La lettre de la SIHFLES
ISSN 1253-1959

n° 46 - octobre 2001


Dans ce numéro :
Pour toute information à faire paraître dans la Lettre de la SIHFLES, s'adresser à Brigitte Lépinette, secrétaire générale de la SIHFLES, responsable de cette publication. Mél. Lepinet@uv.es

Siège de la SIHFLES :

Ecole normale supérieure Lettres et Sciences Humaines
Parvis René Descartes

F- 69007 LYON


N'OUBLIEZ PAS DE REGLER VOTRE COTISATION !

C'EST AVEC CE MONTANT QUE L'ASSOCIATION PEUT POURSUIVRE SES ACTIVITES

Pensez aussi à convaincre amis et collègues de nous rejoindre.


Réunion du Conseil d'Administration 

La réunion a eu lieu à Paris le 9 juin 2001. Les questions à l'ordre du jour étaient les suivantes:

  1. Compte-rendu financier;
  2. Publication de Documents de la SIHFLES;
  3. Congrès de Palerme.

1-Le trésorier a présenté le rapport financier définitif de l'année 2000 qui a été approuvé à l'unanimité, après avoir fait l'objet d'une correction quant à l'origine d'une subvention pour la publication du nº 23 de Documents de la SIHFLES, qui avait été 'versée par les 'Ministères Portugais'. La possibilité de paiement de la cotisation SIHFLES par carte bancaire (carte bleue ou visa) est considérée souhaitable surtout pour les membres étrangers. Le trésorier s'est engagé à étudier la question.

2-La secrétaire générale a présenté pour le prochain nº de Documents de la SIHFLES (nº 26) le devis d'imprimerie qui est accepté. Ce numéro devrait paraître après l'été. Les articles envoyés seront remis aux membres du Conseil de rédaction pour lecture. Juan García Bascuñana et B. Lépinette se chargeront de l'édition. Le nº 27 sera édité par A. Boone et M. Berré.

3-J. Lillo informe de l'organisation du prochain congrès qui aura lieu à Palerme (4-6 octobre 2001) et de la distribution des contributions qui y seront présentées.

Nous demandons à tous les lecteurs de la Lettre, de bien vouloir nous signaler toutes les publications dont ils peuvent avoir connaissance (articles, thèses, ouvrages) concernant l'histoire de l'enseignement du français, de façon que nous puissions en faire une présentation, dans la Lettre ou dans Documents.


Les fondamentaux

Dans la Lettre de la Sihfles nº 45, nous avons annoncé une nouvelle rubrique intitulée 'Les fondamentaux', grâce à laquelle périodiquement nous revisiterons nos classiques. Nous porterons ainsi, à la lumière des publications récentes, un regard neuf sur les textes fondateurs du domaine de l'enseignement du français à l'étranger, réévaluant leurs apports et le rôle qu'ils ont joué et jouent encore de nos jours. D. Kibbee relira K. Lambley dans La Lettre nº 47.

Dans ce numéro, Marie-Christine Kok Escalle présente K.J. Riemens

K.J. Riemens

Marie-Christine Kok Escalle

L'ouvrage de K.J. Riemens (Esquisse historique de l'enseignement du français en Hollande du XVIe au XIXe siècle, Sijthoff-Leyde 1919) est la publication d'une thèse présentée à la faculté des Lettres de l'université de Paris pour le Doctorat de l'Université et admise en soutenance le 23 juillet 1917 par le doyen A. Croiset. Le travail de recherche a donc été effectué avant et pendant la première guerre mondiale par un enseignant chargé de conférences d'histoire littéraire par le premier titulaire de la chaire de langue et littérature françaises de l'université d'Amsterdam, Gustave Cohen nommé en 1912. Karl Riemens rend hommage à ses maîtres Cohen dont l'enseignement suggestif l'a inspiré, J.J. Salverda de Grave le professeur de l'université de Groningue(1) dont les travaux d'érudition lui ont été utiles, mais aussi F. Brunot qui lui a ouvert sa bibliothèque et G. Lanson. Les années de guerre ont pourtant mis des distances entre eux et rendu les contacts difficiles.

Devant présenter les littérateurs français aux étudiants néerlandais, K.J. Riemens s'interroge sur le rôle qu'ont joué l'enseignement du français et les écoles françaises dans la diffusion de la langue et de la littérature françaises en Hollande aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ayant constaté qu'il n'existe alors aucune étude sur l'enseignement du français en Hollande ni d'ailleurs sur l'histoire de l'instruction publique en Hollande, il mène une recherche sur l'enseignement du français, non de façon isolée mais en situant les écoles dans leur rapport avec les conditions sociales et politiques, depuis le début du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Modeste, K.J. Riemens parle d'esquisse; les résultats de son travail n'en sont pas moins fort utiles. L'inventaire des documents qu'il a rassemblés est précieux; on y trouve un index des noms de personnes mentionnées dans l'ouvrage (9 pages), ce qui témoigne de l'importance accordée aux acteurs que sont les maîtres d'enseignement dans la diffusion de la langue française et de l'éducation qu'elle véhicule; la bibliographie des ouvrages cités (13 pages), hors manuels scolaires, rassemble les registres d'archives et les documents pouvant servir de sources à l'étude (catalogues, recueils, répertoires, études etc.). Enfin, le répertoire des ouvrages destinés aux écoles et publiés avant 1800 en Hollande rassemble en presque 50 pages et classés de façon chronologique:

1/ - les ouvrages d'instruction: grammaires et exercices classés par ordre chronologique de publication, depuis 1576, avec annotation sur l'auteur ou sur le contenu de l'ouvrage, et mention précise des éditions rencontrées, traités de grammaire et de style,

2/ - les ouvrages d'application: manuels épistolaires - ce qui souligne l'importance du français des affaires -, vocabulaires et dialogues, drames scolaires, livres de lecture et ouvrages didactiques. On peut constater que les mêmes auteurs produisent dans différents champs, ainsi de G. de Vivre on trouve aussi bien des Lettres missives familières, entremeslées de certaines confabulations…, (Rotterdam 1597) que des Dialogues Flamen-Françoys traictant du fait de la marchandise (Rotterdam 1607) ou Trois comédies françaises … pour l'utilité de la jeunesse et usage des escoles françoises (Rotterdam 1589); on y retrouve les auteurs habituels Thomas La Grue, Claude Mauger, Gérard de Vivre, Noël de Berlaimont (ici Barlamont), Gabriel Meurier etc., et aussi bien les Contes de Perrault que L'art de bien vivre… de Prosper Marchand ou encore le bien connu Magasin des Enfants et autres de Madame Le Prince de Beaumont comme livre de lecture. K.J. Riemens signale aussi les publications frauduleuses comme la contrefaçon hollandaise des Contes de ma mère Loye; enfin les ouvrages didactiques portent sur les mathématiques et la tenue des livres, l'histoire et la géographie, la calligraphie, l'histoire sainte et morale chrétienne, et autres divers comme un Abrégé de toutes les sciences à l'usage des enfants de 6 à 12 ans (1760); ces rubriques, qui regroupent les manuels écrits par les maîtres des écoles françaises soulignent le champ étendu de l'enseignement dans ces écoles qui délivrent un enseignement pluridisciplinaire, moderne et qui s'adresse aux enfant dès leur plus jeune âge;

3/ les dictionnaires; on y remarque l'existence d'ouvrages polyglottes et la durée d'utilisation sur plusieurs siècles des ouvrages de Pierre Marin par exemple. La liste des ouvrages publiés permet aussi de constater une évolution dans la méthode d'enseignement: les dialogues deviennent plus rares au cours du XVIIIe siècle pour faire place au développement de la méthode grammaticale ou déductive qui se développera au XIXe siècle, et nécessite des recueils d'exercices, de thèmes par exemple.

L'analyse de K.J. Riemens porte sur trois siècles, après avoir posé en introduction que malgré l'utilisation de la langue française au Moyen Age (dans la noblesse et le clergé, dans la magistrature, les relations internationales etc.), on ne trouvait pas de preuve de l'enseignement de la langue française aux Pays-Bas avant le début du XVIe siècle. Au XVIe siècle l'enseignement du français est favorisé par les municipalités pour faciliter les relations commerciales. Dans le dernier tiers du siècle il sera surtout le fait des réfugiés wallons, ces protestants belges qui, devenus instituteurs, vont utiliser les mêmes moyens que pour enseigner le latin alors langue parlée; ils ont souvent l'avantage d'être bilingue, ce qui rend leur enseignement sans doute plus efficace que ne le sera celui des Français du second Refuge un siècle plus tard, même si la langue qu'ils enseignent est un français populaire, belge et souvent déficient sur le plan grammatical et orthographique. Ce sont ces maîtres que K.J. Riemens présente; chantres à l'église, ils utilisent pour leur enseignement les ouvrages publiés en Belgique et assurent à la jeunesse une éducation 'dans la crainte de Dieu et selon les principes de la vraie religion'. L'étude des écoles françaises aux XVII et XVIIIe siècles est d'abord placée dans le contexte historique des relations socio-économiques entre la France et les Pays-Bas. K.J. Riemens analyse l'exemple de la ville de Gouda qui reflète selon lui l'état de choses ordinaire et est donc généralisable. Toute ville a au moins une école française, et les villes situées au bord des canaux et des rivières en ont souvent plusieurs pour cause d'activités liées aux communications et au commerce. K.J. Riemens énumère les situations des écoles et de leurs maîtres, à partir des archives municipales et de celles de l'Eglise wallonne dont le rôle a été important dans la propagation du français(2), des témoignages de contemporains et des annonces de journaux. Les élèves de ces écoles se recrutent dans la bourgeoisie et dès avant l'âge de 10 ans.

Aussi K.J. Riemens souligne que l'arrivée des nombreux réfugiés français, ceux du second refuge, post 1685, n'a pas contribué à étendre la pratique du français dont l'emploi était déjà prépondérant avant ce temps. Le français est alors enseigné aux Pays-Bas pour le commerce, l'administration, la vie politique et pour les hommes et femmes du monde qui lisent les ouvrages classiques français dès leur parution; même les étudiants qui n'ont pas pu apprendre le français dans les gymnases, écoles latines ou Athénées où l'on enseigne uniquement le latin, ont la possibilité de prendre des cours de français, mais aussi d'italien, espagnol, anglais ou allemand même s'il y a moins de professeurs de ces autres langues vivantes, à Leyde ou à Franeker, même si le français est enseigné en latin (K.J. Riemens cite le programme de Jacques Garcin, premier professeur ordinaire de français nommé en 1756 à l'université de Franeker(3)). Le français bénéficie au XVIIIIe siècle comme dans le reste de l'Europe du caractère d'universalité qu'on lui attribue ; mais il faut ajouter que c'est en Hollande, pays de la liberté de la presse, que se multiplient les publications de périodiques et de livres en langue française, souvent destinés à l'exportation.

Des familles de réfugiés comme les Luzac et Elzevier se font un nom qui restera lié aux métiers de l'édition et de l'imprimerie. Les réfugiés n'ont pas créé de nouvelles écoles françaises au XVIIIe siècle; ils se sont insérés dans le réseau existant, prenant les places devenues vacantes, et leurs enfants arrivés en bas-âge prendront leur suite, mieux placés que ne l'étaient 'leurs parents pour enseigner le français devenu leur seconde langue.

Si la conclusion de K.J. Riemens est marquée par l'idéologie encore dominante en ces temps perturbés de début du XXe siècle, voyant la 'France, mère des biens idéaux de l'humanité' et l'enseignement du français 'salutaire à la nation hollandaise', il n'en reste pas moins que son étude, même limitée, témoigne d'une réflexion particulièrement intéressante, germe d'une interrogation interdisciplinaire puisqu'elle porte sur l'étude de la langue dans son contexte culturel. En effet, dans un cadre déterminé et circonstancié, K.J. Riemens mène une réflexion sur la fonction du français, questionnant les hommes, leurs fonctions, les méthodes qu'ils utilisent. Il voit dans l'enseignement une condition nécessaire mais pas la cause unique du développement de la langue française aux Pays-Bas qui permet l'influence de la civilisation française. Il pose des questions sur la réalité des pratiques et tente des hypothèses à partir de données et de témoignages souvent contradictoires, tout en soulignant les difficultés qu'il y a à pouvoir y répondre.

Aux chercheurs contemporains de continuer le travail et de poursuivre l'étude sur les siècles suivants, sous l'inspiration de Willem Frijhoff dont les études montrent combien il est important de ne pas se contenter des documents officiels pour comprendre les pratiques culturelles et linguistiques en particulier.

1. Il a succédé à van Hamel premier titulaire de la première chaire de Langue et Littérature françaises créée aux Pays-Bas en 1884.

2. L'Église wallonne d'Amsterdam servait en effet de centrale de recrutement à laquelle les municipalités s'adressaient lorsqu'elles avaient besoin de maîtres et maîtresses de français, comme j'ai pu le constater dans plusieurs cas (archives municipales).

3. L'université de Franeker sera supprimée par Napoléon.


La SIHFLES au singulier

André Bandelier (1940, Peseux, Suisse)

Cette rubrique se donne pour but de présenter certains membres de la Sihfles dont la trajectoire et les travaux présentent un intérêt humain et professionnel pour l'ensemble des SIHFLESiens.

Etudes : Mon cheminement reste inséparable de ces écoles du peuple qu'étaient les écoles normales d'instituteurs: j'ai obtenu en 1960 un brevet pour l'enseignement dans les écoles primaires du canton de Berne avec une douzaine de condisciples, issus à parts égales des mondes ouvrier et agricole. Un tel "viatique" n'offrait qu'une occasion de promotion: la possibilité d'accéder au secondaire inférieur, moyennant de courtes études universitaires (brevet d'enseignement secondaire bernois 1965). La reconnaissance de ces formations de base par l'Université de Neuchâtel m'a permis d'achever des études en langue et littérature françaises, en histoire et en géographie-ethnologie: j'y ai obtenu la licence en 1968 et le doctorat ès lettres en 1980, sans jamais interrompre des pratiques enseignantes diverses.

Vie professionnelle et carrière académique: Parcours d'un enseignant généraliste qui a commencé par faire du français langue seconde sans le savoir! Installé sur le flanc du Massif jurassien dans une classe à plusieurs degrés, j'ai timidement appliqué les principes de l'école active (j'avais rencontré brièvement Célestin Freinet en 1959) et enseigné le français langue maternelle (FLM), sans discernement, à un public mi-parti, élèves francophones et germanophones de 10 à 15 ans. Je dois à des historiens, à des critiques littéraires et à des linguistes qui souhaitaient sans doute m'offrir la possibilité de poursuivre mes recherches (dans des voies difficilement conciliables), d'avoir été intégré tôt au corps enseignant universitaire. Je le fus à des fonctions modestes, qui ne constituèrent jamais des sinécures: cours de vacances de l'Université de Neuchâtel dès 1968, avec la découverte des méthodes audiovisuelles (Voix et images de France, De vive voix, La France en direct); bref lectorat en linguistique appliquée (j'ai failli me perdre dans les tests de langue objectifs); engagement au Séminaire de français moderne dès 1970, institution maintenant plus que centenaire, que j'abandonnerai tout de même en 2003; expériences isolées mais marquantes, telles ces charges exercées à l'Université de Limoges (maître de conférences associé en histoire moderne 1989-1990, professeur invité en troisième cycle d'histoire 2001) ou au Bureau des Services de Pékin pour les Missions Diplomatiques (ouverture de la section de français au Centre de formation pour interprètes 1989).

Les matières enseignées: Elles correspondent aux besoins d'une institution qui a gardé sa tradition littéraire et scripturaire (cf. Philippe Terrier, "100 ans d'enseignement du français langue étrangère à l'Université de Neuchâtel (1892-1992)", dans Documents SIHFLES, no 20, décembre 1997, 127-140). La base consiste en des cours de langue de niveau moyen et avancé. Les spécialisations littéraires (explication de textes, littérature de Suisse romande, histoire sociale et littérature) se sont effacées devant un engagement plus marqué pour des cours de civilisation tirant profit de mes recherches historiques (histoire sociale de la société française des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, civilisation française et européenne). Et c'est à celui qui était bardé de diplômes pédagogiques qu'on a offert également les heures de didactique du français langue étrangère (FLE), où se côtoient les étudiants de notre Diplôme pour l'enseignement du français en pays de langue étrangère et les stagiaires francophones du Séminaire pédagogique de l'enseignement secondaire neuchâtelois. Ceux-ci, à côté de leur spécialisation en FLM, choisissent volontairement ce complément FLE pour se préparer à la multiculturalité locale: dans la seule ville de Neuchâtel (32'000 habitants), durant l'année scolaire 1999-2000, les 1577 élèves du niveau primaire se répartissaient entre 57 pays reconnus et 4 régions revendiquant leur indépendance (étrangers: 618, soit 40,5 %, selon la statistique du Service des écoles), reflet des besoins futurs au niveau secondaire.

Domaines de recherche: Ils oscillent, en un équilibre précaire, entre une aspiration forte à comprendre le présent à travers l'histoire sociale et culturelle, et les compléments exigés par un enseignement académique du FLE. Je dirige actuellement un projet transdisciplinaire subsidié par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, intitulé "Etude d'un réseau de relations savant au XVIIIe siècle: à l'exemple des correspondants suisses du secrétaire perpétuel de l'Académie de Berlin" ("Sur la correspondance de Jean-Henri-Samuel Formey", dans Penser par lettre, Actes du colloque d'Azay-le-Ferron (mai 1997), Montréal, Fides, 1998, 205-217). Je renoue ainsi avec le préceptorat du XVIIIe siècle.

Les travaux scientifiques les plus représentatifs, qui reflètent la diversité des intérêts, ont été marqués par des expériences collectives enrichissantes:

1. L'Evêché de Bâle et le Pays de Montbéliard à l'époque napoléonienne: Porrentruy, sous-préfecture du Haut-Rhin. Un arrondissement communal sous le Consulat et l'Empire, 1800-1814, Neuchâtel, La Baconnière, 1980, XVI+624 p., thèse de doctorat.

2. Table de concordances rythmique et syntaxique des Poésies d'Arthur Rimbaud, Neuchâtel, La Baconnière, 1981, 2 vol. (en collaboration).

3. Nouvelle Histoire du Jura, Porrentruy, Société jurassienne d'Emulation, 1984, 304 p. (en collaboration).

4. Théophile-Rémy Frêne, Journal de ma vie, Porrentruy, Société jurassienne d'Emulation, et Bienne, Ed. Intervalles, 1993-1994, 5 vol., édition critique d'un journal personnel du XVIIIe s. (en collaboration).

La SIHFLES ?

L'aubaine de la fin du deuxième millénaire... Cette association m'a permis de conjuguer intérêts pédagogiques et passion d'historien de manière naturelle. 

Les travaux les plus directement proches de son activité sont les suivants:

1. "De la psychologie du comportement à la sociolinguistique: dix ans de linguistique appliquée à l'Université de Neuchâtel", dans Tranel, Neuchâtel, no 15, décembre 1989, 79-84 (reprise d'un article de Techniques d'instruction, 1977, 4, 6-11).

2. "Les collèges des pays réunis à la France dans l'Université impériale", dans Cinq siècles de relations franco-suisses, Neuchâtel, La Baconnière, 1984, 167-182.

3. "Statut des langues, minorisation et interaction au tournant du XIXe siècle", dans Minorisation linguistique et interaction, Genève, Droz, 1989, 207-215.

4. Le parcours d'un précepteur à la fin du XVIIIe siècle: "Un précepteur en Allemagne à la veille de la Révolution, d'après sa correspondance, dans Documents SIHFLES, no 11, juin 1993, 37-44; "Les métamorphoses d'un maître de français à Londres à la fin du XVIIIe siècle", dans Regards sur l'histoire de l'enseignement des langues étrangères, Tübingen, Gunter Narr, et Paris, SIHFLES, 1995, 17-24.

5. "Vers un alphabet phonétique international: "universalité" du français et pratiques "phonographiques" au sein de l'Association Internationale des Travailleurs, 1865-1868", dans Phonétique et pratiques de prononciation, Paris, SIHFLES, 130-143.


Comenius à la Bibliothèque de l'Arsenal.(4)

L'ouvrage qui rendit Comenius célèbre dans le monde entier est la Janua linguarum reserata (1631). Ce mince manuel de langue fut immédiatement salué partout en Europe par les partisans de la réforme pédagogique comme un événement historique, traduit dans la plupart des langues européennes et en plusieurs langues orientales et utilisé pendant plus de 100 ans dans les écoles protestantes et catholiques en Europe et en Amérique du Nord.

La Janua a été traduite en français par Jean Anchoranus à Londres (1631), Johanus Jansonius à Amsterdam (1638), Jean de Tournes à Genève (1638), Nathanaël Duez à Leyde (1640), Olivier de Varennes à Paris (1642) et Pierre Bosc à Toulouse (1645). Il semble que le dernier à avoir consulté l'ouvrage Prouho était Josef Smaha. Dans un article daté de 1890, il en donne une description détaillée et le résumé de la préface. Depuis, cette édition était introuvable (Exemplar nicht festgestellt).

Voulant savoir en quoi la traduction de Prouho différait des autres traductions françaises, Jean Caravolas a cherché pendant de longues années à localiser au moins un exemplaire de sa Janua. Ses efforts ont été récemment couronnés de succès . Il vient en effet de trouver et de consulter une copie du livre de Prouho à la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris.

4. Ce texte correspond à la p. 20 de la revue Comenius Vol. 8, nº 1 juin 2000. Nous remercions M. Jean Caravolas de nous avoir permis sa reproduction.


Publications

Brigitte Lépinette: L'enseignement du français en Espagne au XVIIIe siècle dans ses grammaires. Histoire. Concepts linguistiques et pédagogie. Nodus Publikationen: Münster (2000), 381p. (ISBN 3-89323-281-8).


Annonce de Colloques

Français langue maternelle/étrangère/première/seconde... vers un nouveau partage ?

Colloque de didactique du français, Université de Liège (Département d'Études romanes & Département de français de l'Institut Supérieur des Langues Vivantes), 23-25 mai 2002

Comité scientifique
Thématique
Lieu et plan d'accès
Logement

Comité scientifique :

A. Barrera-Vidal (Liège), Cl. Blanche-Benveniste (Aix-en-Provence), J. Binon (Leuven), A. Boone (Brussel), L. Collès (Louvain), D. Coste (Paris), J.-P. Cuq (Marseille), L. Dabène (Grenoble), M. Dabène (Grenoble), J.-M. Defays (Liège), M. Denyer (Communauté française de Belgique), J. Dolz (Genève), J.-L. Dufays (Louvain), J.-L. Dumortier (Liège), R. Duda (Nancy), D. Dupont (Mons), R. Galisson (Paris), D. Gaonac'h (Poitiers), J.-R. Klein (Louvain), J.-M. Klinkenberg (Liège), G. Legros (Namur), M. Lenoble (Bruxelles), M. Marquillo (Poitiers), P. Martinez (Paris), M. Chr. Parret (Montréal), M. Pierrard (Brussel), Y. Reuter (Lille), J.-M. Rosier (Bruxelles), E. Roulet (Genève), Cl. Springer (Strasbourg), Fr. Thyrion (Louvain), D. Véronique (Paris), M. Wilmet (Bruxelles).

Direction :
Professeurs J.-M. Defays mailto:jmdefays@ulg.ac.be et J.-L. Dumortier mailto:JL.Dumortier@ulg.ac.be)

Coordination :
B. Delcomminette mailto:Bernadette.Delcomminette@ulg.ac.be et V. Louis mailto:Vincent.Louis@ulg.ac.be

Secrétariat :

Mme Louise Nyckees
Département de français
Institut Supérieur des Langues Vivantes
UNIVERSITÉ DE LIÈGE
Place du 20 août, 7
B-4000 Liège (Belgique)
Téléphone : +32 (0)4 366 57 59
Fax : +32 (0)4 366 58 55
Courriel : islvfr@ulg.ac.be

L'histoire de la linguistique dans les textes et les concepts,

Colloque international, Potsdam (Allemagne), 15-17 novembre 2001,

Coordinatrice scientifique: Prof. Dr. Gerda Hassler (hassler@rz.uni-potsdam.de), Secrétariat scientifique: Dr. Uwe Dietzel (udietzel@rz.uni-potsdam.de). 
Site Internet: http://www.uni-potsdam.de/u/romanistik/professuren.htm.

La didactique des langues face aux cultures linguistiques et éducatives

(Colloque international, 5-7- décembre 2002 , Paris), organisé par les centres de recherche ERADLEC et DELCA-SYLED, UFR Didactique du français langue étrangère, 46 rue Saint-Jacques - 75230 PARIS CEDEX 05

Mél:  jlchiss@MicroNet.fr 

The First International Conference on Missionary Linguistics  

(13-16 mars 2003) Université d'Oslo (Norvège).


Pour toute information à faire paraître dans La