « plénières d’atelier » (chacune d’elles a été élaborée le matin à partir des bilans de ses trois « sous-ateliers correspondants », et à partir d’une réflexion globale sur ces trois synthèses :

    − décider des actions à mener à court et moyen terme ;

    − et décider des formes et moyens de suivi de ces États Généraux (EG).

    La séance débute par la communication orale des synthèses réalisées le matin en « plénière d’atelier ».

    1. Synthèse de l’atelier I « Publics, besoins et dispositifs »

    Christian Puren donne la parole à Hala Annani, rapporteur de l’atelier 1 « Publics et diffusion du français hors de France », qui en présente la synthèse à partir du document écrit suivant :

    1) Pour lutter contre l’émiettement des dispositifs d’intégration scolaire et sociale actuels, création d’une commission multipartite de pilotage académique et national et élaboration d’un référentiel des besoins et des compétences visées.

    2) Pour éviter la marchandisation inefficace de l’enseignement du français, mise en place d’un système d’appel à projets avec prix fixés, en lien avec les besoins réels des publics visés, au lieu du système de marchés publics au moins-disant qui fait fi des besoins et des personnes.

    3) Nécessité de remettre en cause certains modes de fonctionnement du ministère des Affaires étrangères qui dévalorisent le « désir de France » existant à l’étranger et cultivent une gestion du personnel opaque : dans le recrutement des enseignants et cadres en poste hors de France pour diffuser le français. Le réseau des établissements français publics assurant la diffusion du français à l’étranger est riche de nombreux instituts et centre relevant du MAE mais aussi des établissements de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) qui scolarisent bien au-delà des enfants de langue maternelle à l’étranger et jouent également un rôle de diffusion. Le développement des nouveaux moyens de diffusion (radio, TV, Internet,…) ne devrait pas rendre caduc ce réseau humain riche en personnel compétent, pas plus que le développement de l’offre privée ou l’existence réseaux scolaires locaux avec lesquels la France entretient des liens de coopération. Les publics restent variés en âges et en motivations et l’apparition de nouveaux publics (géographiquement et culturellement) ne signifie pas l’effacement des anciens qui connaissent un renouvellement générationnel. Or le réseau des instituts connaît un affaiblissement inquiétant : fermetures partielles ou totales dues à des choix budgétaires et politiques, désengagement accéléré en Europe et ailleurs dont la cohérence même n’apparaît pas dans la politique de fermeture d’instituts et centres culturels français (le cas de celui de Vienne alors l’Autriche est à la présidence de l’UE) nous inquiètent. Il ne peut y avoir de cours de français spécialisé s’il n’y a pas en amont des cours généralistes.

    − Cet enseignement ne doit pas être abandonné au secteur marchand.

    − L’AEFE doit s’impliquer davantage dans l’enseignement précoce et prendre clairement en compte les élèves qui relèvent du FLS tout en amplifiant sa politique de classe bilingue.

    4) Création d’une cellule de veille sur la variété des publics et des besoins, en France comme hors de France, dans le cadre d’un Observatoire du Français (FLE, FLS, et même FL « M », et français langue de l’école) qui comprendrait des représentants des différents partenaires et pas seulement des personnes consensuelles (souvent pour cause d’intérêts personnels).

    Comptes rendus des sous-ateliers I « Publics, besoins et dispositifs »


    2. Synthèse de l’atelier 2 « Formation et formateurs »

    La synthèse de l’atelier 2 a été rédigée par le rapporteur plénière correspondante, Marie Berchoud. Elle est communiquée oralement par Christian Puren :

    1. Contexte

    1.1. Si, lorsqu’elles ont été mises place il y a vingt ans, les formations et les certifications FLE prévoyaient une forte articulation terrain-recherche, y compris sous la forme de la recherche-action, la majorité des participants de l’atelier 2.2. estime que le lien entre la théorie et la pratique est très insuffisant dans les formations universitaires actuelles.

    Il faut développer un enseignement réflexif tourné vers l’action et la production de connaissances opératoires, dans l’esprit d’une didactique interventionniste.

    Malgré quelques avancées, (intégration de modules FLS, de formations aux nouvelles technologies, à l’ingénierie en langues, etc.), la réponse aux besoins sociaux urgents et criants est très insuffisante. Ainsi, le français langue de scolarisation n’est pas encore pris en compte dans sa dimension d’une langue-culture qui pose problème pour la majorité des élèves des milieux populaires, les catégories sociales les moins lettrées frappées par l’échec-rejet scolaire.

    1.2 L’existence d’un noyau dur de « didactique des langues-cultures » permet d’affirmer l’existence d’un « français langue-culture » intégrant dans le continuum FLM-FLS-FLS, le français langue de scolarisation, ainsi que la possibilité et l’intérêt d’un tronc commun entre la formation à la didactique de ce français langue-culture et la formation à la didactique des langues étrangères pour tous les publics francophones ou non francophones, scolarisés ou non, en difficulté ou non avec la maîtrise de la langue orale et écrite.

    2. Problèmes

    2.1 Il s’est produit une perte de lisibilité des formations FLE-FLS lors du passage au LMD, en particulier avec la disparition de la « mention FLE » (voir aussi point 2.3 ci-dessous).

    2.2 La coordination de ces formations avec les formations-spécialisations existant dans le champ professionnel doit être améliorée

    - au moyen de la création de master pro répondant aux besoins sociaux, qui, prendra notamment en compte l’enseignement du français à des publics en immersion mais n’ayant pas été scolarisés.

    - par une meilleure articulation entre la formation initiale et la formation continue. Une formation continue qui doit être plus accessible au plus grand nombre : (futurs) enseignants, formateurs, coordinateurs, encadrants… avec des moyens d’accès diversifiés : architecture modulaire, enseignement à distance, modules capitalisables, etc. ; et des modalités inventives associant l’éducation nationale et l’éducation populaire. Il s’agirait de mettre en place un tronc commun avec modules spécifiques (en formation initiale ou continue).

    2.3 Dans certaines universités, les formations FLE-FLS sont littéralement « squattées » par les linguistes, le master 1e année ayant parfois perdu la finalité et la qualité professionnalisantes de l’ancienne maîtrise FLE.

    3. Propositions

    3.1. Création d’un Observatoire du FLE-FLS dont les organisateurs et participants des EG seront partie prenante (proposition à relier avec le 3.6 ci-dessous).

    3.2. Renforcement des formations universitaires professionnalisantes par les moyens suivants :

    a) Établissement de maquettes labellisées « FLE-FLS » sur la base d’exigences minimales précises, comme l’étaient celles de l’ancienne mention FLE et de l’ancienne maîtrise FLE.

    b) Création d’une licence professionnelle reprenant, enrichissant et élargissant l’ancienne mention FLE.

    c) Généralisation d’une première année de master FLE « R & P » (Recherche ET Professionnel), comme les textes ministériels en prévoient la possibilité.

    d) Extension au CAPES de lettres modernes de mentions (en l’occurrence FLE-FLS) apparues déjà dans certains CAPES

    3.3 En ce qui concerne les formations continues et spécialisations :

    a) Extension de la VAE par une vraie reconnaissance des pratiques de terrain, et des certifications (attestations) acquises après des stages ou de formations de formateurs d’organismes publics ou privés, avec cependant la nécessité, pour les candidats, de montrer qu’ils sont capables de (ou d’être formés à) la prise de distance réflexive et la communication à d’autres de leurs expériences au moyen d’une communication (orale ou écrite) conséquente. Il est indispensable, par conséquent, que les didacticiens de FLE-FLS demandent à faire partie des commissions de VAE lorsque les dossiers concernent leur discipline.

    b) Extension du droit à la formation continue, actuellement trop restreint et assuré parfois par des certifications express ne garantissant pas un niveau de formation suffisant.

    c) Renforcement de l’articulation entre tous les acteurs de terrain et partenaires (organismes de formation, associations), qu’ils soient publics ou privés, au niveau régional et dans les universités, pour l’organisation commune de stages, de certifications, d’expertises, d’enseignements à finalité professionnelle et de recherches fondamentale ou appliquée.

    d) Création d’un portfolio des formations FLES, alphabétisation, illettrisme, mise à niveau.

    3.4 L’intégration des IUFM dans les universités : appel aux didacticiens de FLE-FLS à s’investir dans ce processus, pour lequel ils peuvent faire valoir leurs compétences didactiques et les acquis de leur discipline (cf. point 1.1 ci-dessus) qui se trouvent être en adéquation avec les besoins de la formation de 2e année d’IUFM en français et en langues étrangères. Cette réorganisation comprend également la reconnaissance au secteur de la formation à visée d’insertion, de son expertise vis-à-vis de problématiques spécifiques (l’alphabétisation par exemple), et un partenariat incluant son intervention dans les formations.

    3.5 La question du CNU et des commissions de spécialité dans les universités :

    a) Première action : demande de rendez-vous avec le Bureau du CNU de la 7e section (« Sciences du langage) pour demander la reconnaissance pleine et entière de la didactique des langues-cultures par la création d’une sous-section correspondante. Cette action n’exclut pas que la même démarche soit faite, si besoin est, auprès du CNU de la 70e section (Sciences de l’Éducation)

    b) Demande de création d’une section transversale « Didactique des disciplines » à laquelle il serait obligatoirement fait appel en cas de dossiers de qualification intégrant la dimension didactique. Cette demande ne signifie pas pour autant l’abandon de la revendication fondamentale, qui est celle de la création d’une section CNU spécifique « Didactique des langues-cultures ».

    c) Demande de rendez-vous auprès de la CPU (conférence des présidents d’université) pour le poser le problème des détournements des postes de didacticiens, et leur demander, ainsi qu’aux conseils d’administration de leurs universités, une particulière exigence et vigilance sur ce point auprès des commissions de recrutement.

    3.6 Mise en place avec la participation d’acteurs de ces États Généraux, d’une commission « Auba-bis » dont les missions seraient les suivantes :

    a) élaboration des référentiels professionnels en FLE-FLS ;

    b) définition des exigences minimales pour les maquettes de formation FLE-FLS ;

    c) réalisation d’audits des formations existantes. Ces audits seront réalisés en concertation avec les enseignants et les étudiants et les acteurs de terrain, afin de rompre avec l’autoritarisme technocratique qui régit l’institution et produit tant de blocages et d’inertie.

    Par rapport à ce compte rendu, Christian Puren ajoute personnellement un certain nombre d’éléments :

    − Aux « acquis » de la didactique des langues cités au début du rapport de l’atelier 2 pourrait être rajoutés d’autres éléments désormais bien intégrés dans la tradition de la didactique du FLE tel que la centration sur l’apprenant, la liaison langue-culture, l’approche interculturelle, l’adaptabilité à des publics, des objectifs et des environnements très variés, un ensemble de concepts et de modèles conceptuels permettant tout à la fois l’observation et la conceptualisation des pratiques, l’analyse des matériels didactiques et la conception de séquences d’enseignement très diversifiés, de cours et de curricula. Avec l’intégration, dans les années 80, des problématiques de type déontologique, idéologique et déontologie, on peut parler d’une discipline véritablement parvenue à maturité et riche d’une très grande variété d’objets et de démarches de recherche.

    − Cette maturité de la didactique du FLE lui a déjà permis de s’ouvrir au domaine du FLS. Elle lui permet désormais de s’ouvrir, même s’il faudra veiller à ce que ces différentes ouvertures ne la fragilisent vis-à-vis en particulier des Sciences de l’éducation :

  • au domaine du français dit « langue maternelle » dans la perspective d’une « didactique du français langue-culture » où elle pourrait apporter tout autant que s’enrichir sans pour autant, comme le craignent certains collègues, perdre sa spécificité ;

  • au domaine de l’enseignement scolaire des langues (en particulier dans la perspective de l’intégration des IUFM dans les universités : ce processus a déjà commencé avec la création de filières appelées « didactique des langues-cultures » mais pilotées par des didacticiens de FLE) ;

  • et même au domaine de la « didactique » tout court (cf. la proposition de la création dune commission transversale « Didactique des disciplines » au CNU).

  • Christian Puren se déclare personnellement très favorable (comme cela apparaîtra aussi dans le compte rendu de l’atelier 3, cf. ci-dessous) à la création d’un CAPES bi-langue français + 1 langue vivante : étant donné l’importance des problématiques transversales à l’enseignement/apprentissage de toute langue − qui plus est en milieu scolaire −, il s’agirait en effet, dans son idée, d’une bivalence partielle qui s’appuierait sur une « valence commune » correspondant à la compétence en didactique des langues-cultures. Ceci pose néanmoins la question de l’accès au CAPES par la VAE pour des candidats qui n’auraient pas la maîtrise d’une seconde langue.

    Synthèse des sous-ateliers II « Formation et formateurs »


    3. Synthèse de l’atelier 3 « Métier : débouchés et emplois »

    Christian Puren donne ensuite la parole à Chantal Forestal en tant que rapporteur de l’atelier 3.

    L’atelier 3 des États Généraux concernait la problématique des contrats de travail, de l’embauche et de la qualification des enseignants et formateurs en FLE– FLS. Employeurs et employés y ont participé dans le but commun de faire évoluer la situation.

    Les propositions faites par les participants de cet atelier sont les suivantes:

    1. En ce qui concerne les enseignants et formateurs sous contrat de droit public

    Pour l’enseignement primaire

    Obligation d’une formation FLE-FLS pour tous les enseignants du primaire ayant à accueillir des élèves migrants non francophones

    Obligation de formation FLE-FLS (niveau master 1 ou par la mise en place d’une licence professionnelle) pour tous les acteurs des CLIN et des CLAD.

    Les rectorats responsables du recrutement doivent prendre leurs responsabilités et les syndicats doivent les leur rappeler.

    Ces formations doivent être prises en compte lors des recrutements.

    Pour les enseignants du secondaire

    Aménagement à très court terme des certifications existantes afin que la spécificité FLE-FLS apparaisse réellement

    Création d’un nouveau CAPES ayant pour élément principal le FLE-FLS (les modalités pratiques restent à définir avec comme objectif possible la création de CAPES « bi-langue »).

    La mise en place de jurys compétents (comprenant au moins un spécialiste FLE-FLS) pour la certification complémentaire des enseignants afin que celle-ci ne se base pas seulement sur des dossiers.

    Pour les centres universitaires publics

    Obligation de confier les missions d’enseignement du FLE-FLS à des enseignants formés (niveau master 1 minimum) et ayant des conditions de travail acceptables.

    De façon générale, il est demandé à toute institution publique d’offrir des contrats de travail décents à leurs enseignants. Les vacations ne pourront être assurées que par des personnels formés FLE-FLS ayant un emploi principal. Les personnels vacataires n’ayant pas d’emploi principal doivent se voir proposer rapidement des contrats d’enseignants contractuels, afin de les sortir de la grande précarité dans laquelle ils vivent, et ce, sous la supervision des syndicats.

    2. En ce qui concerne les enseignants et formateurs sous contrat de droit privé

    Discussions entre syndicats et employeurs autour du concept d’intermittence de la profession (possibilité de se calquer sur le statut actuel des intermittents du spectacle ?)

    Mise en place par les syndicats et les employeurs d’un référentiel professionnel.

    Aménagement rapide de la convention collective des formateurs afin qu’elle intègre le domaine du FLE-FLS. Il faut également que tout organisme employant des enseignants et formateurs FLE-FLS soit conventionné (pour éviter que les employés soient payés au SMIC horaire).

    Négociations entre les différentes parties concernées pour la création d’une nouvelle branche professionnelle FLE-FLS et d’une convention collective des professionnels du FLE-FLS.

    Dans le domaine de la formation, les collectivités locales doivent s’engager sur la voie du respect des qualifications des personnels qu’elles emploient directement ou indirectement.

    3. Pour les personnels travaillant à l’étranger

    Il faut arrêter la précarisation des personnels : le recours aux stagiaires, en particulier (dans de véritables stages et non dans des emplois au rabais) doit être encadré.

    Contrôle par les ministères concernés et par les syndicats des CEF (Centre pour les études en France) et des conditions de travail et de recrutement des enseignants assurant les cours de français validés par ces centres.

    Nous souhaitons également que les organismes dépendant de la France (tels les Instituts Français ou les Alliances Françaises) privilégient un recrutement sur contrat de droit français. Tout doit être mis en oeuvre pour que les enseignants et formateurs en FLE-FLS voient leurs compétences reconnues à leur juste valeur, aussi bien en France qu’à l’étranger.

    4. Comment agir ?

    Une proposition tout à fait défendable a été émise par certains participants : la création d’une association qui regrouperait tous les acteurs de ces EG et au-delà. Après discussion, il est apparu cependant que personne ne se sentait prêt à assurer la mise en place d’une association et de son suivi (déposer des statuts, etc.) et qu’il valait mieux faire fonctionner l’existant, notamment en sollicitant avec plus de détermination les syndicats et les associations existantes.

    C’est pour cette raison que nous avons souhaité sonder les participants de ces EG afin de savoir dans quelle mesure chacun était prêt à adhérer à un syndicat, quel qu’il soit, et devenir plus opérationnel. Les syndicats ont des connaissances plus poussées que nous et nous avons eu l’occasion de nous en apercevoir lorsque des représentants du SNESUP et de la CGT ont pris la parole.

    Mais en aucun cas nous n’avons souhaité faire du prosélytisme syndical. Nous ne pouvons pas négocier directement avec les responsables de l’État. Nous pouvons par contre être une force de réflexion, de coordination et d’action. Il faut essayer de s’engager et d’engager l’ensemble du secteur FLE-FLS, institutions et associations représentatives telles que l’ADCUEF (Association des Centres universitaires d’enseignement du français aux étrangers, l’ASDIFLE (Association de didactique du français langue étrangère) la FIPF (Fédération internationale des professeurs de français).

    La labellisation des centres FLE mise en place par le CIEP offre également l’opportunité de faire connaître nos revendications. Les membres du comité de suivi des États généraux, qu’ils soient directeurs de centre ou enseignants, comptent s’engager encore plus dans l’élaboration de cette labellisation.

    Ces États Généraux ont engagé une responsabilité collégiale à tous les niveaux. Ils ont permis de fonctionner comme un carrefour où le secteur public rencontre le secteur privé, l’Université le monde associatif du secteur social (Cf. l’AEFTI, qui, comme on l’a vu, peut nous apporter son expérience, et ce n’est pas la seule association...), les employeurs les employés et, dans une moindre mesure il est vrai, les enseignants de l’étranger et les enseignants de l’Hexagone.

    De nos engagements actuels, internationaux, nationaux et locaux, dépendra l’avenir du FLE-FLS et de ces acteurs.

    Synthèse des sous-ateliers III « Métier : débouchés et emplois »


    Discussion finale

    a) Intervention du Directeur de la Fédération AEFTI

    Au début d’une longue intervention très remarquée, Kamel Jendoubi, directeur de la Fédération AEFTI, a posé la question : « L’intégration (linguistique) des populations issues de l’immigration en passe d’être sacrifiée ? »

    Si le positionnement des participants États Généraux est articulé autour de leurs métiers et de leur environnement, il s’inspire aussi de leur engagement citoyen. L’allocution d’ouverture de nos travaux par Chantal Forestal en est l’illustration.

    Un des avant-postes de cet engagement est la formation linguistique des populations immigrées et étrangères vivant en France où l’action professionnelle, difficile mais passionnée et passionnante des formateurs, des associations et des organismes est source d’innovation, de créativité et de connaissances pour l’ensemble du secteur FLE. Cet investissement de plusieurs dizaines d’années a été progressivement mis en cause par les choix et politiques de l’État. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous sommes face à une opération de démantèlement sans précédent des rares acquis réalisés dans le domaine grâce en particulier au FASILD (fonds d’action et de soutien à l’intégration et à lutte contre les discriminations). Ce qui est en cause, c’est aussi l’intégration notamment linguistique des immigrés résidant en France.

    Un projet de loi sur l’égalité des chances a été adopté par le gouvernement comportant plusieurs dispositions aussi dangereuses l’une que l’autre. Celle relative à la création d’une agence nationale pour la cohésion sociale et de l’égalité des chances a été mise en avant comme une des réponses à la « crise des banlieues » survenue fin octobre/début novembre. Elle a été évoquée au cours d’une des interventions publiques du Premier Ministre parmi un ensemble de propositions sans que son contenu ne soit explicité.

    Selon ce texte, la mise en oeuvre d’actions visant l’intégration et la lutte contre les discriminations ne relève plus du coeur de mission de la nouvelle Agence. Celle–ci contribue à des actions visant des populations beaucoup plus larges (habitants des ZUS ou de quartiers semblables) ; elle est appelée à contribuer à la lutte contre l’illettrisme (3 à 4 millions de personnes illettrées en France), à des actions visant des personnes ayant des difficultés sociales et professionnelles victimes de discriminations (plusieurs autres millions de personnes outre le fait que le texte suggère, parlant de difficultés, qu’on est loin d’être dans la logique de la cohésion sociale). C’est à la marge que les actions de l’Agence viseraient les populations immigrées. Autant dire que les moyens financiers (un budget annuel de d’environ 160 millions d’€) et en personnel seront très insuffisant. Nombre d’analyses font état de la nécessité d’instances spécifiques dans le domaine de l’intégration afin de pouvoir jouer un rôle incitatif auprès du droit commun et des élus (cf. rapport du Haut Conseil à l’intégration de novembre 2005). Réduire l’action en direction des populations immigrées aux ZUS et quartiers semblables c’est de plus méconnaître la réalité de la présence immigrée sur le territoire et renforcer les représentations négatives (quartiers sensibles = quartiers immigrés).

    Une question donc : de quelle instance, les actions visant l’intégration des populations immigrées (plusieurs millions de personnes) relèveront-elles à l’avenir? Le risque est maintenant réel de voir disparaître l’unique espace réunissant le caractère paritaire ( des instances du FASILD avec la présence des représentants de l’État, des partenaires sociaux, des personnalités compétentes du milieu associatif et scientifique…) et celui d’un fonds (financements des actions) qui a contribué largement à la prise de conscience de notre société voulant que l’intégration n’est pas uniquement l’affaire des étrangers et des immigrés mais aussi et, peut-être surtout, une volonté et un engagement de la société d’accueil. Comment doit-on interpréter le paradoxe d’une interpellation continue sur le défaut d’intégration et la perte de cette dimension dans les politiques publiques sinon par la volonté de sacrifier les besoins essentiels des immigrés vivant en France au risque de provoquer une rupture profonde de l’égalité, source de toujours plus de souffrance et d’exclusion ?

    Les attributions confiées aux préfets (en tant que délégués départementaux de l’Agence) de signer les conventions et de concourir à leur mise en oeuvre et leur suivi local avec les élus (collectivités territoriales, établissement de coopération intercommunale…) vont se traduire par la mise sous tutelle par les préfets (donc, du ministère de l’Intérieur) des décisions, structures et instances de l’agence. C’est aussi se priver de démarches incitatives ou coopératives qui permettent dans la durée et dans la négociation de mettre en oeuvre des actions dans le domaine de l’intégration (cf. mode de fonctionnement actuel de l’ANRU − agence nationale de rénovation urbaine − où l’initiative résulte majoritairement des collectivités dans une logique d’appel à projet). Enfin, les associations qui ne sont pas forcément «bien vues» soit des préfets soit des élus soit des deux risquent d’être exclues. Celles (plusieurs centaines voire milliers d’associations) travaillant depuis des dizaines années auprès des populations immigrées risquent de disparaître d’une manière ou d’une autre. Notant d’ailleurs que le projet de texte ne mentionne à aucun moment les associations.

    On est donc face à une opération de casse du FASILD doublée d’une reprise en main par les préfets du peu de structures et des moyens d’action qui étaient destinés à l’intégration des immigrés résidents en France. Et ce dans un contexte où le gouvernement et le ministre de l’Intérieur mènent, sous des divers prétextes, une offensive sans précédent contre les droits des immigrés (en matière de séjour et de regroupement familial notamment), et les étrangers (entrée et séjour, demandeurs d’asile sous le prétexte d’une immigration choisie).

    Le projet de loi CSEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) conduit, comme l’a souligné un collectif d’association (site de la Ligue des droits de l’homme : www.ldh-france.org) à « une négation radicale des droits fondamentaux de la personne. Il prépare la disparition du droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France. Il entérine la quasi-disparition de cet outil d’intégration qu’était la carte de résident. Il s’attaque aux malades ».

    La mise en place depuis 3 ans du Contrat d’accueil et d’intégration (CAI) pour les étrangers primo-arrivants démontre que le volet formation linguistique (un français de survie) est instrumentalisé pour conditionner le séjour de ces personnes. C’est probablement par ce bais que la garantie de séjour assurée pour les résidents depuis plus de vingt ans (carte de dix ans renouvelables automatiquement) risque d’être mise en cause par le gouvernement sous le prétexte de la non-maîtrise de la langue.

    Le gouvernement veut aller vite : il a choisi la procédure d’urgence pour passer son projet devant le Parlement. Les échéances sont claires : deuxième moitié de février le projet de loi sera discuté à l’Assemblée nationale ; un mois après, il le sera par le Sénat de telle sorte que la mise en place de l’Agence sera effective avant les grandes vacances. Il est vrai qu’étant dans une année pré électorale, l’actuel gouvernement est en train de mener la chasse aux voix aussi bien des élus (à qui il offre le cadeau de l’agence) que la partie la plus xénophobe de l’opinion pour ne pas dire celle sous l’influence de l’extrême droite.

    Il nous faut donc nous mobiliser pour réclamer le maintien voire le développement des actions et des moyens relatifs à l’intégration des immigrés et des étrangers dans notre pays. La formation linguistique constitue un volet essentiel. Elle doit être considérée comme un levier pour réussir l’intégration sociale, professionnelle et aussi politique des personnes vivant sur notre territoire afin de bannir les discriminations et le rejet dont elles sont l’objet. C’est dans ce sens qu’une proposition de loi va être déposée en mars devant le Sénat pour garantir le droit à la langue pour tous les immigrés et les étrangers. Nous devons aussi nous mobiliser pour en faire la contre-proposition émanant de citoyens, français et étrangers, attachés aux valeurs fondamentales qui fondent notre société.


    b) Synthèse des débats

    par Isabelle Maréchal

    Suites, propositions, actions

    Au-delà de nos conflits, il s’agit maintenant de réfléchir aux suites possibles de ces États Généraux. Il est impossible de produire un texte ou une motion aujourd’hui mais ce texte sera produit rapidement et soumis aux réactions des participants. En attendant, il faut se donner des priorités :

    1. Se rassembler

    Les Assises, puis les États généraux, c’est le début d’un mouvement social. Nous pouvons créer des rapports de force.

    Nous devons nous rassembler sur les valeurs qui nous réunissent et qui représentent des enjeux politiques. Notre métier, c’est l’action citoyenne et pas uniquement l’action sociale.

    2. N’oublier personne

    Il semble qu’il y ait un décalage entre les échanges en sous ateliers et les synthèses, qui ressemblent trop à des revendications syndicales. L’accent a été mis sur le statut de l’enseignant du FLE-FLS et le public des migrants a été oublié.

    Nous devons diffuser un rapport détaillé des États Généraux. Le comité d’organisation va se transformer en comité de rédaction. Une consultation avec les responsables d’ateliers et sous ateliers est nécessaire afin de superviser les documents finaux. On laissera du temps aux participants pour réagir, enrichir les documents. Des amendements doivent pouvoir se faire en ligne, sur site(s).

    Il faut qu’au final, chacun des participants puisse disposer d’une synthèse à adresser à ses propres interlocuteurs qui sont très différents.

    3. S’organiser

    Le comité d’organisation de ces États Généraux va s’organiser en comité de suivi. Il pourra s’étendre, aux syndicats, aux associations, aux institutions… Il va se donner des délais. Il va organiser une réunion intersyndicale. Un site tiendra au courant des actions menées.

    Mais le comité ne peut fédérer des envies, de l’énergie. Il faut créer une coordination qui proposerait un maillage régional, qui pourrait constituer un lobby, important en particulier en période pré électorale. Il faut trouver, désigner un interlocuteur par région c’est très important. Un forum spécial « contact » va être ouvert pour récupérer les nom, prénom, adresse électronique, fonction, contact professionnel de chacun. Une coordination à l’échelle du département plutôt que de la région, c’est aussi important, le maillage sera plus serré. Il y a des actions à mener à l’échelle locale également.

    Il faudrait aussi pouvoir faire le suivi des étudiants de master au niveau local.

    4. Analyser la composition du public des États Généraux

    Qui est venu, mais surtout qui n’est pas venu ? Nous n’étions pas moins nombreux qu’aux Assises (les États Généraux se déroulant sur deux jours, certains participants sont venus le lundi, d’autres le mardi) mais il y avait de nombreux absents…

    5. Trouver des moyens de communication

    Il faut se donner des moyens performants. Les sites doivent être dynamiques. Des professionnels doivent s’en occuper. On pourrait recueillir des récits d’expérience professionnelle sur site, créer des blogs, des forums. Attention, c’est lourd à gérer et est-ce consulté ?

    Il faudrait d’abord mettre de l’ordre dans l’information. Division par boîtes, par ateliers, par sous atelier en créant des salles. Avoir des responsables d’analyse sur le site pour faire remonter les informations.

    6. Agir

    Il nous faut toucher le public et les médias.

    Les lois et projets de lois de ce gouvernement mettent en miettes le peu d’actions que l’on avait réussi à mettre en place. Le CAI (Contrat d’accueil et d’intégration) est une remise en cause de ce qui existait. Mais aussi la loi sur l’égalité des chances, la loi sur l’entrée, le séjour et le droit d’asile des étrangers, le projet de loi de droit à la langue pour les étrangers… Nous devons prendre des positions politiques.

    D’un point de vie « médias », en période pré-électorale, nous pouvons mener un travail de communication.

    On peut envisager une semaine d’action bientôt. On pourrait profiter de la Semaine de la francophonie (semaine du 20 mars). C’est un événement médiatique, intéressant pour sensibiliser les médias et les politiques.

    Sinon, le salon de l’éducation a lieu en novembre.

    Nous sommes tous engagés c’est de notre responsabilité de travailler pour notre secteur, personne ne doit se sentir exclu.


    Cette discussion finale fait apparaître les nouveaux points suivants, ou un accent particulier mis sur les points suivants :

    − Le maintien des contacts et la constitution de réseaux entre les participants à ces EG, et leur élargissement à tous les acteurs de terrain. D’où la création d’un « Comité de suivi » de ces EG (certains préfèrent le terme de « Coordination »), l’élaboration d’une liste des participants à ces EG avec [nom, prénom, institution d’exercice, domaine de travail et type de mission, adresse électronique] pour que les collègues puissent se regrouper et envisager des actions au niveau régional voire départemental, l’ouverture d’un site de suivi de ces EG [site ouvert à la date de rédaction de ce compte rendu : http://fle-fls.forumpro.fr] pouvant recueillir dans les semaines qui viennent des contributions complémentaires par rapport aux comptes rendu des différents ateliers mais recueillant aussi des expériences professionnelles qui seraient utilie pour la construction d’un « référentiel professionnel du professeur de FLE-FLS ».

    − L’impulsion d’un projet de loi sur le « droit à la langue ».

    − L’organisation d’une semaine d’action qui serait couplée avec la semaine de la francophonie.

    Cette plénière finale a été animée par la Présidente du comité d’organisation des États Généraux, Chantal Forestal, et Christian Puren, président de séance.


    discours inaugural

    Liste des participants inscrits