n° 74 - automne/hiver 2015-2016 - en ligne le 10 décembre 2015
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Procès-verbaux du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale de la SIHFLES réunis le 27 novembre 2014 à l’Alliance Française (Paris) et le 27 juin 2015,à l’université de Leyde. Annonces de quelques rencontres
XIVe Congrès mondial de la FIPF
« 500 ans de grammaire italienne : De Regole de Fortunio (1516) à aujourd’hui »
SHESL-HTL2016 – Histoire des langues et histoire des représentations linguistiques
2e Congrès international de l’enseignement de la grammaire
MetaGramma – Variation textuelle et métalinguistique dans les outils pour l’étude des langues étrangères
Francontraste : « Structuration, langage, discours et au-delà »
La France et la francophonie aujourd’hui : 25 ans de traditions et d’innovations dans l’enseignement du FLE en Russie et dans l’espace francophone
12e journée Pierre Guibbert : L’Europe et les Européens dans les manuels scolaires
Diversité linguistique et culturelle, appropriations, réceptions. Francophonies, formations à distance, migrances. Réflexions épistémologiques et interventions
30e congrès du CIÉF : Autour de l’arbre à palabres
Appels à communications
Colloque international SIHFLES inter-associatif : Innovations pédagogiques dans l’enseignement des langues étrangères : perspective historique (XVIe-XXe siècles)
Journée d’étude Le français et les langues africaines aux lendemains des indépendances en Afrique francophone : bilan et perspectives
Colloque international Émile Benveniste, la croisée des disciplines
Colloque AFSL2016 : le français partagé
Congrès mondial de linguistique française (CMLF) 2016
Colloque Dictionnaires, culture numérique et décentralisation de la norme dans l’espace francophone,
Appels à contributions
Lectures : à la Une !
Procès-verbal du Conseil d’administration de la SIHFLES
réuni le 27 novembre 2014
Le Conseil d’administration de la SIHFLES s’est tenu le 27 novembre 2014, de 17 h 50 à 19 h, à l’Alliance française de Paris (auditorium).
Étaient présents à l’AG et au CA :
D. Coste, G. Kahn, MC Kok Escalle, J. Lillo, E. Loukia, N. Minerva, D. Omer, D. Provata, K. Sanchez, A. Schneider, J. Suso, O. Turcan, J. Velichkova Borin, G. Vigner, J.A. Virasolvit.
Avaient envoyé leur procuration :
E. Argaud, M. Berré, H. Besse, V. Castellotti, C. Cortier, J.-P. Cuq, J. Duverger, W. Frijhoff, D. Lévy, M. Reinfried, M. Strein, A. C. Santos.
1) Approbation du procès-verbal du CA du 4 juillet 2014
Le procès-verbal est approuvé à l’unanimité.
2) Politique éditoriale
- n° de Documents
n° 53, M. Reinfried s’étant excusé de ne pouvoir assurer la sortie du numéro 53 à temps, la secrétaire rappelle l’importance de la périodicité pour le référencement dans les systèmes de MLA, LLBA et ProQuest (tout retard entraînant automatiquement le retrait de la base de données). La parution sera assurée pour fin janvier 2014.
n° 54, juin 2015, coordonné par MC Kok Escalle et D. Provata : le n° sera prêt pour juin 2015 et aura pour thème « La présence française dans l’Europe centrale et les Balkans ».
n° 55, décembre 2015, coordonné par G. Vigner, actes de la journée d’étude « Se former ».
n° 56, juin 2016, coordonné par MC Kok Escalle et D. Provata, avec appel à contribution, 3 comptes rendus (2 thèses et 1 ouvrage) et 7 articles. Il sera précisé dans l’appel que seuls les articles ayant passé l’évaluation anonyme seront publiés.
mise en ligne
Les n°23-24, 47-48 et 49 seront mis en ligne en 2015, Josette Virasolvit suivra prochainement une formation LODEL et sera associée à l’équipe responsable de la mise en ligne. Les noms des coordinateurs apparaitront sur revues.org pour chacun des nos mis en ligne (Javier Suso contactera Pierre André de revues.org à ce sujet). L’ours de la revue sera également corrigé.
Alain Schneider mettra sur le site de la SIHFLES les versions pdf des nos 1 à 8 de la revue Documents.
Javier Suso et Karène Sanchez prépareront les dossiers pour les bases de référencement de la revue.
Alain Schneider enverra un message à tous les membres au sujet d’une participation de la SIHFLES au congrès de la FIPF à Liège.
3) Communications du Bureau : état des finances, prélèvement des cotisations, mise à jour de la liste des membres
Le trésorier G. Vigner fait part de l’état des comptes de l’association. Budget : 35 adhésions, 7 cotisations institutionnelles. Le compte d’exploitation 2014, pour la première fois sera déficitaire (il précise que le compte global reste excédentaire), ce qui s’explique par la faiblesse des rentrées de cotisations. Le problème est soulevé de savoir s’il s’agit d’un fait de conjoncture ou une situation appelée à perdurer. Les coûts d’envoi restant élevés, le trésorier s’interroge sur les alternatives concernant ces envois, sur les possibilités d’obtenir un nombre d’adhésions satisfaisant (80 à 90 adhésions comme auparavant), les possibilités de réduction des coûts (publication d’un numéro par an, à long terme passer au tout numérique). La trésorière-adjointe enverra des messages personnels de rappel. Le Bureau décide de faire payer le fait d’être publié dans Documents (60 € pour les non-adhérents).
La séance est levée à 19h00.
Karène Sanchez-Summerer Javier Suso
Procès-verbal de l’Assemblée générale de la SIHFLES
réunie le 27 novembre 2014
L’Assemblée générale de la SIHFLES se tient le 27 novembre 2014, de 19 h 05 à 20 h, à l’Alliance française (auditorium).
1) Approbation du procès-verbal de l’AG du 13 décembre 2013
Le procès-verbal est approuvé à l’unanimité.
2) Préparation et organisation des prochains colloques :
25-26 juin 2015, Leiden : Karène Sanchez enverra la liste des hôtels aux membres de la SIHFLES.
Ana Clara Santos enverra le descriptif de la conférence proposée pour les 2-3 juillet 2016 « Innovations dans l’enseignement des langues » (conférence inter-associations). Ana Clara Santos assurera la publication et le financement d’un n° de Documents. L’AG approuve le fait qu’il faudra être membre de la SIHFLES pour être publié dans la revue Documents.
J. Lillo proposera peut-être un n°, une rencontre autour du thème « Dictionnaires/ outils complémentaires/ traductions bilingues » en 2017.
3) Modifications des statuts et changement dans le comité scientifique de la revue
Modification des statuts adoptée à l’unanimité (voir document joint).
Marcus Reinfried passe dans le Comité scientifique de la revue. Le président Javier Suso Lopez leur enverra un message à ce sujet.
La séance est levée à 19h58.
Karène Sanchez-Summerer Javier Suso
Procès-verbaux du Conseil d’administration et de
l’Assemblée générale de la SIHFLES réunis le 27 juin 2015
Le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de la SIHFLES se sont tenus le 27 juin 2015, de 9h30 à 12h00, au Centre Doc, van Wijkpl.2, à l’université de Leiden.
Étaient présents à l’AG et au CA :
H. Besse, M. E. Fernandez Fraile, W. Frijhoff, G. Kahn, MC Kok Escalle, D. Provata, A. Rauch, M. Reinfried, K. Sanchez, A. C. Santos, A. Schneider, J. Suso, G. Vigner, J.A. Virasolvit.
Avaient envoyé leur procuration : D. Coste, G. Hassler, E. Argaud, V. Rjéoustki.
1) Approbation des procès-verbaux du CA et de l’AG du 27 novembre 2014
Approuvés à l’unanimité.
2) Communication du Bureau
Le trésorier fait le point sur l’état des finances. Seulement 51 cotisations ont été versées jusqu’en juin 2015. Si l’université d’Utrecht cesse la prise en charge de l’envoi des numéros de la revue, et si le nombre d’adhérents ne dépasse pas les 70, l’association aura des comptes déficitaires. Le président et le trésorier enverront un courriel personnalisé pour relancer ceux qui n’ont pas cotisé depuis longtemps. Le bulletin d’adhésion de 2015 sera mis sur le site web de la SIHFLES.
Sur proposition du président, les membres votent en faveur d’une prise en charge par la SIHFLES (à 50 %) des frais de déplacement aux AG du président, du secrétaire, du trésorier et du directeur éditorial de la revue, ou en cas d’impossibilité, d’un autre membre du Bureau qui assure la fonction correspondante. Si l’un de ses membres a la possibilité de faire prendre en charge ses frais de déplacement par son institution, il privilégiera ce mode de remboursement.
La liste des adhérents sera corrigée et présentée de manière alphabétique. Elle sera envoyée par la trésorière adjointe à l’ensemble des membres du Bureau (nécessité de répondre à l’invitation de Dropbox communiquée précédemment).
3) Politique éditoriale
J. Suso Lopez, D. Provata et K. Sanchez prépareront les dossiers pour les bases de référencement de la revue à partir de septembre 2015 (ANVUR, agences nationales, DOAJ, agences internationales, ERIH, EBSCO…).
Participation aux colloques de la SIHFLES et tarifs : la majorité des participants optent pour que les organisateurs de colloques appliquent trois tarifs : 1 tarif ‘adhérents SIHFLES’, 1 tarif ‘non adhérent SIHFLES’, 1 tarif pour ceux qui veulent devenir adhérents (avec une première cotisation à un tarif réduit).
Les auteurs dans Documents qui ne sont pas membres de la SIHFLES recevront le pdf de leur article mais pas le n° papier.
Les comptes-rendus de lecture seront publiés dans la Lettre (les deux coordinatrices de la Lettre seront en contact avec les directrices éditoriales de la revue à ce sujet).
Les participants discutent du nombre de nos à éditer par an (un ou deux ; coût d’envoi important, ampleur du travail de coordination des nos statut de ‘revue’ ou ‘d’annuaire’). Les avantages et inconvénients des deux solutions sont évoqués. Aucune majorité n’est obtenue et aucune décision prise. Le trésorier prendra contact à l’automne 2015 avec deux éditeurs parisiens, et l’Assemblée inscrira ce point à l’ordre du jour de sa prochaine réunion.
Les membres de la SIHFLES sont invités à publier également dans d’autres revues (visibilité, impact factor etc.), telles la collection Languages and Culture in history (Amsterdam University Press), Histoire de l’éducation, Paedagogica Historica.
Le webmestre prendra contact avec les personnes susceptibles de rédiger une présentation de la SIHFLES en d’autres langues (pour le moment, seulement en français et anglais, sur le site de la SIHFLES et sur le site de DHFLES, revues.org).
Les sommaires des nos seront mis en ligne sur revues.org rapidement après leur publication (coord. J. Suso et E. Argaud).
En raison des tarifs très intéressants proposés, les prochains nos seront imprimés en Grèce (contact : D. Provata).
Prochains nos :
Le n° 54, juin 2015, sera envoyé aux membres après la mi-juillet
N° 55, décembre 2015, actes du colloque (coord. Gérard Vigner)
N° 56, juin 2016, Jacqueline Lillo, ‘Les dictionnaires bilingues des professeurs auteurs de manuels pédagogiques’ Un appel sera envoyé à tous les membres au début de l’été
N° 57, décembre 2016, actes du colloque de Faro.
4) Prochaines rencontres :
Faro, 7-8 juillet 2016 « Innovations dans l’enseignement des langues » (conférence inter-associations ; A. Clara Santos). Un 2e appel sera lancé à l’automne. Ana Clara Santos assurera la publication et le financement d’un n° de Documents.
FIPF, Liège, 2016, panel de la SIHFLES, « L’enseignement du français entre tradition et innovation »
Printemps 2017 ‘L’enseignement de la civilisation au 20e siècle’, proposition de M. Reinfried et D. Provata, qui se tiendra peut-être à l’université d’Athènes (D. Provata écrira à la rentrée au Bureau pour faire part de la décision de l’équipe de son département). Il est souhaitable qu’un descriptif du colloque soit envoyé au Bureau avant fin octobre, pour que l’appel puisse être lancé début 2016.
Proposition de G. Vigner, ‘L’invention de l’exercice. Pour une histoire de la systématisation dans l’enseignement des langues étrangères. Willem Frijhoff prendra contact avec Philippe Savoie (collaboration avec Histoire de l’éducation ; date et lieu à décider).
D’autres propositions seront envoyées concernant « Les manuels complémentaires, l’enseignement ‘hors méthodes’», « La méthode directe », « Langue et religion (comment les royaumes européens ont instrumentalisé les ordres religieux dans la diffusion des langues ; adaptation linguistique des religieux aux sociétés où ils ont été envoyés) », « Discours critiques en Europe sur l’apologétique de la langue française (Rivarol) ».
La séance est levée à 11h50
Karène Sanchez-Summerer Javier Suso
ANNONCE DE QUELQUES RENCONTRES
Quelques informations ou rappels sur des journées, congrès et colloques prochains :
La SIHFLES présentera une session sur l’histoire de l’enseignement du français lors du XIVe Congrès mondial de la FIPF intitulé Le français, langue ardente, qui aura lieu à Liège, du 14 au 21 juillet, et qui portera sur la place et du rôle du français dans les mondes culturel, social, intellectuel, économique, professionnel d’aujourd’hui et de demain.
·
« 500 ans de grammaire italienne : De Regole de Fortunio (1516) à aujourd’hui » : journée d’études, le jeudi 10 décembre 2015, dans la salle de musique, Downing College, Cambridge.This one-day event will celebrate the publication of the first grammar of the Italian language, Fortunio’s Regole grammaticali della volgar lingua (1516), ahead of its 500th anniversary in 2016. The event intends to be a re-assessment of the Italian grammatical production in the last five centuries, examining its development from Fortunio’s Regole, which established a long-lasting tradition of ‘grammatica degli autori’ (based on the language of the great authors of the past), until contemporary speaker-based grammar production, a ‘grammatica dell’utente’, which responds to the needs of the public (by means of online dedicated webpages whereby
grammarians answer users’ linguistic queries).·
SHESL-HTL2016 – Histoire des langues et histoire des représentations linguistiques : colloque organisé par la SHESL (Société d’histoire et d’épistémologie des sciences du langage), la Société internationale de diachronie du français (SIDF), le laboratoire « Histoire des théories linguistiques » (HTL, UMR 7597, université Paris-Diderot Paris 7, université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), le Groupe d’études en histoire de la langue française (GEHLF/STIH, Université Paris-Sorbonne Paris 4), avec le soutien du Labex EFL (Fondements empiriques de la linguistique), du 21 au 23 janvier 2016, à l’université Paris-Sorbonne et au Pôle des langues et civilisations (Inalco / BULAC).Responsables scientifiques : Wendy Ayres-Bennett, Bernard Colombat, Bernard Combettes, Valérie Raby, Gilles Siouffi
Site officiel du colloque:
http://shesl-htl2016.sciencesconf.org/.·
2e Congrès international de l’enseignement de la grammaire : ce congrès, organisé par le Groupe de recherche sur l’enseignement des langues (GIEL) et le département de didactique des langues et de la littérature de l’université de Valence, aura lieu du 27 au 29 janvier 2016 à l’université de Valence.http://fle.asso.free.fr/images/Lesclar.jpg
·
MetaGramma – Variation textuelle et métalinguistique dans les outils pour l’étude des langues étrangères : colloque organisé par l’université de Bologne / CIRSIL/ AILA Research Network for the History of Language Learning and Teaching aura pour objet l’analyse des matériaux pour enseigner/apprendre les langues étrangères ; une attention particulière sera portée sur leur variation textuelle et sur le métalangage utilisé ; cette approche aux textes constitue la base préalable pour d’éventuelles propositions critiques d’éditions (numériques ou papier) de travaux classiques ou de textes intéressants pour l’étude de langues. Le colloque aura lieu à l’université de Bologne (Forlì), du 9 au 10 mars 2016.Site officiel du colloque:
http://eventi.dipintra.it/metagramma
Francontraste : « Structuration, langage, discours et au-delà » : ce colloque international aura lieu, du 8 au 10 avril 2016, à la Faculté des lettres et de philosophie de l’université de Zagreb.Site officiel du colloque :
http://francontraste.ffzg.unizg.hr/La France et la francophonie aujourd’hui : 25 ans de traditions et d’innovations dans l’enseignement du FLE en Russie et dans l’espace francophone
Le séminaire se déroulera du 24 janvier au 30 janvier 2016. L’année 2016 sera une année particulière pour l’AEFR puisque ce séminaire est le XXVe , il est le symbole de 25 années d’engagement en faveur de la langue française sur le sol russe, vingt-cinq années d’échanges et de contacts associatifs et scientifiques entre la Russie et la France / les pays francophones. C’est pourquoi en 2016 l’AEFR a souhaite mettre en avant les traditions et les innovations dans l’enseignement du FLE.
En savoir plus :
http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article601512e journée Pierre Guibbert – mercredi : L’Europe et les Européens dans les manuels scolaires.
3 février 2016 de 9 à 17 h, Faculté d’éducation ESPE Montpellier , Amphi H- 2 place Marcel Godechot« Qu’a fait, que fait, que doit faire l’école ? » : L’actualité interrogeant toujours les formes et les contenus scolaires, on se propose d’examiner les manuels à propos de l’Europe et des Européens. Il s’agit bien sûr en même temps d’un contrepoint à la première journée Pierre Guibbert de 2003 qui avait abouti à l’ouvrage Les manuels scolaires, miroirs de la nation ? (2007) dir. Michèle Verdelhan-Bourgade, Béatrice Bakhouche, Richard Étienne, Pierre Boutan, L’Harmattan.
1 Quelle place pour l’Europe et les Européens dans les manuels scolaires ?
2 L’Europe et les manuels, une réelle influence ?
3 Cette journée s’intéressera également à la question de l’enseignement de « l’Europe et les manuels scolaires ». Ainsi des contributions proposant une réflexion à la fois scientifique et pédagogique sur l’élaboration de l’enseignement de l’Europe (histoire de la construction européenne, fonctionnement des institutions européennes, enjeux politiques actuels ou vision d’un pays européen), en lien avec la pratique des manuels scolaires dans le premier comme dans le second degré, seront les bienvenues.
Pour information : Les archives des appels à communication de la Journée Pierre Guibbert sont accessibles à l’adresse :
http://memoirepedagogique.free.fr/memoirepedagogiquefree/Journees_detude_sur_les_manuels_scolaires/Journees_detude_sur_les_manuels_scolaires.html
Un certain nombre de communications aux précédentes journées Pierre Guibbert se trouvent à l’adresse :
http://www.fde.univ-montp2.fr/internet/site/cedrhe/jepg/modele/index.php?f=index?f=journee_p_guibbert
Comité d’organisation : Michèle Verdelhan-Bourgade, Pierre Boutan, Richard Étienne, Sylvain Wagnon
Diversité linguistique et culturelle, appropriations, réceptions. Francophonies, formations à distance, migrances. Réflexions épistémologiques et interventions
Tours, 9-11 juin 2016
contact :
30e congrès du CIÉF : Thème directeur du congrès : Autour de l’arbre à palabres
Saly Portudal, Sénégal, du 23 au 29 mai 2016
Informations générales :
https://secure.cief.org/wp/?page_id=93Titres des sessions :
https://secure.cief.org/wp/?page_id=574APPEL À COMMUNICATIONS
Colloque international SIHFLES inter-associatif :
2e circulaire
Innovations pédagogiques dans l’enseignement des langues étrangères : perspective historique (XVIe-XXe siècles)
Université d’Algarve, 7-8 juillet 2016
La Société internationale pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde (SIHFLES), en collaboration avec les associations sœurs, l’APHELLE (Associação Portuguesa para a História do Ensino das Línguas e Literaturas Estrangeiras), la SEHEL (Sociedad Española para la Historia de las Enseñanzas Linguísticas), le CIRSIL (Centro Interuniversitario di Ricerca sulla Storia degli Insegnamenti Linguistici), la Henry Sweet Society for the History of Linguistic Ideas et le PHG (Peeter Heynsgenootschap), et avec le soutien de HoLLT.net – réseau de recherche en histoire de l’apprentissage des langues et de l’enseignement de l’AILA – et de l’APEF (Association portugaise d’études françaises), organise un colloque international, en partenariat avec l’université d’Algarve, du 7 au 8 juillet 2016, consacré à l’étude des « Innovations pédagogiques dans l’enseignement des langues étrangères ».
Au début du XXe siècle, dans son cours sur « l’histoire de l’évolution pédagogique en France », Durkheim présente une succession de pratiques pédagogiques qui se sont fixées au XIXe siècle. Il s’agit alors, pour l’historien, de (re)découvrir la diversité de ce que l’on pourrait appeler des innovations pédagogiques et leur évolution. A l’image de la démarche de Durkheim, nous proposons aux historiens de l’éducation et, plus précisément aux historiens de l’enseignement des langues, de se pencher sur l’étude des innovations pédagogiques, du XVIe au XXe siècle. Étudier ces innovations consiste, avant tout, à redécouvrir les modalités d’application des pratiques pédagogiques promues par des acteurs qui veulent procéder « autrement », grâce à une nouvelle démarche qui se démarque de la pratique antérieure et qui, par une attitude délibérée et consciente, vise à améliorer l’enseignement. Étudier ces innovations revient à consolider aussi les images du métier et de l’identité du maitre/enseignant des langues au moyen de la manipulation des savoirs et des outils d’apprentissage/enseignement des langues. Étudier ces innovations suppose, finalement, tenir compte de ce que l’on appelle aujourd’hui leur « dissémination », c’est-à-dire la formation et l’accompagnement des enseignants à ces nouvelles pratiques pédagogiques, ainsi que leur diffusion dans les réseaux scientifiques reconnus (revues de spécialité, textes officiels réglementaires ou normes institutionnelles, entre autres).
Les débats sur l’organisation des systèmes éducatifs et leur fonction sociale ont eu lieu bien avant le XXe siècle et ont déclenché la circulation d’agents éducatifs au-delà des frontières à la recherche de méthodes et d’outils pédagogiques innovants. Cependant ces contacts avec l’Autre en matière d’éducation ont été très peu étudiés jusqu’à aujourd’hui, car l’histoire de l’enseignement des langues reste encore circonscrite, dans la plupart des cas, à une perspective exclusivement nationale. Or il serait particulièrement révélateur de la survie de certaines pratiques innovantes de voir dans quelle mesure elles sont importées dans d’autres pays et constituent, d’un côté, un écart par rapport au modèle traditionnel national et, de l’autre, un processus de consolidation et d’intégration dans les pratiques courantes et institutionnalisées. On peut alors se demander de quelle façon est assuré son transfert dans le cadre d’une institution et d’une culture à une autre, et comment est prévu un plan au niveau des formations et de l’implantation/importation des ressources et de l’adaptation des supports pédagogiques. Il s’agit non seulement de tracer les filiations d’une innovation à l’échelle européenne (voire mondiale) et de suivre son évolution et ses adaptations progressives, mais aussi d’établir le lien entre certaines innovations et des changements dans les conceptions de la langue (théories linguistiques), de la pédagogie (rôle du maître de langue-enseignant), de l’apprentissage (rôle de l’élève). Ceci revient à dire qu’il faut, par le biais de l’étude des innovations pédagogiques, s’attacher à l’étude de la circulation des idées et des pratiques pédagogiques à l’étranger et aux procédés d’appropriation sous-jacents, à savoir :
la sélection des contenus (grammaire, lexique, phonétique, contenus culturels...) ;
l’organisation et la présentation des contenus (ordre, progression d’apprentissage, types de lettres, tableaux synoptiques, tables des matières, etc.) ;
les instruments et les pratiques de classe: activités, méthodes (au sens de Christian Puren), techniques d’enseignement, exercices ;
les modes d’organisation de l’espace et des élèves (regroupements, typologies d’élèves) ;
le matériel d’appoint, dans le manuel même ou comme matériel à part (cartes, disques, tableaux muraux, dessins, etc.) ;
l’institutionnalisation et/ou la disciplinarisation: entrées dans les réformes éducatives, les normes ministérielles, les cursus, les programmes, les questionnaires, etc.
Les propositions de communications (sous la forme d’un résumé de 350 mots, accompagné d’une note biobibliographique) sont à envoyer à l’adresse du colloque
sihfles2016@gmail.com (ou à anaclaravsantos@gmail.com) avant le 15 mars 2016.Informations complémentaires :
Frais d’inscription : 80,00 €
Publication : Les textes des communications feront l’objet d’une publication sur avis d’un comité de lecture
Langues de communication : français, portugais, anglais, espagnol.
Journée d’étude Le français et les langues africaines aux lendemains des indépendances en Afrique francophone : bilan et perspectives
18 mai 2016, Département de français, FLSH/Université de Maroua, Cameroun
Date limite : 15 janvier 2016
Le présent appel à communication s’intéresse prioritairement aux questions linguistiques depuis la période postcoloniale. En effet, la question des langues d’enseignement s’est posée dès les indépendances, et même avant dans des cercles d’intellectuels dénonçant un enseignement qui symbolisait la domination coloniale. Une courte note de J.-P. Makouta-Mboukou (1973) est consacrée à ce problème. L’auteur, africain, ayant rappelé que les préoccupations de l’administration coloniale concernant l’enseignement du français portaient sur l’efficacité des méthodes mises en œuvre. Aujourd’hui, la question se pose en ces termes : faut-il continuer à enseigner la langue française au détriment des langues nationales ? La question est abrupte, sans détour. Elle est en résonance avec le contexte politique des indépendances et appelle deux types de réponses que J.-P. Makouta-Mbouka expose très clairement. Les nationalistes africains disent un peu partout "à bas la langue française !" Car la langue française, c’est l’agent de l’impérialisme français ; c’est l’agent de l’aliénation par excellence ! Il faut lui substituer une ou plusieurs langues africaines. Des Français d’ailleurs se mettent de la partie. Ils poussent les Africains à assurer, dès maintenant, l’enseignement africain en langues africaines. Pèsent-ils les conséquences d’une telle décision ? Y a-t-il aujourd’hui une seule République francophone qui soit prête à assumer une telle responsabilité sans sacrifier des générations d’enfants ? Et d’ajouter : « Fort heureusement une telle décision n’a jamais été prise. Car les hommes politiques africains savent qu’il y a dans ces déclarations des nationalistes, ou dans ces avis des conseillers français, plus de démagogie que de réalisme ».
L’argumentation se poursuit : Comment, dans ces mosaïques de langues aussi différentes les unes des autres, est-il possible de donner l’enseignement des connaissances modernes en langues africaines ? Comment choisir cette langue ? Il est vrai qu’il y a, en Afrique noire, des groupes de pays caractérisés par une certaine unité linguistique : l’Afrique de l’Est où domine le swahili, ou les pays de l’Afrique occidentale avec les langues comme le wolof, le hausa, le peul, etc. Mais qu’est-ce à côté des pays francophones où il y a plus de deux cents langues dans un seul comme au Cameroun ? Le choix d’une langue africaine pour remplacer le français ne prépare-t-il pas, dans ces conditions, à la guerre civile ? Pour prévenir ce danger, ne vaut-il pas mieux maintenir la langue française qui a l’avantage d’être enseignée depuis des années, et de n’appartenir à aucune des tribus qui composent telle République noire ou telle autre ? Les termes du débat sont clairement posés. Ils sont toujours d’actualité dans leur dimension politique.
De nombreux États africains ont été confrontés à ce problème crucial, pour la raison principale que la langue héritée de la colonisation reste le sésame de l’accès à la réussite économique et au pouvoir. La génération qui succéda au régime colonial, le plus souvent en se glissant dans ses habits, était issue soit des écoles, soit de l’armée, les deux voies d’acquisition des habitus de la modernité.
Depuis plus de cinquante ans, le lien entre langue et pouvoir ne s’est pas démenti ; la question de la langue d’enseignement reste ouverte et toujours brûlante. C’est un serpent de mer et la quadrature du cercle. Les expériences se sont multipliées ici et là. La question des langues d’enseignement, éminemment politique, a donné lieu à une réponse plurielle qui se décline selon les axes ci-après :
français, ciment d’unité nationale en Afrique francophone ;
-français et politiques linguistiques en Afrique ;
français en contact avec les langues nationales ;
français et langues nationales en complémentarité fonctionnelle ;
français et langues africaines en fonctionnements diglossiques ;
français langue véhiculaire et vernaculaire ;
francisation exclusive et phénomène d’étiolement des langues africaines ;
expérience didactique : français et langues nationales en cohabitation dans les systèmes d’enseignement ;
français, véhicule des valeurs et des cultures africaines ;
études des cas des grandes langues véhiculaires (wolof au Sénégal, sangho en RCA, swahili ou lingala en RDC, le hausa, le peul, le berbère, etc…) ;
analyse du discours littéraire « africanisé », « domestiqué » par les écrivains du continent ;
le rapport à la langue française ;
français, écriture(s), culture(s) et identité(s) ;
français et langues africaines en rapport avec la Stylistique, Rhétorique/argumentation, la pragmatique et la sémantique ;
français et la linguistique du discours ;
les représentations sociolinguistiques ;
Modalités de soumission
Les auteurs devront soumettre aux coordinateurs, avant le 15 janvier 2016, leurs propositions d’article en 4 000 signes maximum. Les réponses leur seront données au plus tard le 15 février 2016, après délibération du Comité scientifique. Les contributeurs retenus auront des détails sur la tenue de la journée d’étude et la rédaction de leur article. L’ouvrage collectif sera publié en fin 2016.
Colloque international Émile Benveniste, la croisée des disciplines, organisé par le Cercle Benveniste, Université de Calgary, 3 et 4 juin 2016
Date limite : 15 janvier 2016
Contact : s.amedegnato/at/ucalgary.ca
Site officiel : http://fis.ucalgary.ca/amedegnato/cerclebenveniste.html
Ce colloque se veut un rendez-vous intellectuel autour des contributions de Benveniste à travers l’exploration de son actualité en linguistique, en littérature et dans plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales.
Colloque AFSL2016 : le français partagé organisé par l’Association d’études en langue française (AFSL) du 20 au 22 juin 2016 à Queen’s University (Belfast). Les propositions doivent être envoyées avant le 25 janvier 2016.
Contact: afls2016@gmail.com
Le thème du colloque AFLS 2016 est ‘le français partagé’. En ces temps de mobilité accrue, l’étude de la dynamique, de la migration et du contact des populations apparaît comme particulièrement pertinente, aussi bien sous un angle synchronique que diachronique. L’impact de ces phénomènes se ressent de différentes manières, non seulement en ce qui concerne l’évolution de la langue (lexique, syntaxe, morphologie, phonologie…), mais aussi au niveau de son usage dans de nombreux domaines, ainsi qu’au niveau de l’identité des locuteurs et de leurs attitudes envers le français. Dans bien des contextes francophones, l’exode rural et la croissance des grandes communautés urbaines jouent également un rôle dans l’évolution de la langue, notamment dans la création de variétés supra-régionales ou de nouvelles variétés urbaines.
Au même moment, on évoque une situation de crise en ce qui concerne les aptitudes des Britanniques et des Irlandais en matière de langues étrangères, avec de sérieuses répercussions dans le domaine de la didactique. Si le français ne jouit plus de son statut de ‘langue partagée internationale’ privilégiée, il continue cependant d’être valorisé par la Confederation of British Industry, pour qui la maîtrise du français est l’une des compétences les plus appréciées des employeurs.
Nous invitons des propositions de communication portant sur tout sujet relevant de la notion de ‘français partagé’, quel que soit l’angle d’approche méthodologique ou théorique. Les propositions ne portant pas spécifiquement sur cette notion seront aussi considérées dans la mesure où elles sont en rapport avec les axes traditionnellement privilégiés par l’AFLS. Les langues du colloque sont le français et l’anglais ; les propositions doivent être rédigées dans la langue prévue pour la communication. La durée des présentations est de 30 minutes (20 minutes suivies de 10 minutes pour les questions). Les propositions de communication anonymes d’un maximum de 300 mots sont à envoyer avant le 25 janvier 2016 en cliquant sur:
http://linguistlist.org/easyabs/afls2016
Congrès mondial de linguistique française (CMLF) 2016, Université François-Rabelais de Tours, 4-8 juillet 2016.
Délai reporté jusqu’au 13 décembre 2015
Contact : fr2393.cmlf2016@cnrs.fr
Site officiel : httop://cmlf2016.sciencesconf.org/
Vous trouverez ici quelques indications tirées de l’appel à communications :
Le Congrès mondial de linguistique française est une grande manifestation internationale sur et pour la linguistique française qui se caractérise par une procédure exigeante en matière d’évaluation des communications présentées au congrès :
les propositions de communication ne sont pas des résumés mais de véritables articles (10 pages minimum, 15 pages maximum) comprenant une bibliographie ;
la gestion des propositions, de leur répartition entre comités thématiques et au sein des comités thématiques s’effectue via une plateforme de gestion de congrès scientifique - http://www.sciencesconf.org/ - et d’EDP - http://www.edpsciences.org avec publication des actes sur www.linguistiquefrancaise.org);
l’évaluation des propositions est faite par des experts au moyen d’une grille unifiée et après une anonymisation des soumissions ;
la production d’un CD-ROM d’actes avec index, moteur de recherche et d’un livret des résumés est assurée par le logiciel dédié, ce qui assure l’homogénéité et la qualité du résultat ;
les communications acceptées font l’objet d’une publication en version intégrale dans les actes ;
les actes sont distribués à l’ouverture du congrès.
Colloque
Délai. 31 janvier 2016
Contacts :
chiara.molinari@unimi.it et à nadine.vincent@usherbrooke.caMaintenant qu’Internet a rendu disponible une quantité innombrable de savoirs humains, que Wikipédia a avantageusement remplacé les encyclopédies traditionnelles et que se multiplient les projets collaboratifs, quel est le destin du dictionnaire de langue dans l’espace francophone?
L’arrivée du numérique dans le monde de la lexicographie a redéfini le rapport à l’espace, contrainte importante des dictionnaires papier, et a permis le développement de multiples fonctionnalités (infobulles, hyperliens, recherche plein texte, historique de la consultation, etc.).
Ensuite, elle a aussi posé les questions d’accessibilité des contenus, notamment
en raison de la concurrence entre contenus gratuits et contenus payants.
Aujourd’hui, de nouvelles habitudes de consultation commencent à s’implanter et
les jeunes générations grandissent sans parfois ouvrir de dictionnaires papier.
Dans ce contexte, ce colloque vise à réfléchir à l’évolution du rôle symbolique
du dictionnaire, à sa légitimité comme autorité linguistique et à l’effet que ce
décloisonnement peut avoir sur la perception de la langue et sur la notion de
« norme »
Quatre axes seront privilégiés :
1) La légitimité des dictionnaires « professionnels »
Qu’ils n’existent qu’en version papier (ex. Le petit Larousse millésimé), qu’ils aient été conçus en version papier mais que la numérisation leur permette une seconde vie (ex. TLFi) ou un second marché (ex. Petit ou Grand Robert), ou qu’ils aient été entièrement conçus en version numérique (ex. Usito), les dictionnaires dits « professionnels » désignent ici les dictionnaires conçus et rédigés par des lexicographes professionnels. Les usagers leur accordent-ils une crédibilité particulière? Une utilité spécifique? Anciennement outil ultime de référence, le dictionnaire professionnel perd-il de sa légitimité en passant de la version papier à la version numérique (sur support informatique ou en ligne)? Quel est le rôle du lexicographe professionnel?
2) Les dictionnaires collaboratifs, dictionnaires participatifs et dictionnaires par l’usager
Qu’ils soient le fruit d’une équipe restreinte, ou ouverts aux apports des usagers, avec ou sans système rigoureux de validation, ces dictionnaires ont la particularité d’être conçus et rédigés par des lexicographes profanes. Sont-ils complémentaires aux dictionnaires professionnels, destinés à les alimenter, à les remplacer ou à les faire disparaître à force de les piller? Quels sont leurs apports particuliers? En quoi comblent-ils des besoins que ne pouvaient combler les dictionnaires professionnels?
3) Effets d’une lexicographie multiple sur les représentations de la langue
La langue est-elle passée d’un savoir maîtrisé par une élite surscolarisée à un bien commun analysable par tous? Ce que certains appellent la « démocratisation des savoirs » – qui serait créée autant par l’accessibilité nouvelle à une multitude de données diverses, que par la possibilité nouvelle de produire du contenu – a-t-elle des effets concrets sur les représentations de la langue et sur la langue elle-même? Est-ce que la notion de norme est en train de changer et, surtout, dans quelle direction? Dans quelle mesure les « nouveaux » lexicographes contribuent-ils à en modifier les contours? Peut-on supposer une tolérance accrue vis-à-vis des écarts à la norme établie par les instances officielles et, par conséquent, un nouveau profil de l’espace francophone de plus en plus polycentrique?
4) La nouvelle lexicographie et l’espace francophone
Dans quelle mesure est-ce que ces nouvelles typologies de dictionnaires contribuent à modifier la configuration de l’espace francophone? Est-ce que les nouvelles plateformes en ligne favorisent l’intégration d’un lexique non-hexagonal et parviennent, de ce fait, à modifier les représentations concernant les relations entre la France et les autres zones de la francophonie? Quelles sont les retombées de ce phénomène au niveau identitaire? Est-ce que ces dictionnaires parviennent à créer (ou à recréer) une nouvelle identité francophone?
Format des propositions
·
La durée des présentations est de 20 minutes (elles seront suivies d’une période de discussion de 10 minutes) ;·
Les résumés ne devront pas dépasser les 500 mots (sans compter les références bibliographiques) ;·
Les propositions de communication seront soumises à l’évaluation de deux membres du comité scientifique;·
La langue du colloque est le français.Site Web : http://dictionnairesetsocietes.evenement.usherbrooke.ca/index.html
APPEL À CONTRIBUTIONS
Revue belge de philologie et d’histoire
Échéance : 29 février
La Revue belge de philologie et d’histoire / Belgisch tijdschrift voor Filologie en Geschiedenis, évaluée A1 dans les classements ISI / Thompson, lance un appel à contribution en vue de la publication annuelle du volume 3 consacré à la philologie (linguistique et littérature). La prochaine publication du volume étant prévue pour septembre 2016, les articles pour cette livraison sont attendus pour le 29 février au plus tard.
Dans le respect de la ligne traditionnelle de la revue, elle accorde une préférence aux contributions qui traitent, en tout ou en partie, de la langue et de la littérature de Belgique, sous ses formes présentes, passées (y compris coloniale) ou futures. Elle est réceptive tant à la soumission d’articles individuels qu’à la soumission d’un ensemble d’articles pouvant figurer dans le numéro comme « dossier spécial » réalisé par un « éditeur invité ». Cette possibilité devrait viser soit à explorer différents aspects d’un thème central, soit à présenter un sujet dans un cadre comparatif international. Toute soumission est évaluée, à l’aveugle, par deux pairs. Les articles peuvent être écrits en néerlandais, allemand, français ou anglais, pourvu qu’ils respectent strictement les normes typographiques accessibles sur cette URL : http://www.rbph-btfg.be/fr_infos.html
Les propositions traitant de sujets linguistiques devront être envoyées à Wim Vandenbussche : wvdbussc@vub.ac.be
Les propositions concernant des matières littéraires devront être envoyées à Sabrina Parent : Sabrina.Parent@ulb.ac.be
Revue Les Langues Modernes, nº 4-2016
« Éthique et enseignement des langues »
Échéance : 15 décembre 2015
Coordinateurs : Maria-Alice Médioni et Jean-Paul Narcy-Combes
Calendrier :
Envoi des propositions d’articles aux coordonnateurs et au rédacteur en chef :
15 décembre 2015
Réponse des coordonnateurs et du rédacteur en chef : 15 janvier 2016
Retour des tapuscrits : 30 avril 2016
Examen des articles en comité de lecture : juin 2016
Retour des articles finalisés : 15 septembre 2016
Publication du numéro : fin décembre 2016
Contacts
Maria-Alice Médioni : maria.alice.medioni@gmail.com
Jean-Paul Narcy-Combes : jean-paul.narcy-combes@wanadoo.fr
Copie au rédacteur en chef des Langues Modernes : Pascal Lenoir :
pasc.lenoir@wanadoo.fr
Orientation du numéro
Les considérations éthiques sont au centre des discours les plus divers : on les retrouve dans des domaines tels que la médecine, l’écologie, le management, le commerce et les affaires, avec même des formations à l’éthique. Pour autant, Hugues Lenoir met en garde sur le fait que « dans ce contexte de société, l’éthique peut aussi participer de l’imposture et servir de leurre pour dissimuler des enjeux dominants » [1] . Dans le champ éducatif, en France, l’éthique est également à l’ordre du jour, mais les préconisations officielles semblent privilégier l’enseignement moral et civique, particulièrement à travers les dernières mesures prises par le MEN (BO du 25 juin 2015). Il resterait à bien définir ce que les uns et les autres entendent par éthique et morale et s’il faut les relier ou les opposer. Parallèlement, l’épreuve « Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable » disparaît des concours, même s’il subsiste, à l’oral du CAPES et de l’agrégation [2] une interrogation sur le respect et le partage des valeurs de la République dans le système éducatif français. Que penser de ces distinctions sur le plan terminologique (morale, éthique, déontologie, équité, etc.) ? Faut-il s’étonner, à l’instar de Jacques Billard, de l’usage du mot « éthique » : « Pourquoi utiliser ce mot rare ? Est-ce parce que morale fait « désuet » ou qu’il n’est pas facile à assumer ? Le mot éthique, il est vrai, paraît plus « moderne » en ce qu’il fait référence à des usages professionnels, des déontologies » ; ou considérer, comme le fait Bernard Bourgeois, « que l’éthique, d’une certaine manière, telle qu’on la pratique aujourd’hui, est une façon moderne de nier la morale » [3] ?
Ce dossier se propose d’explorer la notion d’éthique dans le domaine des langues vivantes. L’enseignement d’une langue étrangère implique-t-il une conception particulière de l’éthique ? Sur cette question, que révèlent des conceptions éthiques des enseignants de langues les choix qu’ils font quant aux modes d’apprentissage privilégiés, aux modalités d’évaluation utilisées, aux situations plus ou moins complexes proposées aux élèves, au contrat didactique mis en œuvre dans la classe ? Comme l’indiquait Christian Puren déjà en 1994 « l’éclectisme [emprunter pragmatiquement à tous les systèmes présents ou passés tout ce qui semble adapté à ses propres problèmes et s’avère efficace sur son propre terrain] confronte mécaniquement à la problématique éthique parce que les choix méthodologiques y sont devenus des choix personnels » et « on sait que le choix et la systématisation de certains modes favorisera automatiquement certains élèves et en défavorisera fatalement d’autres »
Ces réflexions figurent dans un article publié dans Les Langues Modernes, qui avaient précisément consacré un dossier thématique à cette question dans le numéro 3-1994. Plus tard, en 2006, à l’occasion de son Assemblée générale annuelle à Marseille, l’APLV avait retenu cette même thématique, et Chantal Forestal avait alors prononcé une conférence qu’elle avait intitulée « Pour une compétence éthique et déontologique en Didactique des langues-cultures ». Elle y appelait notamment de ses vœux la création d’un Comité d’éthique des langues-cultures. La même année, Les Langues Modernes publiaient un dossier intitulé « Enseigner le mal ». Il est certainement utile de proposer en 2015 un nouveau dossier thématique consacré à l’éthique en didactique des langues, afin de faire le point sur l’actualité de cette question dans nos différents métiers : enseignants, formateurs, chercheurs, concepteurs de programmes, de matériels didactiques, hébergeurs de données sur la Toile, etc.
Axes
Les propositions pour ce numéro pourraient aborder les questions suivantes, qui ne prétendent pas être exhaustives, en relation avec trois axes :
Un axe centré sur les pratiques professionnelles :
Comment se nichent les hiérarchies, inégalités, jugements de valeur appliqués consciemment ou inconsciemment aux différentes langues dans les propos les plus ordinaires que l’on tient dans les salles des professeurs, les conseils de classe, auprès des parents et des élèves eux-mêmes ?
Quelles pratiques peut-on repérer, qui permettent de résister à la démagogie, à la manipulation et parfois, souvent, aux élèves, aux collègues, à la hiérarchie, et surtout à soi-même, pour s’engager dans une démarche éthique qui corresponde à une professionnalité exigeante ?
Comment mettre en œuvre des attitudes et des situations générant plus d’égalité et moins d’élitisme, au moment où certains parlent d’ « apartheid scolaire » [4], qui provoquerait, particulièrement dans l’école en France, les fortes inégalités pointées par les enquêtes internationales [5]
Quels sont les liens entre processus éthique et construction de la citoyenneté dans les modalités de travail les plus ordinaires dans la classe de langues ?
Un axe centré sur l’ingénierie didactique :
Quelles conceptions de l’éthique se manifestent dans les manuels de langues
étrangères à travers la sélection des supports et les pistes suggérées pour
l’action des enseignants et les activités dévolues aux élèves ?
Quels sont les gestes et postures susceptibles d’aider à résister aux réponses hâtives, et particulièrement en matière d’évaluation, à ce que Charles Hadji
[6] appelle la "tentation objectiviste" ? À quels principes éthiques peut-on recourir dans l’élaboration des tests et examens en langues et comment peut-on les y mettre concrètement en œuvre ?Un axe centré sur les enjeux déontologiques :
Comment la culture de l’Autre, au cœur de l’enseignement des langues
étrangères, est-elle prise en compte et traitée dans les pratiques et les
discours des enseignants, dans les matériels didactiques ?
Comment penser une formation à l’éthique qui permette d’outiller les enseignants pour la réflexion et l’action afin d’articuler valeurs et pratiques, d’éclairer les prises de décisions dans son enseignement, d’agir en adulte responsable [7] capable de transmettre en actes les repères éthiques pour les jeunes générations ?
« Le français professionnel : quels enjeux et quelles perspectives méthodologiques ?
Échéance : 1er décembre 2015
Depuis les ouvrages de Mangiante et Parpette (2004), de Carras et alii (2006), de Mourlhon-Dallies (2008), qui ont renouvelé la didactique du FOS, la mondialisation, la globalisation des échanges commerciaux et industriels, les mobilités accrues, les évolutions des professions, l’usage intensif des technologies de l’information n’ont cessé de marquer et de faire évoluer les manières de communiquer et les compétences langagières mobilisées dans et par l’agir professionnel. Ces transformations ont également modifié profondément les formations professionnelles initiale et continue visant la professionnalisation des salariés.
Parallèlement à ces évolutions du monde productif, des développements théoriques ont eu lieu ces dernières années en linguistique (avec en particulier la pragmatique élargie, englobant langage et action, de Filliettaz, Vernant… ), en sociolinguistique (avec notamment les travaux de Boutet sur la montée de la « part langagière » du travail), en ergonomie (Leplat, Le Boterf …), en sociologie et psychologie du travail (Clot, Zarifian…), en anthropologie culturelle avec pour objet d’étude les univers de travail (Spencer-Oatey ; Frame ; Scollon & Scollon …), en didactique professionnelle (Mayen, Pastré, Coulet …), en didactique des langues et des cultures avec l’émergence de la Perspective actionnelle étayée par la théorie de l’action…
Conjuguer langue et travail, langue et emploi, langue et mobilité, langue française et plurilinguisme, langue professionnelle et multi-apprentissages incidents afin de former des acteurs compétents dans ces nouveaux univers de travail impose d’interroger les disciplines de référence du FOS. dans leurs récents développements pour élaborer une didactique adaptée à ces nouveaux contextes, informée par les apports théoriques récents et variée selon des paramètres qui restent à formaliser.
Le numéro 4 de Points communs se donne pour objectif d’essayer de recenser les impacts de ces mutations économiques, sociétales et de ces apports théoriques nouveaux sur la didactique du français, tant dans les finalités des enseignements, les besoins des publics concernés, les méthodologies pour référentialiser que dans l’ingénierie de formation et l’ingénierie pédagogique (notamment la question des curriculums plurilingues, l’évolution à apporter aux techniques pédagogiques comme les simulations globales). Pourront être abordées également les questions de la prise en compte du culturel, de l’évolution du système d’évaluation et de certification, ainsi que de la formation et de la professionnalisation des enseignants et des formateurs qui se doivent d’être renouvelées.
Les résumés d’articles devront être envoyés à Dominique Fin, rédactrice en chef :
dfrin@cci-paris-idf.fr avant le 1er décembre 2015. Ils devront comporter entre 900 et 1 700 signes (espaces compris) avec une bibliographie non comprise.Lectures :
À la une !
POUR L’HISTOIRE DU FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE OU SECONDE
Nº 54,
Despina Provata & Marie-Christine Kok EscalleSommaire
Despina Provata & Marie-Christine Kok Escalle
Préface 5
Vladislav Rjéoutski
Conseils pour apprendre le français :
une lettre d’un précepteur français (Londres, 1717) 9
Sergueï Vlassov
Enseigner le français en Russie au milieu du XVIIIe siècle.
Pierre de Laval, précepteur et auteur d’une grammaire
pour les Russes 23
Sergueї Vlassov
Les enseignants français et la didactique des langues : Jean Fleury (1864-1892), auteur d’une grammaire française originale
pour les Russes 47
Jean Antoine Caravolas
Le premier manuel de français publié en Grèce 63
Aikaterini Lalagianni & Vassiliki Lalagianni
La présence éducative et culturelle de la congrégation
de Saint Joseph de l’Apparition en Grèce.
Le cas de l’école Jeanne d’Arc du Pirée . 79
Lampros Flitouris
La Mission laïque de Salonique : berceau et vecteur
de la francophonie en Europe du sud-est
de 1906 à la fin des années 1940 97
Andreas Rauch
La chanson dans l’enseignement du français
en Allemagne (1878-1930) 117
Catherine Tamussin
L’enseignement du français en Hongrie après le traité de
Trianon (1920) : un essor défiant les contingences politiques ? 131
Biljana Stikić
La culture française dans l’enseignement du FLE en Serbie :
après la Seconde Guerre mondiale, quoi de neuf ? 155
Julieta Velichkova-Borin
Les écoles françaises en Bulgarie (1864-1948) ? 171
Thèses
Olga Turcan, Le français en Moldavie. Entre héritage,
tradition et mondialisation 195
Konstantinos Mytaloulis, L’enseignement du français
et son histoire dans les manuels de FLE en Grèce :
aspects culturels 208
Lectures
Loukia Efthymiou, La formation des francisants en Grèce :
1836-1982 (Nicolas Manitakis) 215
Vladislav Rjéoutski & Alexandre Tchoudinov (dir.),
Le précepteur francophone en Europe (XVIIe-XIXe siècles)
(
Gisèle Kahn) 218La SIHFLES 225
Préface
Ce numéro de Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde, revue de la SIHFLES, éclaire les réalités de la pratique du français dans divers pays européens, tout particulièrement ceux de l’Est et des Balkans, sur une période relativement longue, allant du XVIIIe siècle au milieu du XXe siècle.
Dans tous ces pays, l’apprentissage du français se fait souvent par des enseignants natifs qui tiennent compte du public d’apprenants auquel ils s’adressent. De langue maternelle française ou non, leur approche est contrastive, comparative, tant pour la pratique d’enseignement et l’usage de manuels que pour le discours théorique que dévoile leur correspondance.
Dans les divers cas analysés, il apparaît aussi que le contexte dans lequel se situe l’apprentissage et l’usage du français langue étrangère est déterminant. La charge culturelle des idéologies dominantes qui relayent les contraintes politiques que sont celles des États, transparaît dans le contenu des manuels composés et utilisés pour l’enseignement à une époque donnée mais aussi dans les politiques éducatives de la France dans ces mêmes régions.
Les études de cas présentées dans ce recueil rendent manifeste le rôle que ces deux paramètres, contextuel et contrastif, jouent dans la conception et dans la pratique de l’usage du français langue étrangère, révélateur identitaire et culturel.
L’enseignement du français en Russie est abordé par le biais de personnes, actants essentiels que sont les enseignants ; ainsi Serguei Vlassov éclaire l’apport scientifique de deux praticiens français en Russie : Pierre de Laval, au XVIIIe siècle, adapte la grammaire de Restaut à son public d’apprenants russe et Jean Fleury, universitaire à Saint-Pétersbourg pendant le dernier quart du XIXe siècle, développe une approche comparative de la didactique du français en contexte russe. Vladislav Rjéoutski quant à lui, met en lumière la formation d’un jeune aristocrate russe du XVIIIe siècle, le prince Chtcherbatov qui séjourne à Londres pour y apprendre le français et autres langues étrangères. Les sources utilisées pour l’étude de ces personnages témoignent de la richesse des documents personnels que représentent les correspondances, conservées à la Bibliothèque nationale de Russie.
L’histoire du français en Grèce aux XIXe et XXe siècles fait l’objet de recherches de différents points de vue. Jean Antoine Caravolas présente l’Introduction à la langue française, premier manuel de français pour l’enseignement dans la Grèce indépendante, rédigé par un auteur grec, Anastasios Herculides, en 1831. Ce manuel, inspiré de la méthode d’ « enseignement universel » de Jean Joseph Jacotot fut l’outil d’apprentissage de générations de jeunes Grecs. Spécialement conçu pour les besoins des élèves de l’École centrale d’Égine, il vise surtout les apprenants d’un niveau avancé et enseigne la langue française à partir d’un échantillon varié de textes littéraires.
L’étude du contenu culturel des manuels de français qui fait l’objet de la thèse de doctorat de Konstantinos Mytaloulis, a comme point de départ les manuels du XIXe siècle, mais se concentre sur les manuels contemporains utilisés dans l’enseignement secondaire et primaire en Grèce entre 1998-2009, période marquée par les consignes du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). La thèse envisage le manuel comme objet d’étude et souligne que l’enseignement de la langue passe aussi par l’enseignement de la culture.
L’histoire du français en Grèce est aussi celle de l’histoire des écoles étrangères, congréganistes ou laïques, implantées dans le pays. Aikatérini Lalagianni et Vassiliki Lalagianni puisent dans les archives de l’école Jeanne d’Arc du Pirée, fondée en 1859 par les Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition, pour reconstituer la contribution de cet établissement non seulement à l’éducation de la jeunesse, mais aussi pour souligner son œuvre philanthropique d’assistance sociale qui lui valut la reconnaissance officielle de l’État grec.
Le lycée de la Mission laïque française créé à Thessalonique en 1906, joue un rôle majeur dans la promotion de la francophonie, comme le confirme l’étude de Lampros Flitouris. Dans cette ville multiethnique et multiculturelle, l’antagonisme des langues est le reflet de l’antagonisme des puissances européennes lors d’une période décisive pour l’avenir de la ville. Ainsi, l’histoire du lycée de la Mission laïque française entre 1905 et 1950 est en grande partie définie par les tensions religieuses et ethniques qui secouent la région. Lié initialement au sort de la communauté juive de la ville, le lycée de la Mlf deviendra progressivement après la Seconde Guerre mondiale un centre de langues à l’image des Instituts français des autres pays.
Souvent en question, aussi bien au XIXe qu’au XXe siècle, la formation des enseignants de français en Grèce est l’objet de l’ouvrage de Loukia Efthymiou, La formation des francisants en Grèce : 1836-1982, dont il est rendu compte. L’ouvrage montre les étapes qu’a connues l’histoire de la formation du professorat en Grèce, en passant par les initiatives de la diplomatie française à la fondation de la Section d’études françaises à l’université d’Athènes.
Le français dans d’autres pays balkaniques fait aussi l’objet d’études. Olga Turcan, dans sa thèse qui porte sur la Moldavie, pays indépendant depuis 1991, montre que le français a longtemps tenu la première place parmi les langues étrangères. Cette réalité était déjà celle du XVIIIe siècle où sous l’influence des Phanariotes et de la noblesse roumaine le français était « symbole de la culture » ; il était aussi la langue de communication avec les officiers russes. Les péripéties politiques dues à la domination par des empires successifs n’ont pas éradiqué la langue française dans la région.
Analysant le rôle de la musique dans l’enseignement du français langue étrangère, Andreas Rauch interroge les fonctions de la chanson dans l’enseignement du français en Allemagne sous l’influence du mouvement réformiste du dernier quart du XIXe siècle. Si la musique a été différemment utilisée selon les divers courants didactiques, son rôle éducatif a toujours été reconnu.
Alors que la langue française perd, avec les traités mettant fin à la Première Guerre mondiale, sa place de première langue internationale, de langue de la diplomatie, elle conquiert une place non négligeable en Hongrie, où les élites choisissent une formation en langue et culture françaises mais aussi en autres langues étrangères, contrariant ainsi la domination toujours réelle de l’allemand. Catherine Tamussin analyse de près les influences de la réforme scolaire de 1924 sur l’enseignement du français en particulier et souligne que sous des aspects modernes, c’est bien l’intérêt de la classe sociale dominante et élitaire qui reste privilégié.
En revanche, en Serbie, le contexte politique semble déterminant pour les contenus culturels de l’apprentissage du français dans l’enseignement public. Biljana Stikic montre que c’est le cas tant dans l’entre-deux guerres que dans l’après Seconde Guerre mondiale où l’influence de la Russie et de l’idéologie soviétique sont dominantes.
En Bulgarie, pays de christianisme orthodoxe, les écoles françaises catholiques connaissent une longue tradition depuis le XVIIe siècle ; Julieta Velichkova-Borin présente l’histoire de ces écoles qui offrent aux jeunes Bulgares une instruction et une éducation en français et sont un relais de la France républicaine au XXe siècle.
Enfin, le compte rendu que Gisèle Kahn fait du recueil publié par Vladislav Rjéoutski & Alexandre Tchoudinov invite à la lecture pour voir vivre de nombreux précepteurs francophones, connus ou anonymes, qui dans les divers pays d’Europe ont, du XVIIe au XIXe siècle, contribué à la diffusion du français hors de France.
Despina Provata & Marie-Christine Kok Escalle
Yves Chevrel, Annie Cointre et Yen-Maï Tran-Gervat
, Histoire des traductions en langue française, XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1815), coll. Histoire des traductions en langue française, Paris, Verdier, 2014, 1376 p., ISBN 978-2-86432-774-5, prix: 48 euros.Conçu sur le même mode que le volume précédemment paru (consacré au XIXe siècle), il se présente comme une histoire, celle des œuvres traduites, des traducteurs et des actes de traduction en langue française, dans tous les domaines où cette langue a joué un rôle, non seulement pour les lecteurs dont elle est la langue maternelle, mais aussi pour tous ceux, nombreux à cette époque, pour qui elle est langue de communication à l’échelle de l’Europe.
Durant ces deux siècles, la question du « génie de la langue » est au centre des débats, qu’il s’agisse d’écrire ou de traduire. Les discours sur la traduction se multiplient, une pensée de la traduction commence à s’élaborer, traducteurs et libraires-éditeurs sont de plus en plus présents sur le marché du livre. L’exposé de cette nouvelle conjoncture, objet des cinq premiers chapitres, est suivi d’un ensemble de cinq études concernant les traductions des textes sacrés de diverses religions, des œuvres philosophiques, des travaux scientifiques, des récits de voyage, des ouvrages historiques. Un dernier groupe de quatre chapitres traite des traductions littéraires : théâtre, poésie, prose narrative, livres pour l’enfance et la jeunesse.
Réalisé grâce à la collaboration d’une soixantaine de chercheurs de différentes nationalités, cet ouvrage comprend deux index, dont un de près de 1 500 traducteurs, et chaque chapitre est suivi de références bibliographiques permettant d’approfondir les questions abordées.
L’Histoire des traductions en langue française comprendra quatre volumes :
xve et xvie siècles (paru en novembre 2015) sous la direction de Véronique Duché
xviie et xviiie siècles sous la direction d’Yves Chevrel, Annie Cointre et Yen-Maï Tran-Gervat
xixe siècle sous la direction d’Yves Chevrel, Lieven D’hulst, Christine Lombez
xxe siècle (à paraître en octobre 2016) sous la direction de Bernard Banoun, Jean-Yves Masson et Isabelle Poulin
Informations complémentaires site éditeur : http://editions-verdier.fr/livre/histoire-des-traductions-en-langue-francaise/
Kees De Bot,
A History of Applied Linguistics : from 1980 to the present, London, Routledge, 2015, 154 p., ISBN 978-1-13-882066-1, prix : 37.95 $How has Applied Linguistics been defined and how has the field of Applied Linguistics developed over the last 30 years? Who were the leaders that pushed the agenda? What are the core publications in the field? Who are the authors that have been cited most and how is that related to leadership? What were the main themes in research? Why did formal linguistic theories lose so much ground and the interest in more socially oriented approaches grow? What has been the impact of Applied Linguistics on language teaching?
Adopting a theme-based approach, this book answers these questions and more and forms a history of Applied Linguistics from 1980. The structure of this book is largely defined by the topics covered in interviews with 40 leading international figures including Rod Ellis, Diane Larsen-Freeman, Susan Gass, Henry Widdowson, Suresh Canagarajah and Claire Kramsch.
Supplemented with questionnaires from a further 50 key applied linguists, this is essential reading for anyone studying or researching Applied Linguistics and will be of interest to those in the related area of English Language Teaching.
Gilles Magniont & Chantal Wionet,
Fables du français: une langue et ses représentations en cinq siècles et vingt-cinq textes, préface de Douglas Kibbee, Paris, Honoré Champion, 2015, 200 p., ISBN 9782745327635, prix : 29 euros.Dissimulé dans un petit cabinet, un libraire bientôt révolutionnaire prête l’oreille à l’«idiome grossier » des faubourgs ; deux cents ans plus tard, après avoir parcouru Paris en tous sens pour résoudre son «problème de grammaire», un dramaturge d’avant-garde envisage de sacrifier une poularde au Petit Robert. Ce qui relie ici Louis-Sébastien Mercier et Bernard-Marie Koltès, c’est qu’ils sont aux prises avec leur langue, dont ils observent ou commentent une forme, comme tous les individus dont ce livre mêle les propos: écrivains, chansonniers, hommes de cour et d’église, notables et mauvais garçons, applaudissant au spectacle du Verbe royal ou se tenant à distance du «bourdonnement des salons », cherchant la valeur d’un article défini ou dénonçant l’impuissance des subjonctifs…De la correspondance privée au théâtre de boulevard en passant par le discours médical, voilà où se nichent nos Fables du français : autant de mises en récit de la langue, et de morales qui en découlent.
Cet agencement de vingt-cinq textes classés et commentés a d’abord pour objet de combler un manque. S’il existe de très nombreux essais consacrés à l’évolution et aux perceptions du français, pas une seule anthologie pour simplement mettre à disposition un large choix de textes. Ici, cinq siècles sont équitablement représentés : manière de donner à voir différents lieux de cristallisation de l’imaginaire linguistique, et donc manière de mieux saisir ce que, au fond, parler français veut dire. On voudrait donc que ces Fables ne servent pas qu’aux étudiants ou enseignants de lettres ou sciences du langage, mais aussi à tous ceux qui voudraient comprendre sur quoi se fondent les représentations les plus courantes de la langue d’aujourd’hui
Christel Nissille,
"Grammaire floue" et enseignement du français en Angleterre au XVe siècle: Les leçons du manuscrit Oxford Magdalen 188, Tübingen, Francke a. Verlag, 2014, 492 p., ISBN 978-3772085086, prix : 106,48 euros.L’étude proposée dans cet ouvrage se situe à la croisée de deux courants actuels de la recherche: l’enseignement du français en Angleterre au Moyen Âge et l’histoire de l’évolution de la conscience grammaticale à cette même période. Il s’agit de l’analyse d’une traduction bilingue – en latin et en moyen anglais, datant du milieu du XVe siècle – d’un fragment de la Somme le Roi de Laurent d’Orléans, texte français composé à la fin du XIIIe siècle. Ces traductions, très littérales et apparaissant en regard du texte français, ont vraisemblablement servi d’outil didactique pour enseigner le français en Angleterre par le biais de la méthode contrastive, les langues cible permettant de mettre en relief, parfois au mépris de leur propre syntaxe, les phénomènes grammaticaux les plus caractéristiques de la langue source et d’en illustrer le fonctionnement. Ce manuel, témoin de l’existence d’un lien entre les traditions d’enseignement du latin et du français et de leur évolution du Moyen Âge à la Renaissance, permet d’observer la création individuelle d’une grammaire de correspondances à une période où la conscience grammaticale des langues vulgaires est en développement.
Special issue of Language & History (57/1, May 2014) on "Building the History of Language Learning and Teaching (HoLLT)", eds. N. McLelland & R. Smith. Open access: http://www.maneyonline.com/toc/lhi/57/1 |
Gesine Argent, Derek Offord and Vladislav Rjéoutski (eds),
Foreign-Language Use in Russia during the Long Eighteenth Century, in:Russian Review, 74, 1,January 2015.Content:
Gesine Argent, Derek Offord and Vladislav Rjéoutski, The Functionsand Value of Foreign Languages in Eighteenth-Century Russia (pages 1–19), free online access at: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/russ.10752/pdf
Kristine Dahmen, The Use, Functions, and Spread of German in Eighteenth-Century Russia (pages 20–40)
Wladimir Berelowitch, Francophonie in Russia under Catherine II: General Reflections and Individual Cases (pages 41–56)
Anthony Cross, English—A Serious Challenge to French in the Reign of Alexander I?
(pages 57–68)Anne Carlier, Michèle Goyens et Béatrice Lamiroy (édit.) 2015.
Le français en diachronie. Nouveaux objets et méthodes, Berne, etc, Peter Lang.Susan Baddeley, Jean-François Chappuit et Jean Pruvost éd.,
Autour du Dictionarie of the French and English Tongues de Randle Cotgrave Honoré Champion, 2015, 288 p., ISBN 9782745329301, 55,00 €Actes du Colloque « Il y a 400 ans… le Dictionarie of the French and English Tongues de Randle Cotgrave (1611) », 8 et 9 décembre 2011
Bourranflé, diagalange, montigené, grillottement… ce sont des mots français, mais on ne les trouvera ni dans le Dictionnaire de l’Académie, ni dans le Robert, ni même dans le Trésor de la langue française. Ces mots, comme quelques milliers d’autres, seraient sans doute perdus à tout jamais s’ils n’avaient pas été consignés, il y a 400 ans, dans un dictionnaire fait par un véritable amoureux de la langue française – mais qui avait, pour la postérité, le tort d’être anglais. Randle Cotgrave, originaire de Chester, avait mis à profit son poste de secrétaire auprès d’une grande famille anglaise, les Cecil, pour dépouiller tous les livres qui lui tombaient sous la main et pour enregistrer les mots qu’il en extrayait, assortis de leurs traductions ou d’équivalents, de gloses et de remarques diverses (souvent savoureuses), dans son monumental Dictionarie of the French and English Tongues de 1611. Trop peu normatif pour la tradition lexicographique française du début du XVIIe siècle, lorsqu’enfin Malherbe vint, le dictionnaire de Cotgrave avec ses 48 000 entrées est resté largement ignoré par les historiens de la discipline jusqu’à une date récente. Et pourtant, au fil de plus de 900 pages, d’Aachée à Zummach, combien de trésors défilent devant nos yeux : plus de 4 000 noms de plantes, des recettes de cuisine, des proverbes et des entrées encyclopédiques, dont plus de sept pages dédiées au seul mot Droit.
En décembre 2011, à l’occasion du 400e anniversaire de la publication de la première édition du dictionnaire de Cotgrave à Londres, dictionnaire réédité chez Honoré Champion en 2001, un colloque international tenu aux universités de Versailles- Saint-Quentin-en-Yvelines et Cergy-Pontoise a rassemblé des chercheurs de plusieurs disciplines autour de ce véritable monument de la lexicographie bilingue. Ce volume présente le texte de leurs communications, avec des index, une bibliographie complète et des notes biographiques inédites, pour enfin sortir Randle Cotgrave de l’ombre.
Nicola McLelland, 2015.
German Through English Eyes. A History of Language Teaching and Learning in Britain, 1500-2000, Harrassowitz Verlag, 444 p.http://www.harrassowitz-verlag.de/title_838.ahtml
Dans son dernier ouvrage, Nicola McLelland se consacre à l’étude de l’histoire de l’apprentissage des langues étrangères au Royaume-Uni pendant plus de cinq siècles (1500-2000), en prenant l’allemand comme étude de cas. De la première grammaire de la langue allemande pour les anglophones, publiée en 1680, McLelland retrace la croissance de l’intérêt pour l’allemand et son gain de prestige au dix-huitième siècle comme langue de mérite littéraire, avant que cette langue soit établie dans les écoles et universités au XIXe siècle.
Ayant pour base l’étude d’un vaste corpus d’ouvrages et de documentation de l’époque, McLelland considère l’évolution pour l’enseignement et l’apprentissage de l’allemand, ainsi que les changements qui en découlent des méthodes d’enseignement (y compris l’influence du Mouvement réformateur dans les années 1900, des innovations telles que des laboratoires de langues, et, plus récemment, l’approche communicative). Une bibliographie chronologique de plusieurs centaines de manuels scolaires pour la période 1600-2000 servira comme un stimulant pour des recherches plus poussées
.
Sylvie Archaimbault, Jean-Marie Fournier et Valérie Raby (éds) 2014.
Penser l’histoire des savoirs linguistiques. Hommage à Sylvain Auroux, Lyon, ENS éditions, coll.: Langages, 716 p., ISBN 9782847884173.L’ouvrage dresse l’état des lieux d’un domaine de recherches, celui de l’histoire et de l’épistémologie de la linguistique, qui s’est fortement développé depuis ces trente dernières années. Une cinquantaine d’articles variés, dédiés à des langues comme à des périodes diverses, sont ici réunis dans un hommage à Sylvain Auroux, philosophe et historien des sciences du langage, qui a construit l’armature tout à la fois intellectuelle, méthodologique et institutionnelle de ce champ. Au-delà des informations précises ici rassemblées, le lecteur trouvera également l’occasion de réfléchir à la place de la linguistique dans les sciences humaines, et dans les sciences en général.
Francis Gingras, Collectif
Miroir du français. Éléments pour une histoire culturelle de la langue française
Collection « Espace littéraire », Presses de l’Université de Montréal, 480 pages, 2015
Si les outils ne manquent pas pour étudier l’histoire du français, rares sont les ouvrages qui donnent accès aux sources permettant de construire une histoire culturelle de notre langue. En accordant une place prépondérante à la relation entre la langue et les écrivains qui l’ont formée (et — parfois — déformée), cette anthologie cherche à mettre en lumière la dimension subjective de l’histoire du français. Contre une histoire de la langue réduite à une série de dates ou de phénomènes phonétiques, il a semblé utile de réintégrer la part de la littérature dans l’histoire de la langue.
Pour commander:
http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/miroir-du-francais
Claire Badiou-Monferran et Thomas Verjans (éd.) 2015.
Disparitions. Contributions à l’étude du changement linguistique, Honoré Champion. La linguistique diachronique hérite aujourd’hui d’une longue tradition, dans laquelle l’histoire du changement linguistique est assimilée à une histoire des apparitions (de sons, de formes, de sens, de systèmes, de règles, de langues, etc.). Elle considère les disparitions – dans les langues et des langues – comme des épiphénomènes : autrement dit, comme une conséquence des innovations linguistiques afférentes. Et si les disparitions constituaient un processus de changement à part entière? C’est cette hypothèse que les 28 contributions ici réunies, rompant avec les conceptions exclusivement créatrices de l’évolution des langues, mettent à l’épreuve en s’efforçant de répondre aux objectifs suivants :appréhender la disparition non plus comme un « résultat » mais comme un « processus » ;
esquisser une première typologie des disparitions ;
repenser l’articulation du changement par «disparition » avec les autres types de changement ;
s’interroger sur le statut épistémologique de la disparition-processus.
L’étude des disparitions renouvelle également l’approche du changement linguistique en invitant à prendre en compte les phénomènes de multifactorialité et d’émergence.
Jean-Léo Léonard, Karla Janiré Avilés Gonzáles, eds
, Documentation et revitalisation des "langues en danger". Épistémologie et praxis. Paris, Michel Houdiard éditeur, 2015, 487 p.Pas de fumée sans feu, mais pas non plus de langue « en danger » sans que les solidarités locales et les territoires ou les ressources du groupe humain parlant cette langue ne soient menacés par des intérêts extérieurs, le plus souvent transnationaux. On connaît les causes de la crise de la diversité des langues que traverse notre époque : d’une part, des facteurs de progrès, comme une mobilité sociale accrue, le décloisonnement des communautés rurales ou marginalisées dans les "pays émergents", l’expansion des nouveaux moyens de communication et d’échange, etc. On connaît moins, d’autre part, les raisons relevant de la régression globale davantage que du progrès globalisé : la spoliation territoriale et la désintégration des tissus sociaux dans les régions périphériques d’États-nations globalisés soumis aux impératifs de la géofinance, ou bien plongés dans des conflits géostratégiques ou dans la terreur exercée soit par des groupes criminels, soit par des mouvements sectaires. Face à ce désastre planétaire, que peuvent faire les linguistes ? Doivent-ils se contenter de recueillir des données, de glaner çà et là des mots, des phrases et des témoignages des langues en voie de disparition accélérée, puis retourner à leurs laboratoires de recherche, ou à leurs salles de cours ? Le présent volume, résolument interdisciplinaire et impliqué, présente des méthodes, des outils d’analyse et des propositions concrètes afin d’apporter des solutions – des utopies réalisables. Les auteurs opposent une praxis féconde au défaitisme, et une architecture conceptuelle souple et rigoureuse à la fois en vue de décrire, agir et restituer des ressources aux communautés « en danger ».
Christophe Rey
, Le Grand Vocabulaire François (1767-1774) de Charles-Joseph Panckoucke, Honoré Champion, 2014, 352 p., ISBN 9782745327420, prix : 50 euros.Au sein de l’histoire des dictionnaires de la langue française, le Grand Vocabulaire François publié entre 1767 et 1774 par l’éditeur Charles-Joseph Panckoucke est presque passé inaperçu. Cet ouvrage est pourtant constitué de pas moins de 30 volumes au format in-4°, ce qui fait de lui l’une des plus grosses entreprises lexicographiques de l’époque. En dépit de la discrétion manifeste de Panckoucke à son égard, ce répertoire occupe une place tout à fait importante dans l’histoire des dictionnaires publiés en France. Il permet dans un premier temps de mieux comprendre la soif encyclopédique qui va animer Panckoucke tout au long de sa vie, depuis le rachat des droits de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert jusqu’à la publication de sa célèbre Encyclopédie Méthodique (1782-1832). Dans un second temps, il permet d’apporter un éclairage supplémentaire à la querelle idéologique et scientifique ayant opposé les grammairiens-philosophes de l’Encyclopédie aux Jésuites de Trévoux. À la fois dictionnaire universel, dictionnaire de langue et dictionnaire grammatical, le Grand Vocabulaire François est un répertoire doté d’une véritable originalité scientifique. En introduisant des noms propres, en fournissant une description diachronique de la langue et en proposant, avant l’abbé Féraud, une systématisation des indications prosodiques et phonétiques du lexique, ce monument de la lexicographie française se défend ainsi des accusations de plagiat formulées à son encontre et s’impose comme un maillon inexploité du développement des connaissances sur la langue.
Claude Coste, Daniel Lançon (dir).
Perspectives européennes des études littéraires francophones, Paris, Honoré Champion, collection "Francophonies, 3", 2014, 360 p.Depuis une dizaine d’années, les études littéraires en francophonie ont considérablement évolué en Europe. Cet ouvrage entend faire le point sur les avancées et les débats actuels touchant non seulement le périmètre de ces études mais leur nature même. Inspiré par le souci du dialogue, ce volume regroupe des articles rédigés par des spécialistes reconnus du champ, consacrés essentiellement aux francophonies du Sud, à vocation historiographique voire épistémologique. Les regards croisés de chercheurs allemands, anglais, belges, français et néerlandais, permettent d’apprécier les spécificités européennes souvent convergentes. L’ouvrage comporte un substantiel « Essai de bibliographie mondiale » révélant les préoccupations les plus décisives de la décennie.
Marlène Lebreton (dir.) 2015.
La didactique des langues et ses multiples facettes : hommage à Jacqueline Feuillet, Paris, Riveneuve éditions, 404 pLa Didactique des Langues est une discipline relativement jeune par son appellation, ses contenus, ses approches, ses objectifs et certaines des théories sur lesquelles elle se fonde. Elle s’est substituée en partie à la Linguistique appliquée à l’enseignement des langues qui, elle, s’est mise en place en France dans les années 1960.
L’ouvrage laisse transparaître, à travers les thèmes traités dans les dix-huit contributions dédiées à Jacqueline Feuillet, Professeur émérite à l’Université de Nantes, l’actualité de la recherche et de la formation dans le domaine, et de certains thèmes majeurs qui y sont liés, tels que la politique linguistique éducative, le bi- et le plurilinguisme, l’apprentissage des langues par les enfants, les adolescents ou les adultes, les cursus internationaux, etc. La diversité des champs que couvre la didactique des langues et cultures est grande, et c’est ce qui crée l’intérêt qui lui est porté.
Dès le début de ses études, Jacqueline Feuillet s’est consacrée à ce domaine, pour ne plus le quitter. Toujours au fait des avancées scientifiques considérables, mais aussi des obstacles qu’a connus et que connaît encore l’apprentissage/enseignement des langues étrangères, elle a été à l’origine de nombre de programmes de formation initiale et continue, tout comme de projets de recherches en didactique des langues étrangères.
Des collègues et amis, ainsi que d’anciens étudiants chercheurs, lui rendent ici hommage.
Dialogues & Cultures nº 61 : « La formation initiale des enseignants de français langue étrangère »
SOMMAIRE
Luc Collès, Introduction.
Michel Berré, Pascale Hadermann et Laurent Robert, La formation des enseignants de FLE/S en Belgique : un état des lieux.
Cathal de Paor, La réforme de la formation initiale des enseignants de FLE en Irlande: une ambition forte mais une mise en œuvre qui reste à construire.
Halina Chmiel-Bożek, La formation initiale des enseignants de FLE dans les collèges de formation des maîtres de langues étrangères en Pologne.
Fabio Arismendi et Doris Colorado, La formation des enseignants de FLE en Colombie: panorama et cas de l’Université d’Antioquia.
Vincent Alain Léon Summo, La formation professionnelle dans les licences d’enseignement du français au Mexique: entre mythe et réalité.
Céline Doucet, Caractéristiques des enseignants de FLE : quels paramètres attrayants dans un processus d’apprentissage en Australie occidentale ?
Najat Dialmy, La formation initiale des enseignants de français au Maroc. Enjeux, modalités et problèmes.
Naima Guendouz-Benammar, La formation des enseignants de FLE : profils et professionnalisation dans les ENS en Algérie.
Souheila Hedid, La formation des nouveaux enseignants de FLE à l’évaluation de l’écrit. Discours sur une pratique enseignante.
Sudha Renganathan, La place de l’autonomie dans la formation des enseignants: étude de cas.
Emmanuel Antier, Primat de l’altérité et culpabilisation des enseignants de langue-culture: une étude exploratoire.
Aminata Diop, Les enseignants de FLE des CALF du Tchad: profils professionnels et sociolinguistiques.
Magali Jeannin-Corbin, Le portfolio des étudiants FLE à l’Institut universitaire de formation des maîtres de Caen : un miroir de la formation à l’interculturalité.
Sophie Othman, Vers une formation réflexive aux TIC des futurs enseignants égyptiens de langues étrangères.
Émilie Perrichon, Réflexions sur les interférences entre action collective, pratiques réflexives et construction de l’identité professionnelle des futurs enseignants de Français Langue Étrangère.
Les Langues Modernes nº 3/2015 : « Enseigner les langues à l’université, un métier qui s’apprend ? », dossier coord. p/ Marie-Christine Deyrich et Norah Leroy
Éditorial par Pascal Lenoir, rédacteur en chef :
« Enseigner, un métier qui s’apprend », chacun se souvient de ce slogan qui circulait ces dernières années, alors que la formation initiale des enseignants dans les IUFM était une nouvelle fois menacée ; c’était l’époque de la « mastérisation » de la formation initiale, et certains se demandaient alors comment formaliser à l’université, dans des maquettes de diplôme de master, ce que j’appellerai « les savoirs pour enseigner ». Des savoirs À enseigner, tous les acteurs du milieu éducatif et enseignant savent parler ; issus de la recherche, ou issus des pratiques sociales, les savoirs se mettent progressivement en texte, et après plusieurs « filtrations » et passage dans les textes officiels des programmes scolaires, ils entrent en classe via le manuel en usage ou les objets de travail apportés et mobilisés par le professeur. On parle alors de « transposition didactique ». Que dire des savoirs POUR enseigner ? On a si longtemps dit qu’enseigner était un art … un ministre de l’éducation nationale a osé affirmer il y a quelques années qu’avec de la culture et un peu de talent on faisait un très bon enseignant ! Pourtant, si enseigner est une profession, il faut pouvoir en « professer » les méthodes, les finalités, les enjeux. C’est notamment lorsque l’enseignant éprouve des difficultés pédagogiques qu’il se met à faire de la didactique, qu’il se met à interroger ses pratiques, ses matériels, ses méthodes, ou celles qu’on lui a recommandées … Et c’est à cette occasion que l’on prend conscience que la praxis enseignante peut se formaliser, se mettre en texte ; chacun s’aperçoit alors que des recherches, nombreuses, et depuis des champs très divers, ont d’ores et déjà largement investi ce secteur.
Y a-t-il des « problèmes pédagogiques » à signaler dans l’enseignement supérieur ? C’est ce qu’ont cherché à élucider Marie-Christine Deyrich et Norah Leroy. Toutes deux linguistes dans l’enseignement supérieur, elles ont décidé de prendre à bras le corps la question de la formation des enseignants de langue du supérieur, mission qui est censée échoir désormais aux toutes récentes ÉSPÉ. Et elles ont rassemblé des articles qui montrent bien que d’un contexte à l’autre, en France et hors de France, des questions très concrètes de pédagogie universitaire se posent ; le secteur LANSAD est l’objet de leur étude, mais on pourrait évidemment généraliser. Essentiellement préoccupé de contenus, l’enseignement supérieur, confronté à la mondialisation, à la mobilité des étudiants, à la massification de ses filières, et à l’exigence de professionnalisation, ne peut plus éluder la nécessité d’une réelle formation méthodologique, initiale et continue, des enseignants et des enseignants-chercheurs.
Cette livraison des Langues Modernes donne la parole à des acteurs de terrain particulièrement concernés par ces questions. Je tiens à remercier Marie-Christine Deyrich et Norah Leroy pour leur implication dans la réalisation de ce numéro, et je vous souhaite une excellente lecture.
Gijsbert Rutten, Rik Vosters & Wim Vandenbussche, ed.,
Norms and usage in Language History, 1600-1900, a sociolinguistic and comparative perspective, Amsterdam, John Benjamins, 2014, viii, 334 p., ISBN 9789027200822, prix : 99 eurosHistorical sociolinguistics has successfully challenged the traditional focus on standardization in linguistic historiography. Extensive research on newly uncovered textual resources has shown the widespread variation in the written language of the past that was previously hidden or neglected. The time has come to integrate both perspectives, and to reassess the importance of language norms, standardization and prescription on the basis of sound empirical studies of large corpora of texts.
The chapters in this volume discuss the interplay of language norms and language use in the history of Dutch, English, French and German between 1600 and 1900. Written by leading experts in the field, each chapter focuses on one language and one century. A substantial introductory chapter puts the twelve research chapters into a comparative perspective.
The book is of interest to a wide readership, ranging from scholars of historical linguistics, sociolinguistics, sociology and social history to (advanced) graduate and postgraduate students in courses on language variation and change.
Table des matières
Rocío G. Sumillera
"Translation in Sixteenth-Century English Manuals for the Teaching of Foreign Languages", in
Literary Translation: Redrawing the Boundaries, Jean Boase-Beier, Antoinette Fawcett, Philip Wilson, eds. (Palgrave Macmillan, 2014).
Émilie Aussant, ed
., La traduction dans l’histoire des idées linguistiques. Représentations et pratiques, préface de Sylvain Auroux, Paris, Geuthner, 2015, 276 p., ISBN 9782705339180, prix : 34 eurosPourquoi, comment et dans quel contexte le transfert d’une langue à l’autre a-t-il été appréhendé par les théoriciens du langage (des tout premiers grammairiens, philosophes, exégètes, lexicographes, poètes… aux linguistes contemporains) et comment l’ont-ils, éventuellement, eux-mêmes pratiqué au cours de l’histoire ?
Les articles réunis dans cet ouvrage donnent, dans une perspective à la fois épistémologique et transculturelle, un aperçu des représentations (vocabulaire utilisé pour désigner l’activité de « traduction », existence de typologies ou de théories de la traduction, problèmes rencontrés, etc.) et des pratiques (type de textes traduits, acteurs, lieux, objectifs, etc.) de la traduction que les théoriciens du langage d’aires culturelles diverses ont pu élaborer.
§
Sylvain Auroux, préface, 7§
Émilie Aussant, Introduction, 15§
Frédéric Lambert, Traduire en grec ancien : une pratique sans concept ? 29§
Bruno Rochette, La terminologie latine de la traduction, 45§
Émilie Aussant, le "costume d’acteur". Traduction et théories du langage dans l’Inde ancienne, 75§
Eva Wilden, Translation and transcultural adaptation in a multicultural lingual environment : Tamil and Sanskrit versions of the Tiruviḷaiyāṭaṟpurāṇam, 93§
Jean-Luc Chevillard, The Challenge of bi-directinal translation as experienced by the first European missionary grammarians and lexicographers of Tamil, 111§
Francine Mazière, La part des traducteurs et des traductions dans la grammatisation de la langue française au XVIIe siècle, 131§
Valérie Raby, Traduction et didactique du français langue étrangère au XVIIe siècle : l’exemple de la Grammaire françoise / French Grammar de Claude Mauger (1688), 155§
Sylvie Archaimbault, L’éclosion d’une théorie de la traduction en Russie dans les années 1920-1930, 173§
Valelia Muni-Toke, Linguistics and the politics of onomastics : Spitzer and Pichon on the translation of proper names (1937-1939), 195§
Ekaterina Velmezova, La notion de "traduction totale" et les enjeux théoriques de l’école sémiotique de Moscou-Tartu (quelques pistes pour une future recherche), 211§
Aimée Lahaussois et Jacqueline Léon, Transcription and translation of unwritten languages in American linguistics (1950s to 2000s), 235§
Christoph Harbsmeier, Early Chinese Buddhist translators on translation : A brief introduction with textual data, 259♦ Framonde
, Lettre électronique des départements de français dans le monde :http://www.auf.org/actions/soutien-dep-univ-centres-univ/liste-framonde/framonde.html
♦ ACEDLE - Association des chercheurs et enseignants didacticiens des langues étrangères
http://acelde.org♦ EFMR - Études françaises mises en réseau :
http://www.efmr.it
Les associations sœurs
APHELLE
(Associação Portuguesa para a História do Ensino das Línguas e Literaturas)CIRSIL
(Centro Interuniversitario di Ricerca sulla Storia degli Insegnamenti Linguistici)PHG
(Peeter Heynsgenootschap NL, société savante pour l’histoire de l’enseignement des langues) ;SEHEL
(Sociedad Española para la Historia de las Enseñanzas Lingüísticas)La SIHFLES est membre associé de la FIPF, Fédération internationale des professeurs de français
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Dans certains pays, dits « à monnaie et revenu national faibles », des collègues intéressés à connaître les activités de la SIHFLES et à y participer sont dans l’impossibilité financière de nous rejoindre. Plusieurs lettres nous font part de leur déception. Aidez-nous, aidez-les en parrainant pour une année l’adhésion de l’un d’eux, soit que vous le connaissiez, soit que la SIHFLES vous propose un nom et une adresse.
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