mai 2005
Une réunion de constitution définitive du Comité d'organisation de ces États Généraux s'est tenue à Paris, au FIAP (Foyer International d'Accueil de Paris, 30 rue Cabanis, Paris 14) salle Rome ou Amsterdam, le vendredi 13 mai 2005 de 9h00 à 13h00.
Compte-rendu de la réunion préparatoire des "États généraux"
12 mai 2005 au FIAP
Objectifs généraux :
Rappel de l’objectif final : reconnaissance statutaire et institutionnelle du FLE-FLS. Arrêter la dispersion dont le domaine fait l’objet, favoriser le rassemblement et le décloisonnement pour le fle, fls, flm et l’alphabétisation dans le secteur public ou privé, en France ou à l’étranger
Mettre en place de nouveaux dispositifs grâce à la mise en commun de l’énergie et de la volonté de l’ensemble des acteurs concernés
Tâches à entreprendre pour la préparation :
- Informer l’ensemble des professionnels (enseignement, formation, édition, etc. ;)
- Cibler les enjeux précis et des interlocuteurs précis (institutions, associations, syndicats etc.)
Évaluer les différents rapports de force en jeu : un schéma a été élaboré par l’ensemble des participants (ci-dessous)
-Demander que les institutions envoient des observateurs pour les conventions collectives (avoir la possibilité de consulter un avocat à ce sujet)
- Réfléchir sur la question du label
- Rendre les formations "plus lisibles"
Comptabilité :
Des frais sont à couvrir pour assistance technique et visio conférence (2 jours): 2000 euros mais aussi envisager de faire des bénéfices pour perdurer .
La décision a été prise de demander aux participants une somme modique de droit d’entrée Trois tarifs qui tiendront compte de la situation de chacun : fort ( statutaire), faible ( non statutaire ) nul ( non payeur ).
Les éditeurs : pas de participation financière directe mais participation indirecte ( ex : paiement d’une collation )
La trésorerie placée sous la responsabilité de Gerflint
Propositions de Programme :
1ere journée : État des lieux (afficher ce que l’on veut ce que l’on ne veut pas, nos objectifs et apporter quelques réponses, etc.)
Se questionner sur "comment faire bouger les lignes " : sur la précarité des publics et des enseignants, changer les conceptions cloisonnées, faire prendre conscience de la complexité de la situation actuelle, rassembler les forces du champ en France et à l’étranger.
Élargir le champ pour reconsidérer les terrains porteurs d’emploi : réinsertion professionnelle, analphabétisme et illettrisme, formation de base .
Ateliers sur : VAE, les référentiels, les concours, les statuts, certifications, conventions collectives , droit du travail, difficultés et responsabilités des directeurs de centre de langues débattre sur la "qualité" des formations
Proposition d’une réunion du comité d’organisation le : 29 juin 2005 à 17 h au FIAP
Ordre du jour :
Répartir les tâches de chacun, mettre en place un secrétariat
Définir les problématiques des ateliers
Établir la liste des institutions, organismes que l’on veut contacter (politiques, ministères, francophonie, associations, universités, étranger, etc.)
Établir un glossaire des sigles et des institutions
Se mettre d’accord sur la lettre de présentation des états généraux.
PROPOSITION concernant
l'ORGANISATION DES 2 JOURNÉES des ÉTATS GÉNÉRAUX
Première journée : 3 ateliers : problématique de la formation ; problématique du statut des personnels ; statut des centres publics et statuts des centres para-publics ou privés.
Deuxième journée : les propositions et les actions à entreprendre .
A°) : La formation en FLE-FLS
1°) certifications :
a) quels diplômes ;
b) quels concours : comment réformer les concours existants, les adapter aux besoins et aux réalités de l’enseignement – apprentissage du FLE-FLS – FLM ;
c) la place des stages ;
d) quelle validation des acquis d’expérience (VAE) ?
2°) :
a) statut universitaire du FLE-FLS avec le passage au LMD : recherche fondamentale, recherche action, quel statut scientifique pour la défense d’une discipline d’intervention ;
b) quelle place du FLE-FLS dans les IUFM ;
c) rôle et évolution nécessaire des CNU existants.
3°) : Accueil et formation des étudiants étrangers à l’université, des migrants adultes…
4°) : réflexion sur les politiques linguistiques concernant le MAE, le MEN, ministère de la Cohésion sociale.
B°) : Les personnels « FLETISTES »
Généralement des précaires en quête de structures de concertation, de solidarité, de médiation, de propositions et de revendications. Offres d’emploi : « formés » et « emplois » en décalage avec les besoins et la demande sociale aussi bien en France qu’à l’étranger et nature des emplois (privés, semi-privés, publics).
En France
enseignants des centres de langues, écoles de commerce, Alliances françaises, instituts privés… ;
enseignants-formateurs des travailleurs migrants qui ont des besoins immédiats d’insertion sociale et professionnelle (ex : CAI). Rôle et missions de la DGLF, du FASILD, de l’AEFTI ;
enseignants, assistants d’éducation auprès des enfants de migrants dans les CLIN (classe d’accueil des primo-arrivants dans le primaire, les CLA classe d’accueil des promo-arrivants dans le secondaire), CLA-ENSA classes d’accueil pour les non-scolarisés, CRI (cours de rattrapage intégré pour les enfants (12-17 ans) antérieurement scolariés, soutien scolaire dans les ZEP, RSE (réseau de solidarité école) ;
enseignants auprès des étudiants étrangers dans les centres universitaires et en IUFM, étudiants dans le cadre des échanges internationaux (Erasmus, Socrates) ;
enseignants-animateurs des centres culturels (atelier théâtre et musique), formateurs bénévoles dans les prisons…
A l’étranger :
enseignants statutaires dans les établissements scolaires de pays qui appartiennent à des cultures différentes ;
enseignants non-titulaires (la majorité) dans les centres et instituts privés ou semi-privés ;
conseillers pédagogiques, animateurs culturels dans les instituts et centres culturels français et les Alliances françaises.
C°) Statut des centres publics, para-publics, privés ;
Les conditions de recrutement ; les conventions collectives, qualité de l’accueil et du fonctionnement des centres (labellisation des centres et les projets à ce sujet du ministère).
D°) Propositions :
Celles–ci doivent couvrir l’ensemble du secteur et notamment prendre en compte les enjeux non seulement universitaires mais aussi et principalement sociaux et politiques.
Afin de permettre une véritable reconnaissance statutaire et institutionnelle du FLE-FLS des propositions et actions à entreprendre. Création d’un Collectif issu des Etats Généraux où doivent être représentés (et s’engager) plus particulièrement les associations, l’ASDIFLE (Association de didactique du français langue étrangère), l’ADCUEF (Association des directeurs de centres universitaires), la FIPF (Fédération internationale des professeurs de français), l’AEFTI (Association d’enseignement et de formation pour les travailleurs immigrés), l'APLV (Association des professeurs de langues vivantes de l'enseignement public), l’ACEDLE, les syndicats (SNESUP, SGEN, SNES, SNUIPPP, SNETAP, SNUEP), les associations d’étudiants, les responsables de revue telles que ELA (revue de Didactologie des Langues-Cultures), le FdLM (le Français dans Le Monde), SYNERGIES (revue de didactologie des langues-cultures), les responsables pédagogiques des maisons d’édition (Nathan, Hachette, Hatier-Didier, Klincksieck - Didier Érudition), Le Monde de l'Education, les responsables de filière FLE-FLS à l’Université.
Parmi les réformes les plus nécessaires et urgentes :
l’évolution des formations initiales ;
l’évolution des concours externes ;
l’ouverture des concours internes et la validation des acquis d’ expérience professionnelle ;
le statut juridique des centres publics et des centres privés et statuts des personnels ;
l’amélioration des conventions collectives.
Des contacts sont à prendre dès maintenant auprès des associations de juristes spécialistes du droit public ou du droit privé.
Le collectif issu des Etats Généraux mais auparavant le comité d’organisation des Etats Généraux devront prendre contact auprès des ministères et autres organes concernés : le ministère de l'éducation nationale, le ministère de la Cohésion sociale, la Délégation générale à la langue française, le ministère des Affaires étrangères, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie, la commission nationale française pour l’UNESCO, la DRIC (Direction des relations internationales et de la coopération du MEN).
Il faut également développer une réflexion collective et apprendre à travailler en réseau, en partenariat avec les syndicats et les associations , sur les enjeux , la défense des personnels , les valeurs concernant l’enseignement et la diffusion du français en France (par ex : réflexion sur la notion de « médiation sociale », réflexion la mission d’accueil des centres pour étudiants étrangers), et à l’étranger (ex : notre politique extérieure). Proposition de la mise en place d’un « comité d’éthique et de déontologie en Didactique des Langues-Cultures ».
Chantal FORESTAL
Très cordialement.
Chantal Forestal
Chantal.Forestal@lpl.univ-aix.fr