n° 53 - juillet 2004
Dans ce numéro :
les dernières infos relatives au Colloque de Valence (programme et fiches d’inscription)
un bref compte rendu des décisions prises lors du Conseil d’administration du 11 juin
Pour toute information à faire paraître dans la Lettre de la SIHFLES, s'adresser au secrétaire général de la SIHFLES, responsable de cette publication. Courriel : berre.michel@tiscali.be ou Michel.Berre@umh.ac.be
Le 15 septembre 2004 Chers membres de la Sihfles, Douglas Kibbee, membre de la Sihfles et professeur à l'université d'Illinois à Urbana-Champaign organise le prochain congrès de l'ICHoLS X (10e CONFERENCE INTERNATIONALE D'HISTOIRE DES SCIENCES DU LANGAGE) DU 1er AU 5 SEPTEMBRE, 2005 (University of Illinois at Urbana-Champaign). En accord avec Douglas Kibbee, la Sihfles sera présente à ce colloque avec une série de communications. Celles-ci s'inscriront dans une thématique de l'histoire des outils pédagogiques (grammaires, dictionnaires, méthodes ...) en particulier dans leur relation avec l'histoire des théories, d'une part ; d'autre part, elles présenteront les grandes lignes d'activités de la Sihfles depuis 15 ans et avec une dimension prospective (les recherches menées actuellement autour du dictionnaire ...). Plusieurs membres de la Sihfles ont annoncé leur participation. Nous souhaiterions que d'autres se manifestent et proposent une communication. D'où cet appel. Nous invitons donc les membres qui le souhaitent, à m'envoyer le plus rapidement possible et en tout cas avant le 30 septembre leur projet de contribution (300 mots maximum), afin de regrouper l'ensemble pour une session Sihfles. Pour le cas où vous auriez déjà envoyé votre proposition à D.Kibbee, je vous remercie de me le faire savoir et de joindre votre résumé. J'attends aussi les résumés de ceux qui ont annoncé leur participation. En espérant que nous serons un bon petit nombre à nous retrouver à Urbana en septembre 2005, je vous adresse à tous mes amitiés.
Marie-Christine Kok Escalle |
Siège de la SIHFLES :
École normale supérieure Lettres et Sciences Humaines
15 Parvis René DescartesF- 69342 LYON CEDEX 7
Colloque de la SIHFLES à Valence
9h30 Accueil des participants (Facultat de Filología, Avda. Blasco Ibañez, nº 32)
10h30 Ouverture du colloque – M.-C. Kok Escalle, Présidente de la SIHFLES ; Mª J. Cuenca, Vice-rectrice de la Recherche de l’Universitat de València ; M. J. L. Canet, Doyen de la Facultat de Filología de l’Universitat de València et A. Monleón, Directrice du Département de Filología Francesa e Italiana.
11h J.-Cl. Chevalier : « Linguistique et Philologie française en France (1870-1930) ».
11h45 Pause-café.
12h-13h45 Communications sur le thème : « Les maîtres de français à travers leurs productions (xviiie et xixe siècles) ». Président de séance : H. Christ.
A. Bandelier : Quelques essais au siècle des Lumières : vers la professionnalisation de l’enseignement des langues modernes ?
M. Berré : La formation linguistique des instituteurs flamands au xixe siècle : enjeux politiques et questions pédagogiques.
B. Stikic : Du maître de français au professeur de français en Serbie (xixe siècle).
N. Caruana Dingli : Les enseignants de français à Malte (xviiie – xixe siècles) : profils, fonctions et compétences.
Discussion.
13h45-16h Déjeuner.
16h-17h45 Communications sur le thème : « La formation et les conceptions didactiques des enseignants de français ». Présidente de séance : C. Pellandra.
H. Christ : La formation universitaire et para universitaire des professeurs de langues (« Neuphilologen ») en Allemagne vers le milieu du xixe siècle.
N. Nishiyama : Luis Machuel et sa méthode bilingue.
M.-C. Kok Escalle et M. v. Strien-Chardonneau : De Parival à Baudet (fin xviie – début xixe siècles) : apprentissage de la langue et comparatisme culturel.
M.-H. Clavères : La création des agrégations de langues vivantes (anglais et allemand en France, 1849-1851).
Discussion.
18h-20h Aterliers sur le thème : « Profils sociaux et aspects professionnels ». Rapporteurs : N. Minerva et M.-C. Kok Escalle.
N. Maroger : Quelques décennies de théories et pratiques d’enseignement linguistique au féminin en Italie (1840-1920).
J. Suso : Portraits de professeurs de langue étrangère (Espagne, xviiie - xixe siècles).
M. F. Merger : Candido Ghiotti. Une figure emblématique du professeur de français (Italie, fin xixe siècle).
M. Bruña : La conduite sociale d’un professeur de français dans une petite ville espagnole des années 1860.
S. Aubin : Maître de langue, professeur de langue et enseignement de la musique du français (xixe siècle).
(Facultat de Filología, Avda. Blasco Ibañez, nº 32)
9h30-11h Communications sur le thème : « Les enseignants de français et le cadre institutionnel ». Président de séance : J. García Bascuñana.
A. Thomas : A la conquête d’un statut professionnel : les enseignants de français en Angleterre et leurs associations (1880-1914).
C. Cortier : Quelques aspects de la professionnalisation des enseignants de français à la fin du xixe siècle dans les Alliances françaises.
D. Coste : Quelques remarques sur le rapport entre professionnalisation et constitution disciplinaire de l’enseignement des langues.
M. E. Fernandez Fraile : Le français et les professeurs de français dans les écoles normales d’Institutrices (Espagne, de 1850 à aujourd’hui).
Discussion.
11h Pause–café.
11h30 Gerda Hassler « Les maîtres de langues et la constitution de la philologie romane en Allemagne ».
12h30-16h15 Visite culturelle et repas.
16h15-18h15 Ateliers sur le thème : « Profils intellectuels et formation des professeurs de français ». Rapporteurs : C. Cortier et D. Coste.
A. Mandich : Préparation et vérification des compétences des professeurs de langues vivantes en Italie au xixe siècle.
C. Bisquerra : Le statut du professeur de français dans les Abruzzes (1860-1880).
E. Juan : Profils intellectuels et professionnels des auteurs de manuels (Espagne, xixe siècle).
N. Minerva : Le rôle des revues spécialisées dans la formation des enseignants de français (Italie, fin xixe – début xxe siècle).
J. García Bascuñana : Nemesio Fernández Cuesta (1818-1893) lexicographe et l’enseignement du français.
18h30 Assemblée Générale de la SIHFLES.
20h30 Dîner de clôture (inscription préalable requise ; cf. fiche d’inscription ci-jointe).
Samedi 27 novembre
(Institut Français de Valence, C/ Moro Zeit, nº 6, Valence)
9h30-10h45 Réunion du Conseil d’Administration de la SIHFLES.
10h45-12h45 Table ronde sur le thème : « Rôles actuels des Départements Universitaires de français dans la formation aux métiers des langues ». Présidée par D. Coste.
Participants : P. Berthier / D. Rey (Institut Français de Valence) ; M.-Ch. Kok Escalle (Présidente de la SIHFLES), H. Christ (Université de Giessen), E. Galazzi (Université Catholique de Milan) ; Fr. Lafarga (Président de l’Association des Professeurs de Français des Universités espagnoles), E. Miñano (Vice-doyen de la Faculté de Philologie de l’Université de Valence), María José Carrión (Présidente de l’Association des Professeurs de français à Valence).
13h Cocktail offert par l’Institut Français de Valence.
Le Colloque est organisé par Brigitte Lépinette (Brigitte.Lepinette@uv.es), Julia Pinilla (M.Julia.Pinilla@uv.es) et M.-E. Jimenez avec le concours de l’Université de Valence (Vice-rectorat de la Recherche), l’Ambassade de France en Espagne, l’Institut Français de Valence et la Faculté de Philologie.
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La fiche d’inscription est à remplir uniquement si vous ne présentez pas de communication au Colloque (que vous soyez membre ou non de la SIHFLES).
Fiche d’inscription au colloque Nom : ………………………………………………………………………………………. Prénom : ……………………………………………………………………… Je suis membre de la SIHFLES : oui – non Je souhaite que la SIHFLES me réserve un hôtel à Valence pendant le colloque : oui – non
Dates : du ………………….. au …………………… soit un total de ...... nuits. Droit d’inscription au colloque pour les participants non membres de la SIHFLES : 35 € (payables sur place). Ces frais d’inscription comprennent l’envoi des actes du Colloque. |
Si vous désirez que la SIHFLES s’occupe de la réservation de votre hôtel, il convient de renvoyer cette fiche impérativement avant le 31 juillet aux organisateurs (Mme Julia Pinilla, Departamento de Filología Francesa e Italiana, Avda. Blasco Ibañez, nº 32, E-46010- Valencia. Courriel : m.julia.pinilla@uv.es).
Fiche d’inscription au dîner Cette fiche est à remplir uniquement si vous désirez participer au dîner. Nom : ………………………………………………………………………………………. Prénom : ……………………………………………………………………… Prix : environ 25 € Les organisateurs du colloque prient les personnes souhaitant assiter au dîner de bien vouloir renvoyer cette fiche avant le 15 novembre à Mme Julia Pinilla, Departamento de Filología Francesa e Italiana, Avda. Blasco Ibañez, nº 32, E-46010- Valencia. Courriel : m.julia.pinilla@uv.es |
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— Tu es un bon connaisseur de l’histoire du français en Allemagne. Pourrais-tu dégager quelques aspects spécifiques de la diffusion et de l’enseignement de cette langue dans ton pays ?
Tu as raison de poser simultanément la question de la diffusion et de l’enseignement du français dans mon pays. Car l’enseignement d’une langue étrangère sert à sa diffusion, mais il n’est pas le seul facteur de diffusion. On n’oubliera pas les guerres, les occupations, les migrations, les voyages, le commerce, etc. Je ne cite que trois migrations francophones en terre allemande : les protestants wallons au XVIe siècle, les huguenots au VVIIe siècle et les réfugiés de la Révolution de 1789. Ces trois migrations ont laissé des traces importantes.
L’enseignement du français en Allemagne a une longue histoire et il a changé au cours des siècles. Il est légitime de distinguer deux périodes (qui se recoupent d’ailleurs). Une première est celle des « maîtres » qui étaient très souvent des auteurs de grammaires, de manuels, de livres de lecture et qui enseignaient dans les villes et partiellement dans les universités. Une seconde période commence au moment où des écoles ont organisé des classes de langues modernes. C’est le moment où l’« État » (dans une Allemagne non encore unifiée, cela signifie les principautés, les territoires ecclésiastiques et les villes libres) a commencé à s’intéresser à l’éducation qui était jusqu’alors un domaine réservé à l’église. Pour l’étude de cette seconde période (qui commence après 1700), j’ai collationné et édité avec Hans-Joachim Rang les programmes officiels et d’autres textes concernant l’enseignement des langues entre 1700 et 1945.
J’ai dit que les deux périodes se recoupaient. Les maîtres de français n’ont pas disparu du jour au lendemain et les deux types d’enseignement ont coexisté. Ainsi les frères von Humboldt (Wilhelm et Alexander) ont été familiarisés avec la langue française dans les années 1780 par un gouverneur dans un cadre « privé » tandis qu’Heinrich Heine a appris cette langue au lycée de Düsseldorf dans les années 1800 où le français était enseigné par un prêtre réfugié.
— J’avais l’intention de te poser la question de la pertinence des « cadres nationaux » pour étudier sur le long terme l’histoire de l’enseignement du français. Il me paraît que tu as déjà donné implicitement la réponse…
On ne peut pas faire abstraction des « cadres nationaux » si l’on étudie l’histoire comme « histoire sociale ». L’enseignement et l’apprentissage des langues sont intégrés dans l’ensemble de la vie sociale, et cela veut dire aussi de la vie d’une nation.
Ceci dit, on n’oubliera pas que l’enseignement / apprentissage des langues est aussi un phénomène « transversal » ou si l’on préfère « transnational ». Il y a eu de tous temps des professeurs « migrants » qui enseignaient leur langue à l’étranger, des livres qui passaient les frontières et des « voyageurs » qui apprenaient les langues des pays où ils étudiaient ou séjournaient. Bref : l’enseignement des langues ne se fait pas en vase clos. Il s’agit donc d’un phénomène qui présente des caractéristiques à la fois communes et spécifiques et en relation avec l’enseignement des langues dans d’autres pays et contrées.
— En tant que membre de la SIHFLES depuis le début et ancien président, quel regard portes-tu sur les travaux de la SIHFLES depuis sa fondation ? Y vois-tu une évolution marquante ? Comment vois-tu l’avenir de la Société ?
La SIHFLES se manifeste depuis sa création par ses colloques, ses journées d’études et ses publications. Elle a rapidement acquis une vitesse de croisière qu’elle a réussi à maintenir jusqu’à aujourd’hui. D’aucuns pensent même – pas moi ! – qu’il faudrait aller un peu plus lentement…
Dans le contexte d’une petite interview, il n’y a pas place pour faire une revue critique des sujets que l’on a traités. On peut dire cependant que somme toute on a travaillé sur de nombreux sujets (méthodologie de l’enseignement, manuels, contenus traités dans la classe de langues, enseignants, apprenants, etc.) et que l’on s’est intéressé à l’enseignement du français dans de nombreux pays. La SIHFLES comme association de chercheurs venant de nombreux pays – surtout européens – est pourtant loin d’être « universelle ». J’espère que nous réussirons dans les années à venir à intéresser plus de chercheurs de l’Europe de l’Est, notamment de la vaste Russie, du Sud asiatique, du Proche et du Moyen Orient, de l’Afrique et des Amériques à présenter les résultats de leurs recherches. Il est évident que ce ne sera pas facile, notamment pour des raisons économiques.
La SIHFLES s’est donné le nom prometteur de « société ». On pense, en lisant ce terme, à « société savante ». Or une société savante devrait être plus qu’une association qui organise des colloques et publie des bulletins et des actes de congrès. Elle devrait mettre en chantier des travaux sur le moyen et le long terme, dans lesquels ses membres s’engageraient. C’est ce que notre fondateur André Reboullet avait imaginé et aurait aimé : que l’on travaille plus ensemble, que l’on se mette d’accord sur des projets de recherches.
Nos membres italiens ont réalisé cette vision. Ainsi la SIHFLES est devenu sur un territoire national – sur un seul – une société savante. Mon souhait serait qu’elle le devienne aussi dans d’autres contextes et de préférence dans un contexte international.
— Une question plus personnelle pour terminer : comment en es-tu venu à t’intéresser à l’histoire de l’enseignement du français ? Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? Quel est pour toi l’intérêt épistémologique et pratique d’une meilleure connaissance du passé ?
Mon point de départ en histoire de l’enseignement des langues était très pragmatique. Dans ma fonction de « lobbyiste » pour le français dans le cadre du « Fachverband Moderne Fremdsprachen », j’avais à analyser la politique des langues scolaires dans mon pays. Ceci m’obligeait à tourner le regard vers le passé pour savoir comment les choses s’étaient développées. Dans ma fonction de formateur de jeunes professeurs je me voyais confronté avec des conceptions méthodologiques très différentes aussi bien dans les manuels que dans l’esprit des professeurs (jeunes et moins jeunes). Il me paraissait intéressant d’étudier l’histoire de la méthodologie. En travaillant avec les programmes officiels et dans des commissions aux programmes, il était très utile de voir comment on avait conçu les programmes dans le passé et quel était leur statut.
Ayant débuté dans l’histoire de l’enseignement des langues étrangères pour ces raisons pragmatiques et particulières, que je viens de citer, je me suis lancé à fond dans l’affaire, et j’ai intégré mes études historiques dans le cadre de mes recherches en didactique des langues. Cela veut dire que le point de départ de mes recherches est très souvent un problème d’actualité. Ceci mène à une histoire à rebours. Il est cependant bon de ne pas oublier que dans l’histoire « tout se tient ». Pour cette raison j’ai proposé à mes étudiants de temps à autre des cours magistraux d’histoire de l’enseignement et de la didactique des langues.
J’ajoute à cette réponse personnelle combien je dois à la SIHFLES comme communauté de chercheurs. Et c’est pourquoi je conclus en disant « Vive la SIHFLES au pluriel » !
(Propos recueillis par Michel Berré)
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Des nouvelles de la SIHFLES
Ce Conseil s’est tenu à l’Université de Mons-Hainaut, à l’Institut des Sciences de l’Éducation, dans la salle Francisco Ferrer du nom du pédagogue anarchiste catalan (1859-1909).
Membres présents : Henri Besse, Jean-Claude Chevalier, Claude Cortier, Daniel Coste, Enrica Galazzi, Gisèle Kahn, Marie-Christine Kok Escalle, Brigitte Lépinette, Jacqueline Lillo, Anna Maria Mandich, Nadia Minerva, Paul Rivenc, Alain Schneider et Michel Berré.
André Bandelier, Juan Bascunana, Herbert Christ, Willem Frijhoff, Mieczyslaw Gajos, Elisabet Hammar, Gerda Hassler, Francine Melka et André Reboullet s’étaient fait excuser.
— les publications : après la sortie des deux numéros consacrés aux actes du Colloque sur le Télémaque de Fénelon, le numéro 32 de Documents sera un numéro banalisé coordonné par Gisèle Kahn et Marie-Christine Kok Escalle (cf. Lettre 52). Le n° 33 comprendra les actes de la journée d’étude de Mons consacrée à la méthode verbo-tonale (coordinateur : Michel Berré). Suivront les actes du Colloque de Valence.
— les colloques et journées d’études : outre le Colloque sur les 50 ans du Français fondamental en décembre 2005 (cf. infra l’annonce spécifique), la SIHFLES envisage d’organiser une journée d’étude les vendredi 20 et/ou samedi 21 mai 2005 sur le thème du plurilinguisme et pluriculturalisme. Cette JE aura lieu à Paris dans les locaux de l’INALCO et devrait permettre une réunion commune entre la SIHFLES et les responsables d’un Précis sur le plurilinguisme et le pluriculturalisme coordonné par Geneviève Zarate. Le Conseil d’administration de la SIHFLES se tiendra lors de cette journée.
D’autre part, Alain Schneider a évoqué la possibilité d’organiser une manifestation où la SIHFLES aurait sa place pour le bicentenaire des provinces illyriennes. La SIHFLES interviendrait en particulier pour tout ce qui concerne l’enseignement des langues en Croatie et Slovénie.
• Ce CA a été suivi le samedi 12 juin par une Journée d’étude sur le thème : « Linguistique de la parole et enseignement des langues : la méthode verbo-tonale de Petar Guberina 50 ans après (mise en perspective historique et questionnement prospectif) ». Cette journée a rassemblé une soixantaine de participants. Les textes des communications seront publiés dans un prochain numéro de Documents. Ce numéro comprendra des contributions de Paul Rivenc, Michel Billières, Pietro Intravaia, Enrica Galazzi, Julio Murillo et Raymond Renard ainsi qu’un écho des propos tenus lors de la Table ronde présidée par Bernard Harmegnies et à laquelle ont participé Françoise Tauzer-Sabatelli, Raymond Renard, Paul Rivenc, et Henri Besse.
• L’Assemblée générale de la SIHFLES se tiendra à l’Université de Valence le vendredi 26 novembre à 18h45 (cf. le programme du Colloque).
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Après Valence :
prochain Colloque de la SIHFLES
(Lyon, 8-9 décembre 2005)
École normale supérieure Lettres et Sciences humaines, Lyon
Premier appel à communications
Ce Colloque est organisé avec le concours du laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations – École normale supérieure de Lyon) et de l’ASDIFLE (Association de Didactique du Français Langue Étrangère).
Il y a une cinquantaine d’années, le Français fondamental était publié. Cette liste de mots et d’indications grammaticales, élaborée en vue de l’enseignement du français aux étrangers et aux populations de l’Union française, résultait notamment d’une vaste enquête portant sur un corpus oral enregistré. C’était un travail pionnier qui, sous la direction de G. Gougenheim et de P. Rivenc, et avec le concours de R. Michéa et d’A. Sauvageot, ouvrait des voies fécondes tant à l’étude de l’oralité qu’à la définition de contenus linguistiques pour l’enseignement.
Il ne s’agissait pas seulement d’une avancée significative dans les modes de recueil et d’analyse de données langagières. Des enjeux de politique linguistique, des idéologies de la langue, des options éducatives se trouvaient d’un coup au centre de débats publics et académiques dont on a un peu oublié aujourd’hui l’intensité et la violence. Travailler de manière systématique sur l’oral bousculait des positions et des représentations dès longtemps établies, tant dans le champ de la linguistique que dans celui de l’enseignement, même si l’oralité n’était pas absente de l’histoire antérieure - souvent mêlée - de ces deux secteurs d’activité.
Bien d’autres déplacements ont eu lieu depuis lors, mais il est permis de considérer – c’est le choix fait pour ce colloque – que l’étude des corpus oraux d’une part, la détermination de contenus linguistiques à enseigner d’autre part, l’articulation entre ces deux ordres de travaux enfin, restent aujourd’hui des zones sensibles, voire « chaudes », des sciences du langage et de la didactique des langues.
C’est pour contribuer à l’étude des évolutions intervenues au cours de ce demi-siècle que la Société Internationale pour l’Histoire du Français Langue Étrangère ou Seconde (SIHFLES) a pris l’initiative d’un colloque qui se tiendra à l’E.N.S. Lettres et Sciences humaines, à Lyon, les 8 et 9 décembre 2005. Ce colloque est organisé avec le concours du laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations ; UMR 5191) et de l’ASDIFLE (Association de Didactique du Français Langue Etrangère).
Dates et lieu : jeudi 8 et vendredi 9 décembre 2005, École normale supérieure Lettres et Sciences humaines, 15, parvis René-Descartes, 69342 Lyon cedex 07.
Axes majeurs pour les propositions de communications
Cinq secteurs majeurs sont proposés pour ce premier appel à communications :
Contexte historique, circonstances et enjeux de l’enquête du Français fondamental. Méthodes et environnement scientifique et didactique de son élaboration. Dimensions institutionnelles. Modes et champs de diffusion des résultats. Extension à d’autres langues et évolution des démarches. Types d’usages et de dérives dans les outils et les pratiques pédagogiques. Ruptures et continuités. Apports durables à la constitution disciplinaire du « français langue étrangère ».
Depuis les années 1950, les techniques de recueil, les objets de recherche, les observables, les modèles implicites ou explicites de référence, les modes d’analyse ont considérablement évolué. De la visée lexicale ou morphologique à la caractérisation syntaxique, de la contrastivité oral / écrit à l’analyse conversationnelle et aux recherches sur l’interaction verbale, l’oralité s’inscrit dans un jeu de configurations épistémiques qui marquent les sciences du langage.
Du Français fondamental aux différents Niveau-seuil ou au Cadre européen commun de référence pour les langues, la question du choix des contenus à enseigner, des normes et de la variation, connaît des reformulations multiples. La catégorisation des unités prises en compte (mots, structures, actes de parole, fonctions et notions, types de discours et genres textuels, capacités et compétences) varie fortement. Dans quels contextes et avec quels effets ?
A l’arrière-plan de ces évolutions, ce sont les représentations de l’oral et de l’oralité qui se trouvent mises en branle. Et pas seulement sous les angles linguistique et didactique. Evolutions des images et des imaginaires de l’oral, effets des représentations « scientifiques » sur les pratiques pédagogiques, effets des modèles et des techniques d’analyse sur les représentations de l’oral, de la variation et des normes ; effets des enjeux du plurilinguisme…
Quels que soient les apports du Français fondamental, on ne saurait oublier que l’oral a eu aussi sa place auparavant dans l’analyse et l’enseignement, notamment mais non exclusivement à la charnière du xixe et du xxe siècles, et que les mêmes questions de représentation, de variation et de normes se posaient. Au niveau phonétique sans doute, mais aussi en termes de contacts entre variétés orales d’une même langue ou de langues différentes, ainsi que pour les « corpus » ou modèles posés comme représentatifs des formes et usages à décrire ou à apprendre.
Calendrier :
1er décembre :
15 janvier 2005 : date limite pour les
propositions de communications
Fin février 2005 : réponses aux propositions de communications
Forme des propositions de communications
Une page A4 en deux exemplaires, dont l’un anonymisé et l’autre personnalisé. Indication de l’adresse électronique et institutionnelle.
Adresse et contacts :
Colloque « Français fondamental » – ICAR-Adis ENS-LSH – 15 parvis René-Descartes – 69342 Lyon cedex 07 – France.
colloqueFF@ens-lsh.fr
Marie-Anne.Mochet@ens-lsh.fr
cortier@inrp.fr
dlcoste@club-internet.fr
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— Colloque ISCHE (Genève, 14-17 juillet 2004) – http://www.unige.ch/aijjr/ische26/fr/ Contact : ische26@pse.unige.ch
— XIVe Congrès CILPR (Aberystwyth, 2-5 août 2004) http://www.cilpr.org/ – Contact : cilpr@aber.ac.uk
— Colloque Institut Charles Perrault : L'édition pour la jeunesse entre héritage et culture de masse (25-27 novembre 2004) http://www.univ-paris13.fr/perrault.htm – Contact : imagecom@club-internet.fr
— Colloque ICHoLS (Illinois, 1er-5 septembre 2005) http://htl.linguist.jussieu.fr/ichols.htm – Contact : dakibbee1@insightbb.com ou dkibbee@ux1.cso.uiuc.edu
Pour plus d’informations sur ces 4 colloques, cf. la Lettre n° 52.
— Colloque Représentations du sens linguistique III (Bruxelles, 3-5 novembre 2005)
Le Cercle de Linguistique des Universités de Bruxelles C.L.U.B, le programme international GRAMM-R et l’École doctorale de l’Université Libre de Bruxelles Langue et discours : argumentation, enseignement, société en collaboration avec la revue Travaux de Linguistique (Duculot) organisent le colloque international REPRÉSENTATIONS DU SENS LINGUISTIQUE III Bruxelles, du 3 au 5 novembre 2005. Il s’agit du troisième colloque de ce type après Bucarest (mai 2001) et Montréal (mai 2003).
L’objectif du colloque est de sonder les rapports entre les différents modèles de description linguistique et le traitement du sens, et ce à la lumière de faits concrets. Le colloque réunira donc tous les linguistes qui, sémanticiens ou non, voudront concentrer leur attention sur les aspects sémantiques de leur recherche et mettre en avant la place de ces aspects dans le cadre général où ils s’inscrivent. Les organisateurs ont prévu de centrer les discussions autour de trois thèmes, le troisième intéressant plus particulièrement les membres de la SIHFLES : Histoire des représentations du sens linguistique : le domaine du verbe. Plus particulièrement, les organisateurs souhaiteraient susciter, lors de ce colloque, une réflexion sur la place du sens et son évolution dans les traditions grammaticales, considérées sous l’un ou l’autre de ces angles historiographiques, ainsi que l’élaboration, à date plus récente, des outils modernes de sa description, avec un intérêt particulier pour la naissance et les transferts des catégories sémantiques lexicales ou grammaticales dans le domaine du verbe et de sa morphosyntaxe : modes et modalités, temps, aspects, voix ou diathèses, transitivité, accusativité, ergativité, causativité, factitivité, médiativité, classes sémantiques de verbes (verbes psychologiques, de dire, de mouvement, de perception…), etc. Contact : Michel Pierrard (mpierrar@vub.ac.be) ou Ivan Evrard (ivevrard@ulb.ac.be).
— Exposition « Sciences et Lumières à Mons : 1792-1802 » (Mons, 16/10 – 28/11/2004)
Une exposition « Sciences et Lumières à Mons : 1792-1802 » se tiendra dans la ville de Mons (Grand-Place, salle Saint-Georges) du 16 octobre au 28 novembre 2004. Plusieurs aspects de cette exposition concernent l’enseignement des langues et des belles-lettres (pour plus de précisions, cf. l’ouvrage édité par M.-Th. Isaac et repris dans la rubrique « Des livres et des sites à découvrir… »). L’exposition est accessible du mardi au dimanche de 12 à 18h. Vernissage le vendredi 15 octobre à 18h. Pour tous renseignements, Marie-Therese.Isaac@umh.ac.be.
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À lire et à découvrir
Colombat, Bernard (dir.) (2003). « La grammatisation du français : ‘qui que quoi’ vs ‘qui(s) quod’ entre XVIe et XVIIIe siècles ». Langue française 139 (septembre 2003).
Defaux, Gérard (dir.) avec la collab. de B. Colombat (2003). Lyon et l’illustration de la langue française à la Renaissance. Lyon : ENS Éditions (coll. Langages), 544 p., 54 €..
Favier, Lucie (2004). La mémoire de l’État. Histoire des Archives nationales. Préface de René Rémond. Paris : Fayard, 474 p., 28 €.
Gauvin, Lise (2004). La fabrique de la langue de François Rabelais à Rejean Ducharme. Paris : Seuil (coll. Points Essais), 246 p., 9,95 €.
Isaac, Marie-Thérèse (éd.) (2004). Sciences et Lumières à Mons : 1792-1802. Bruxelles : Académie Royale de Belgique (Classe des Sciences).
Cet ouvrage collectif comprend des articles relatifs à l’histoire du livre et des disciplines scolaires dans les Écoles centrales. Les membres de la SIHFLES seront particulièrement attentifs aux contributions concernant les langues : « Les langues anciennes à la fin de l’Ancien Régime et dans les Écoles centrales » par M.-M. Compère (pp. 259-268) ; « La Grammaire générale dans les Écoles centrales et le cas de Joseph Malghem à Mons » par I. Pabst (pp. 269-282) et « Les belles-lettres à l’école de la Révolution » par C. Gravet (pp. 283-292). L’ouvrage est préfacé par Willem Frijhoff.
Mombert, Monique (2001). L’enseignement de l’allemand en France. Entre ‘modèle allemand’ et ‘langue de l’ennemi’. Strasbourg : Presses universitaires de Strasbourg, 343 p. (compte rendu dans Histoire de l’Éducation, n° 97, 2003, pp. 119-122).
Moulinier, Pierre (2002). La naissance de l’étudiant moderne (xixe siècle). Paris : Belin, 330 p. (coll. Histoire de l’Éducation) (compte rendu dans Histoire de l’Éducation, n°97, 2003, pp. 110-113).
Philippe, Gilles (éd.) (2004). Flaubert savait-il écrire ? Une querelle grammaticale (1919-1921) (textes réunis et présentés par G. Philippe). Grenoble : Ellug (Archives critiques – Université Stendhal, BP 25, 38040 Grenoble Cedex 9), 204 p., 22 €.
À noter du même auteur : Philippe, Gilles (2002). Sujet, verbe, complément. Le moment grammatical de la littérature française 1890-1940. Paris : Gallimard.
Pillot, Jean (2003). Institution de la langue française (Gallicae linguae institutio, 1561). Texte latin original, introd., trad. et notes par B. Colombat. Paris : Champion (Textes de la Renaissance, n° 72, série Traités sur la langue française), cxix + 270 + 365 p., 76 euros (compte rendu à paraître dans Documents n° 32).
Thélot, Claude (2001). Les écrivains français racontent l’école. 100 textes essentiels. Paris : Maisonneuve et Larose et Delagrave.
Il s’agit d’une anthologie qui présente une centaine de textes d’écrivains français relatifs aux différents aspects de l’école (abordant entre autres la question des patois, l’enseignement du latin, les exercices en français, etc.).
Valenti, Catherine (2003). « L’École française d’Athènes au cœur des relations franco-helléniques (1846-1946) ». Revue d’histoire moderne et contemporaine 50-4, pp. 92-107.
À noter que le thème de ce n° de la Revue d’histoire moderne et contemporaine est « La Méditerranée : politique, négoce et culture » (à rapprocher des numéros 27 et 28 de Documents).
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En ligne
Le Corpus représentatif des grammaires et des traditions linguistiques, paru initialement dans Histoire Epistémologie Langage, Hors-Série n° 2 et n° 3, 1998 et 2000, et réalisé sous la direction de Bernard Colombat, assisté d'Elisabeth Lazcano, est désormais en ligne, sous le nom de CTLF (Corpus des textes linguistiques fondamentaux), à l'adresse : http://www.ens-lsh.fr/labo/ctlf/. Les 540 notices de départ ont été remaniées pour se prêter à une présentation sous forme de base de données, interrogeable selon différents critères à explorer.
Ce site se doublera d'un site de recherche qui sera librement accessible en octobre 2004. D'ici là, les trois mentions entre crochets [Documents de référence], [Assistance et modes d'emploi], [Analyses et commentaires] ne sont pas encore consultables.
L'étape suivante sera la numérisation des 99 titres du chapitre qui, dans la version papier, s'intitule "Linguistique générale" et comprend les rubriques : compilations linguistiques, linguistique historico-comparative, linguistique générale, phonétique et phonologie (entrée "projet CPER" de la recherche par formulaire).
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Le CIRSIL qui regroupe les chercheurs italiens qui travaillent sur l’enseignement des langues en Italie tiendra sa prochaine réunion les jeudi 13 et vendredi 14 janvier 2005 à Bologne. Plus d’informations à ce sujet dans la prochaine Lettre (en attendant vous pouvez contacter Anna Mandich à l’adresse : mandich@lingue.unibo.it).
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N'oubliez pas votre cotisation 2004 ! et renvoyez le formulaire ci-joint. COTISATION ANNUELLE
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Règlement à adresser à l'ordre de la SIHFLES Pour les personnes résidant et/ou disposant d'un compte en France :
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Nous avons commencé à collecter les adresses
électroniques des membres de la SIHFLES afin de
faciliter les échanges. Une première liste se trouve sur le site de la SIHFLES à l'adresse :
http://fle.asso.free.fr/sihfles (rubrique
annuaire).
Pourriez-vous regarder si vous y êtes ou pas? Si vous y êtes, vérifiez que l'adresse est bien la bonne. Et si vous n'y êtes pas, ayez la gentillesse de communiquer votre adresse de courrier électronique à Alain Schneider (alain(a)schneider.as) et à Gisèle Kahn pour information (gkahn(a)ens-lsh.fr). Merci.
Cette Lettre est envoyée par courrier électronique à ceux dont nous avons l'adresse de courriel. Si vous la recevez sous format papier, c'est que vous n'avez pas d'adresse électronique ou que vous ne nous l'avez pas encore donnée, ou que l'adresse que nous avons est devenue caduque. Pensez à nous communiquer vos coordonnées : les échanges en seront simplifiés. |
Adresses électroniques des membres du bureau :
Présidence : M-Ch. Kok-Escalle, marie-christine.kokescalle(a)let.uu.nl
Vice-présidence : A. Bandelier andre.bandelier(a)unine.ch ; B. Lépinette ; Brigitte.Lepinette(a)@uv.es ; J. Lillo, Jlillo(a)unipa.it ; A. Mandich, mandich(a)lingue.unibo.it
Trésorerie : Cl. Cortier, cortier(a)inrp.fr et D. Coste, dlcoste(a)club-internet.fr
Secrétariat : M. Berré, Michel.Berre(a)umh.ac.be et M.-H. Clavères, marie-helene.claveres(a)univ-montp3.fr
Site Internet : A. Schneider, alain(a)schneider.as.
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Mise en ligne : Alain Schneider