Organisées par la Direction générale de
la coopération et du développement du ministère des Affaires étrangères et
européennes (DgCID/MAEE), les journées de la coopération internationale et du
développement (alias journées du réseau) se sont tenues les 25 et 26 août 2008 à Paris
(Maison de la Mutualité avant de se terminer au Quai d'Orsay). L’Asdifle a
participé à ces journées.
Cette manifestation rassemble chaque année, sur 2 jours, environ 2 000 participants : l'ensemble des personnels du secteur servant à l'étranger (responsables des services de coopération et d'action culturelle, directeurs de centres culturels, d'alliances françaises et d'instituts de recherche, attachés audiovisuels, assistants techniques), ainsi que les agents de l'administration centrale et les représentants des ministères et des opérateurs partenaires du MAEE.
Présidées par Mme Anne GAZEAU-SECRET, directrice générale de la coopération internationale et du développement, les journées ont reçu notamment la visite de :
M. Alain JOYANDET, secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie,
Mme Christine ALBANEL, ministre de la Culture et de la Communication,
Mme Valérie PÉCRESSE, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
M. Xavier DARCOS, ministre de l’Éducation nationale,
M. Brice HORTEFEUX, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du développement solidaire,
M. Jean-Pierre JOUYET, secrétaire d’État aux Affaires européennes,
M. Bernard KOUCHNER, ministre des Affaires étrangères et européennes.
M. Alain Joyandet a présenté les grands chantiers de la coopération qui ont pour but de donner une nouvelle impulsion à la politique d’aide au développement. L’aide de la France au développement, dans le cadre de la mondialisation inclut le rayonnement de la langue, de la culture, des universités, avec l’appui de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
Est prévu le regroupement, dans chaque pays, de notre dispositif, pour un label unique, plus visible et une meilleure transversalité des métiers du réseau.
Les critères de choix principaux des lieux des missions sont le lien avec la France, la francophonie, les enjeux sécuritaires. L’importance du réseau scolaire français au service de la politique d’influence, est soulignée.
Le nouvel organigramme intègre ces politiques. La réorganisation du dispositif sera resserrée autour de l’ambassadeur. Des chantiers sur l’Afrique sont annoncés. La priorité dans le recrutement du volontariat sera donnée aux personnels qualifiés, pas seulement aux jeunes mais aussi aux personnes expérimentées. Les ONG sont citées comme partenaires efficaces.
L’accent de l’ensemble des interventions souligne l’orientation des actions au service de la justice, de la fraternité et de la paix dans le développement, de la synergie entre les services, du décloisonnement des métiers du réseau.
Concernant plus particulièrement la langue française, voici quelques thèmes abordés :
Les politiques d’influence, de solidarité et de promotion du français passent par l’analyse des conditions d’une relation pertinente et efficace entre les enjeux de nos politiques d’influence dans les grands pays émergents et la promotion de notre langue et de son enseignement (formation des élites locales, attractivité de nos universités…), une définition des politiques linguistiques et les programmes à mettre en œuvre. La place et rôle de la langue française dans les priorités sectorielles et géographiques de la DgCiD sont tout particulièrement étudiés dans les grands pays émergents non-francophones (Brésil, Russie, Inde, Chine,…) : formation des élites, promotion de notre enseignement supérieur, appui à nos présences politiques et commerciales… français sur objectifs spécifiques, certifications, publics universitaires et professionnels, autorités locales, réseaux culturels et scolaire français, universités françaises.
En effet, le réseau scolaire français à l’étranger (452 établissements, 240 000 élèves) est un outil d’influence indéniable. Son développement pose un certain nombre de questions, aussi bien sur le plan des principes et des objectifs, que sur celui des moyens à mobiliser pour assurer son avenir.
La coopération universitaire a remarquablement évolué en quelques années. Un positionnement sur le marché éducatif global suppose :
de donner un rôle accru aux institutions d’enseignement supérieur et de recherche,
de veiller aux modalités de gouvernance au sein des établissements (autonomie) ainsi qu’à leurs liens avec les milieux économiques,
de crédibiliser leurs activités de formation et de recherche par le développement de démarche qualité (procédure d’évaluation-accréditation).
Le rôle de l’action culturelle et artistique
dans l’exercice de la diplomatie d’influence, et notamment dans la diffusion d’un système de valeurs à l’échelle internationale, que ce soit vers les pays prescripteurs « développés » ou vers les pays émergents.
Le réseau des attachés audiovisuels,
M. Bernard KOUCHNER a prononcé le discours de clôture de ces journées.
Pour commenter :
http://blog.asdifle.org/Cooperation-internationale-et.html#co
Josette Girard - Régine Dautry