juillet 2005
Compte rendu de la réunion du comité de préparation des
« États généraux du fle-fls,
en France et à l’étranger »
du 29 juin 2005.
Présents : Chantal Forestal, |
Nicole Koulayan Maylis Marchal Hubert Mercier Michel Candelier Alain Schneider Chantal Claudel Marilyne Langlois Régine Dautry Anne Laure Stamminger |
Excusés :
Jacques Cortes, |
La réunion commence par quelques précisions concernant les objectifs de ces États Généraux : favoriser le maximum d’ouverture afin de pouvoir réunir tous les acteurs concernés : du public, du privé, en France et à l’étranger. Il s’agit de s’intéresser à l’ensemble des problèmes liés à la connaissance et diffusion du FLE-FLS, de mettre en évidence les besoins sociaux , l’écart entre l’offre et les besoins en matière de formation, de statut.
Ébauche d’organisation des deux journées :
En plénière deux tables rondes :
Deux personnalités pourraient être sollicitées pour animer ces tables rondes :
Les ateliers : deux types d’ateliers ont été envisagés : des « ateliers de doléances », des « ateliers de creusement » (d'approfondissement).
Ils doivent viser un triple objectif : la reconnaissance des apprenants (contenus de formation, certifications….), la reconnaissance des enseignants formateurs (contenus de formation, certifications…), la reconnaissance du statut de la didactique des langues-cultures et du FLE-FLS dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Ils pourraient porter sur :
formation et adéquation avec la réalité du terrain : prendre en compte la spécificité du milieu scolaire, la mutation du FLE vers le FLS dans les organismes de formation, quid des nouveaux publics d’apprenants en France et à l’étranger ? ..
quels regroupements professionnels pour les enseignants ?,
aspects juridiques : contrats de travail, conventions collectives, statuts des associations,
labellisation des centres
Traitement de la logistique :
Il a été envisagé de demander une salle à la Mairie de Paris pour les plénières (Première journée ?) , les ateliers auraient lieu au FIAP. Cette question toutefois reste à débattre .
Publication :
Les actes assises seront en partie publiées dans le numéro de « Savoirs et formation » (revue de l’AEFTI) ; de son côté le Snesup se propose de mettre l’ensemble des contributions sur site et s’efforce de les publier sur papier .
Alain Schneider doit mettre en place un blog sur le site (pour l’heure, l'adresse du site est http://fle.asso.fr/etats_generaux), chaque personne fera le relais de l’information dans son champ (le site de l’AEFTI devrait être prêt le 7 juillet), l’information diffusée devrait avoir la même structure pour tous.
Sponsorisation :
Il pourrait être demandé aux éditeurs de « sponsoriser » la rencontre en échange de la possibilité pour eux de tenir un stand à l’entrée.
Prochaine réunion : Jeudi 15 septembre à 17 h au FIAP
PROPOSITION initiale concernant
l'ORGANISATION DES 2 JOURNÉES des ÉTATS GÉNÉRAUX
Première journée : 3 ateliers : problématique de la formation ; problématique du statut des personnels ; statut des centres publics et statuts des centres para-publics ou privés.
D
euxième journée : les propositions et les actions à entreprendre .A°) : La formation en FLE-FLS
1°) certifications :
a) quels diplômes ;
b) quels concours : comment réformer les concours existants, les adapter aux besoins et aux réalités de l’enseignement – apprentissage du FLE-FLS – FLM ;
c) la place des stages ;
d) quelle validation des acquis d’expérience (VAE) ?
2°) :
a) statut universitaire du FLE-FLS avec le passage au LMD : recherche fondamentale, recherche action, quel statut scientifique pour la défense d’une discipline d’intervention ;
b) quelle place du FLE-FLS dans les IUFM ;
c) rôle et évolution nécessaire des CNU existants.
3°) : Accueil et formation des étudiants étrangers à l’université, des migrants adultes…
4°) : réflexion sur les politiques linguistiques concernant le MAE, le MEN, ministère de la Cohésion sociale.
B°) : Les personnels « FLETISTES »
Généralement des précaires en quête de structures de concertation, de solidarité, de médiation, de propositions et de revendications. Offres d’emploi : « formés » et « emplois » en décalage avec les besoins et la demande sociale aussi bien en France qu’à l’étranger et nature des emplois (privés, semi-privés, publics).
En France
enseignants des centres de langues, écoles de commerce, Alliances françaises, instituts privés… ;
enseignants-formateurs des travailleurs migrants qui ont des besoins immédiats d’insertion sociale et professionnelle (ex : CAI). Rôle et missions de la DGLF, du FASILD, de l’AEFTI ;
enseignants, assistants d’éducation auprès des enfants de migrants dans les CLIN (classe d’accueil des primo-arrivants dans le primaire, les CLA classe d’accueil des promo-arrivants dans le secondaire), CLA-ENSA classes d’accueil pour les non-scolarisés, CRI (cours de rattrapage intégré pour les enfants (12-17 ans) antérieurement scolariés, soutien scolaire dans les ZEP, RSE (réseau de solidarité école) ;
enseignants auprès des étudiants étrangers dans les centres universitaires et en IUFM, étudiants dans le cadre des échanges internationaux (Erasmus, Socrates) ;
enseignants-animateurs des centres culturels (atelier théâtre et musique), formateurs bénévoles dans les prisons…
A l’étranger :
enseignants statutaires dans les établissements scolaires de pays qui appartiennent à des cultures différentes ;
enseignants non-titulaires (la majorité) dans les centres et instituts privés ou semi-privés ;
conseillers pédagogiques, animateurs culturels dans les instituts et centres culturels français et les Alliances françaises.
C°) Statut des centres publics, para-publics, privés ;
Les conditions de recrutement ; les conventions collectives, qualité de l’accueil et du fonctionnement des centres (labellisation des centres et les projets à ce sujet du ministère).
D°) Propositions :
Celles–ci doivent couvrir l’ensemble du secteur et notamment prendre en compte les enjeux non seulement universitaires mais aussi et principalement sociaux et politiques.
Afin de permettre une véritable reconnaissance statutaire et institutionnelle du FLE-FLS des propositions et actions à entreprendre. Création d’un Collectif issu des Etats Généraux où doivent être représentés (et s’engager) plus particulièrement les associations, l’ASDIFLE (Association de didactique du français langue étrangère), l’ADCUEF (Association des directeurs de centres universitaires), la FIPF (Fédération internationale des professeurs de français), l’AEFTI (Association d’enseignement et de formation pour les travailleurs immigrés), l'APLV (Association des professeurs de langues vivantes de l'enseignement public), l’ACEDLE, les syndicats (SNESUP, SGEN, SNES, SNUIPPP, SNETAP, SNUEP), les associations d’étudiants, les responsables de revue telles que ELA (revue de Didactologie des Langues-Cultures), le FdLM (le Français dans Le Monde), SYNERGIES (revue de didactologie des langues-cultures), les responsables pédagogiques des maisons d’édition (Nathan, Hachette, Hatier-Didier, Klincksieck - Didier Érudition), Le Monde de l'Education, les responsables de filière FLE-FLS à l’Université.
Parmi les réformes les plus nécessaires et urgentes :
l’évolution des formations initiales ;
l’évolution des concours externes ;
l’ouverture des concours internes et la validation des acquis d’ expérience professionnelle ;
le statut juridique des centres publics et des centres privés et statuts des personnels ;
l’amélioration des conventions collectives.
Des contacts sont à prendre dès maintenant auprès des associations de juristes spécialistes du droit public ou du droit privé.
Le collectif issu des Etats Généraux mais auparavant le comité d’organisation des Etats Généraux devront prendre contact auprès des ministères et autres organes concernés : le ministère de l'éducation nationale, le ministère de la Cohésion sociale, la Délégation générale à la langue française, le ministère des Affaires étrangères, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie, la commission nationale française pour l’UNESCO, la DRIC (Direction des relations internationales et de la coopération du MEN).
Il faut également développer une réflexion collective et apprendre à travailler en réseau, en partenariat avec les syndicats et les associations , sur les enjeux , la défense des personnels , les valeurs concernant l’enseignement et la diffusion du français en France (par ex : réflexion sur la notion de « médiation sociale », réflexion la mission d’accueil des centres pour étudiants étrangers), et à l’étranger (ex : notre politique extérieure). Proposition de la mise en place d’un « comité d’éthique et de déontologie en Didactique des Langues-Cultures ».
Chantal FORESTAL
Très cordialement.
Chantal Forestal
Chantal.Forestal@lpl.univ-aix.fr