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40es Rencontres
vendredi 19 octobre 2007

METHODOLOGIES INNOVANTES
et ALTERNATIVES EN DIDACTIQUE DES LANGUES

Rencontre organisée par le CRAPEL à l’Université Nancy 2 le 19 octobre 2007.
Le programme et les communications à télécharger ont été publiés
ici.
Quelques images prises sur le vif


Résumé de la Journée

Après le rappel des thèmes et des communications (disponibles ici) Richard DUDA a ouvert la journée du 19 octobre avec sa conférence « Que retenir des méthodologies non conventionnelles ? ». En guise de synthèse, il a distingué six grands axes communs aux méthodologies dites non conventionnelles (ou non conformes):

 

1 – le corps vu comme outil

(par ex. : dans la suggestopédie, et le Community Language Learning) ;

2 – le recours possible à la langue première

(idem) ;

3 – le droit au silence

(par ex. : dans le Total physical Response, et le CLL) ;

4 – le rôle du groupe et de la coopération

(tous les cas) ;

5 – la place de la séduction

(dans l’approche naturelle et la suggestopédie) ;

6 – Le rôle des documents authentiques

(dans presque tous les cas).

Des questions ont été posées, en particulier…


De son côté, Jean-Paul NARCY-COMBES, dans sa conférence « Conventionnel, non conventionnel : une distinction trompeuse ? », positionne son intervention sur le thème d’abord autour du conflit entre distanciation et engagement (en particulier pour les chercheurs) et affirme la nécessité du recul épistémologique. Il poursuit en pointant l’évolution du rôle des enseignants, dans le sens de la complexité : ils doivent allier recul et empathie, expérience pédagogique, capacité de médiation et savoirs didactiques ; ce qui fait qu’entre les rôles de concepteur, de pourvoyeur, d’organisateur, de facilitateur et d’interlocuteur… il ne lui soit pas facile de trouver la bonne manière et la bonne distance, d’autant qu’il n’est pas forcément seul.

Puis il montre les origines variées des postures de travail prises dans les situations d’enseignement et d’apprentissage : statuts, valeurs, conditionnement personnel et culturel, formation, goûts, visées, peurs, ressources et contraintes ; ces origines induisent forcément des effets, notamment en termes de rationalisation et de construction du rapport à autrui.

Il pointe enfin des besoins de formation et quelques spécificités françaises, telles que les discontinuités institutionnelles, l’influence de l’économie sur la formation, mais aussi de l’incantation, parfois le refus de l’accountability (les comptes à rendre), le risque de visions réductrices de la culture en même temps qu’une ouverture illusoire (liée à l’universalisme) et la prévalence du principe d’autorité avec le concept d’excellence allié à un égalitarisme de surface.


La table ronde 1, sur le thème « Innovation et méthodologies utilisant les Technologies de l’Information et de la Communication » était dialoguée pour faire suite aux communications déjà publiées (voir ici) des intervenants.

Assez vite, il est apparu que le débat se situait au-delà des TICE et de l’appropriation des outils, car les outils n’existent pas en tant que tels, sans démarche pédagogique. Il faut se pose toujours la question des objectifs visés, et se demander également si de nouveaux processus d’apprentissage sont apparus.

Des types d’environnements ont été présentés, avec leurs apports : à l’oral, à l’écrit, en dispositifs synchrones et asynchrones ; on a noté l’ouverture vers des dispositifs mixtes, alliant présentiel et distance (ou centre de ressources), travail coopératif ou individuel. On a repéré aussi les utilités de tels dispositifs dans la lutte contre l’échec et la démotivation.

Le défi de l’innovation reste de « résoudre un problème qui émerge de l’ambition éducative » (Philippe Meirieu). Mais il faut se demander comment pérenniser le tout.

Parmi les questions, celle sur l’accès à l’éducation grâce aux TICE dans un contexte mondialisé ; allons-nous vers « l’intelligence collective » ? » (Pierre Lévy), ou vers le creusement d’un écart ? L’innovation risque de faire l’objet de simplifications abusives, mais elle permet l’accompagnement et le tutorat à distance.


La table ronde 2, sur le thème «Innovation et apprentissage auto-dirigé », a permis de développer les points de vue des participants autour des thèmes suivants :

Sur tous ces points, les participants ont fait des réponses explicitantes et exemplifiées, que nous retrouvons pour partie dans leurs communications, et que le Cahier de l’Asdifle n° 19 (parution 2008) permettra se synthétiser.


La journée s’est terminée sur la question de la diffusion de l’innovation : est-elle possible partout ? et sans simplification dénaturante ? La question de la formation des maîtres, des tuteurs et des personnes-ressources est, sur ce point, essentielle.

Rencontre organisée par le CRAPEL le 19 octobre 2007 à l’Université Nancy 2,
salle Paul Imbs, ATILF/CNRS, 44 avenue de la Libération, NANCY


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Dernière mise à jour : 04/11/07

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