La lettre de la SIHFLES
ISSN 1253-1959

n° 73 - printemps/été 2015 - en ligne le 15 juillet 2015


télécharger pour impression au format PDF    ou MS Word

Procès-verbal du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale de la SIHFLES réunis le 27 juin 2015 à Leyde

1) Approbation du procès-verbal du CA du 27 novembre 2014

2) Communication du Bureau

3) Politique éditoriale

4) Prochaines rencontres 

Procès-verbal du Conseil d’administration de la SIHFLES réuni le 27 novembre 2014

1) Approbation du procès-verbal du CA du 4 juillet 2014

2) Politique éditoriale

3) Communications du Bureau: état des finances, prélèvement des cotisations, mise à jour de la liste des membres

Appels à contribution / Appels à communication

Les dictionnaires bilingues des professeurs auteurs de manuels pédagogiques

Colloque international SIHFLES inter-associatif 

Innovations pédagogiques dans l’enseignement des langues étrangères : perspective historique (XVIe-XXe siècles)

Compte-rendu de la Journée d’études SIHFLES

Lectures : À la une !

Recensions et Comptes rendus

Cotisation 2015 -2016


Siège social de la SIHFLES :
INALCO Pôle des langues et civilisations
bureau 2.21
65, rue des Grands-Moulins
CS 21351
75214 PARIS CEDEX 13 (France)
info@sihfles.org

http://www.sihfles.org  _ Sur les réseaux sociaux :
http://www.facebook.com/Sihfles - https://twitter.com/sihfles

accès aux Documents : http://documents.sihfles.org et http://dhfles.revues.org


Procès-verbal du Conseil d’administration
et de l’Assemblée générale de la SIHFLES
réunis le 27 juin 2015 à l’université de Leyde

Le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de la SIHFLES se sont tenus le 27 juin 2015, de 9 h 30 à 12 h 00, au Centre Doc, van Wijkpl. 2, à l’université de Leiden.

Étaient présents à l’AG et au CA :

  • H. Besse, M. E. Fernandez Fraile, W. Frijhoff, G. Kahn, MC Kok Escalle, D. Provata, A. Rauch, M. Reinfried, K. Sanchez, A. C. Santos, A. Schneider, J. Suso, G. Vigner, J.A. Virasolvit.

  • Avaient envoyé leur procuration :

  • D. Coste, G. Hassler, E. Argaud, V. Rjéoustki.

  • 1) Approbation du procès-verbal du CA du 27 novembre 2014

    Approuvé à l’unanimité

    2) Communication du Bureau

    Le trésorier fait le point sur l’état des finances. Seulement 51 cotisations ont été versées jusqu’en juin 2015. Si l’université d’Utrecht cesse la prise en charge de l’envoi des numéros de la revue, et si le nombre d’adhérents ne dépasse pas les 70, l’association aura des comptes déficitaires. Le président et le trésorier enverront un courriel personnalisé pour relancer ceux qui n’ont pas cotisé depuis longtemps. Le bulletin d’adhésion de 2015 sera mis sur le site web de la SIHFLES.

    Sur proposition du président, les membres votent en faveur d’une prise en charge par la SIHFLES (à 50 %) des frais de déplacement aux AG du président, du secrétaire, du trésorier et du directeur éditorial de la revue, ou en cas d’impossibilité, d’un autre membre du Bureau qui assure la fonction correspondante. Si l’un de ses membres a la possibilité de faire prendre en charge ses frais de déplacement par son institution, il privilégiera ce mode de remboursement.

    La liste des adhérents sera corrigée et présentée de manière alphabétique. Elle sera envoyée par la trésorière adjointe à l’ensemble des membres du Bureau (nécessité de répondre à l’invitation de Dropbox communiquée précédemment).

    3) Politique éditoriale

    J. Suso Lopez, D. Provata et K. Sanchez prépareront les dossiers pour les bases de référencement de la revue à partir de septembre 2015 (ANVUR, agences nationales, DOAJ, agences internationales, ERIH, EBSCO…).

    Participation aux colloques de la SIHFLES et tarifs : la majorité des participants optent pour que les organisateurs de colloques appliquent trois tarifs : 1 tarif ‘adhérents SIHFLES’, 1 tarif ‘non adhérent SIHFLES’, 1 tarif pour ceux qui veulent devenir adhérents (avec une 1re cotisation à un tarif réduit).

    Les auteurs dans Documents qui ne sont pas membres de la SIHFLES recevront le pdf de leur article mais pas le n° papier.

    Les comptes-rendus de lecture seront publiés dans la Lettre (les deux coordinatrices de la Lettre seront en contact avec les directrices éditoriales de la revue à ce sujet).

    Les participants discutent du nombre de nos à éditer par an (un ou deux ; coût d’envoi important, ampleur du travail de coordination des n°, statut de ‘revue’ ou ‘d’annuaire’). Les avantages et inconvénients des deux solutions sont évoqués. Aucune majorité n’est obtenue et aucune décision prise. Le trésorier prendra contact à l’automne 2015 avec deux éditeurs parisiens, et l’Assemblée inscrira ce point à l’ordre du jour de sa prochaine réunion.

    Les membres de la SIHFLES sont invités à publier également dans d’autres revues (visibilité, impact factor etc.), telles la collection Languages and Culture in history (Amsterdam University Press), Histoire de l’éducation, Paedagogica Historica.

    Le webmestre prendra contact avec les personnes susceptibles de rédiger une présentation de la SIHFLES en d’autres langues (pour le moment, seulement en français et anglais, sur le site de la SIHFLES et sur le site de DHFLES, revues.org).

    Les sommaires des nos seront mis en ligne sur revues.org rapidement après leur publication (coord. J. Suso et E. Argaud).

    En raison des tarifs très intéressants proposés, les prochains nos seront imprimés en Grèce (contact : D. Provata).

    Prochains nos:

    4) Prochaines rencontres :

    Faro, juillet 2016 « Innovations dans l’enseignement des langues » (conférence inter-associations ; A. Clara Santos). Un 2e appel sera lancé à l’automne. Ana Clara Santos assurera la publication et le financement d’un n° de Documents.

    Congrès mondial de la FIFP, Liège, 2016, panel de la SIHFLES, « L’enseignement du français entre tradition et innovation »

    Printemps 2017 « L’enseignement de la civilisation au 20e siècle » proposition de M. Reinfried et D. Provata, qui se tiendra peut-être à l’université d’Athènes (D. Provata écrira à la rentrée au Bureau pour faire part de la décision de l’équipe de son département). Il est souhaitable qu’un descriptif du colloque soit envoyé au Bureau avant fin octobre, pour que l’appel puisse être lancé début 2016.

    Proposition de G. Vigner, « L’invention de l’exercice. Pour une histoire de la systématisation dans l’enseignement des langues étrangères ». Willem Frijhoff prendra contact avec Philippe Savoie (collaboration avec Histoire de l’éducation ; date et lieu à décider).

    D’autres propositions seront envoyées concernant « Les manuels complémentaires, l’enseignement ‘hors méthodes’ », « La méthode directe », « Langue et religion (comment les royaumes européens ont instrumentalisé les ordres religieux dans la diffusion des langues ; adaptation linguistique des religieux aux sociétés où ils ont été envoyés) », « Discours critiques en Europe sur l’apologétique de la langue française (Rivarol) ».

    La séance est levée à 11 h 50


    Procès-verbal du Conseil d’administration de la SIHFLES réuni le 27 novembre 2014

    Le Conseil d’administration de la SIHFLES s’est tenu le 27 novembre 2014, de 17 h 50 à 19 h à l’Alliance française de Paris - Île-de-France (auditorium).

    Étaient présents à l’AG et au CA :

  • D. Coste, G. Kahn, MC Kok Escalle, J. Lillo, E. Loukia, N. Minerva, D. Omer, D. Provata, K. Sanchez, A. Schneider, J. Suso, O. Turcan, J. Velichkova Borin, G. Vigner, J.A. Virasolvit.

  • Avaient envoyé leur procuration :

  • E. Argaud, M. Berré, H. Besse, V. Castellotti, C. Cortier, JP Cuq, J. Duverger, W. Frijhoff, D. Lévy, M. Reinfried, A. C. Santos, M. Strein.

  • 1) Approbation du procès-verbal du CA du 4 juillet 2014

    Le procès-verbal est approuvé à l’unanimité.

    2) Politique éditoriale

    - n° de Documents

    - mise en ligne 

    Les n°23-24, 47-48 et 49 seront mis en ligne en 2015, Josette Virasolvit suivra prochainement une formation LODEL et sera associée à l’équipe responsable de la mise en ligne. Les noms des coordinateurs apparaîtront sur revues.org pour chacun des n° mis en ligne (Javier Suso contactera Pierre André de revues.org à ce sujet). L’ours de la revue sera également corrigé.

    Alain Schneider mettra sur le site de la SIHFLES les versions pdf des n° 1 à 8 de la revue Documents.

    Javier Suso Lopez et Karène Sanchez prépareront les dossiers pour les bases de référencement de la revue.

    Alain Schneider enverra un message à tous les membres au sujet d’une participation de la SIHFLES au congrès de la FIPF à Liège.

    3) Communications du Bureau: état des finances, prélèvement des cotisations, mise à jour de la liste des membres

    Le trésorier G. Vigner fait part de l’état des comptes de l’association. Budget : 35 adhésions, 7 cotisations institutionnelles. Le compte d’exploitation 2014, pour la première fois sera déficitaire (il précise que le compte global reste excédentaire), ce qui s’explique par la faiblesse des rentrées de cotisations. Le problème est soulevé de savoir s’il s’agit d’un fait de conjoncture ou une situation appelée à perdurer. Les coûts d’envoi restant élevés, le trésorier s’interroge sur les alternatives concernant ces envois, sur les possibilités d’obtenir un nombre d’adhésions satisfaisant (80 à 90 adhésions comme auparavant), les possibilités de réduction des coûts (publication d’un numéro par an, à long terme passer au tout numérique). La trésorière-adjointe enverra des messages personnels de rappel. Le Bureau décide que les frais de participation des non-adhérents pour les congrès de la SIHFLES seront plus élevés (adhesion à la SIHFLES plus frais de participation au congrès).

    La séance est levée à 19 heures


    Appels à contribution / Appels à communication

    Revue Documents nº 56 (juin 2016):

    Les dictionnaires bilingues des professeurs auteurs de manuels pédagogiques

    Nº édité par Jacqueline Lillo

    Pour faciliter l’apprentissage des langues les professeurs ont souvent proposé à leurs élèves des outils pédagogiques qu’ils avaient eux-mêmes préparés. Beaucoup ont écrit des manuels, d’autres des dictionnaires, moins nombreux sont ceux qui ont eu le courage et la capacité de rédiger les deux.

    Ces auteurs se retrouvent dès le début de la lexicographie bilingue au XVIe siècle (Lesclarcissement de la langue francoyse […] de John Palsgrave de 1530 n’est-il pas le premier dictionnaire bilingue et la première grammaire contrastive des deux langues, anglaise et française ?). Au XVIIe siècle, pour le couple franco-italien, nous avons un autre maître : Giovanni Veneroni, qui publie un Dictonaire italien et françois […] (1681) et une grammaire Il maestro italiano[…] (1690); en même temps en Angleterre Guy Miège fait paraître A New Dictionary, French and English, with another, English and French, […] (1677) et The Grounds of the French Tongue[…](1687). Au XVIIIe siècle aussi, se poursuit cette pratique : Louis Chambaud donne un Dictionnaire françois-anglois et anglois-françois […] (1776) et des Exercises to the Rules and Construction of French Speech […] (1776) tandis qu’aux Pays-Bas Antoine Nicolas Agron fait sortir un Dictionnaire portatif de phrases et de proverbes français [...] (1797) à côté de livres d’exercices. Leurs ouvrages étaient destinés non seulement à leurs élèves mais aussi à tout le public demandeur de renseignements linguistiques. Nous les considèrerons donc comme dictionnaires généraux et non pas pédagogiques.

    Cependant, au XIXe siècle, se différencient clairement les dictionnaires généraux des dictionnaires pédagogiques, en relation avec le développement et la démocratisation progressive de la scolarisation. C’est alors qu’apparaissent les auteurs-professeurs qui proposent des manuels et des dictionnaires en Italie (Giovan Battista Melzi, Candido Ghiotti, etc.), comme en Espagne (Antonio Bergnes de las Casas, Carlos Soler y Arqués, etc.), en Grèce (Constantin Varvatis, etc.), aux Pays-Bas (Léon P. Delinotte) et ailleurs.

    Ils se multiplient au XXsiècle (Carlo Dompé, Gaetano Darchini, Augusto Caricati, Francesco Grimod en Italie, Théophile Antignac, Pedro Fábrega, Rafael Reyes en Espagne, etc.), même si cet usage disparaît progressivement vers la fin du siècle, pour plusieurs raisons concomitantes : la perte de vitesse du français comme discipline scolaire et donc la diminution du public susceptible d’acheter ces dictionnaires, la disparition de l’auteur unique au profit d’un comité de rédaction, le désintérêt de l’usager scolaire pour un dictionnaire spécifique au profit souvent d’un dictionnaire de poche général (moins cher).

    L’objectif de ce numéro de Documents est d’analyser ce mouvement transversal dans toute l’Europe aux XIXe et XXe siècles et de faire connaître la production lexicographique des enseignants qui ont publié ces deux types d’outils pédagogiques bilingues avec obligatoirement le français comme l’une des deux langues de travail.

    En l’absence d’une biographie connue et publiée de l’auteur, le paratexte (page de titre, préface, etc.) donne souvent des renseignements qui permettent de qualifier l’auteur de « professeur ». D’autre part, les « Vocabulaires », ou index alphabétiques, créés à la fin des manuels qui reprennent, avec leurs traductions, tous les mots présents dans le texte sont à exclure parce que dictionnaires et manuels doivent être autonomes. Enfin, peuvent être considérés comme « manuels » non seulement des « grammaires » mais aussi des « guides de conversation », des anthologies, des cahiers d’exercices, des recueils variés, etc., pourvu qu’ils aient été écrits pour un public scolarisé.

    Le paratexte, de même que la nomenclature et les entrées, seront examinés. On évaluera la dimension linguistique (prononciation, néologismes, expressions figurées, etc.), iconographique, encyclopédique, culturelle, pragmatique, idéologique (etc.) de ces ouvrages. On se focalisera sur l’objet dictionnaire tout en tenant compte du rôle qu’a pu jouer la rédaction du manuel.

    L’article proposé sera de 35 000 − 40 000 signes maximum, espaces, notes, références, bibliographie, résumés et mots clés compris.

    Les propositions de communication devront être adressées avant le 10 septembre 2015 à jacqueline.lillo@unipa.it sous forme de résumé ne dépassant pas 2 000 signes et avec une bibliographie essentielle. L’acceptation des propositions sera communiquée avant le 15 octobre 2015. Les articles devront parvenir avant le 15 janvier 2016, dernier délai. Ils feront l’objet d’une double lecture en aveugle qui déterminera l’acceptation ou le refus de l’article, ou encore la demande de corrections.

    La publication est prévue pour juin 2016.

    http://www.sihfles.org/2016_Appel_dict_bil.htm

    Colloque international SIHFLES inter-associatif :

    Innovations pédagogiques dans l’enseignement des langues étrangères : perspective historique (XVIe-XXe siècles)

    Université d’Algarve, 7-8 juillet 2016

    La Société Internationale pour l’Histoire du Français Langue Étrangère ou Seconde (SIHFLES), en collaboration avec les associations sœurs, l’APHELLE (Associação Portuguesa para a História do Ensino das Línguas e Literaturas Estrangeiras), la SEHEL (Sociedad Española para la Historia de las Enseñanzas Linguísticas), le CIRSIL (Centro Interuniversitario di Ricerca sulla Storia degli Insegnamenti Linguistici), la Henry Sweet Society for the History of Linguistic Ideas et le PHG (Peeter Heynsgenootschap), et avec le soutien de HoLLT.net – réseau de recherche en histoire de l'apprentissage des langues et de l'enseignement de l'AILA – et de l’APEF (Association Portugaise d’Études Françaises), organise un colloque international, en partenariat avec l’université d’Algarve, du 7 au 8 juillet 2016, consacré à l’étude des « Innovations pédagogiques dans l’enseignement des langues étrangères ».

    Au début du XXe siècle, dans son cours sur « l’histoire de l’évolution pédagogique en France », Durkheim présente une succession de pratiques pédagogiques qui se sont fixées au XIXe siècle. Il s’agit alors, pour l’historien, de (re)découvrir la diversité de ce que l’on pourrait appeler des innovations pédagogiques et leur évolution. À l’image de la démarche de Durkheim, nous proposons aux historiens de l’éducation et, plus précisément aux historiens de l’enseignement des langues, de se pencher sur l’étude des innovations pédagogiques, du XVIe au XXe siècles. Étudier ces innovations consiste, avant tout, à redécouvrir les modalités d’application des pratiques pédagogiques promues par des acteurs qui veulent procéder « autrement », grâce à une nouvelle démarche qui se démarque de la pratique antérieure et qui, par une attitude délibérée et consciente, vise à améliorer l’enseignement. Étudier ces innovations revient à consolider aussi les images du métier et de l’identité du maitre/enseignant des langues au moyen de la manipulation des savoirs et des outils d’apprentissage/enseignement des langues. Étudier ces innovations suppose, finalement, tenir compte de ce que l’on appelle aujourd’hui leur « dissémination », c’est-à-dire la formation et l’accompagnement des enseignants à ces nouvelles pratiques pédagogiques, ainsi que leur diffusion dans les réseaux scientifiques reconnus (revues de spécialité, textes officiels réglementaires ou normes institutionnelles, entre autres).

    Les débats sur l’organisation des systèmes éducatifs et leur fonction sociale ont eu lieu bien avant le XXe siècle et ont déclenché la circulation d’agents éducatifs au-delà des frontières à la recherche de méthodes et d’outils pédagogiques innovants. Cependant ces contacts avec l’Autre en matière d’éducation ont été très peu étudiés jusqu’à aujourd’hui, car l’histoire de l’enseignement des langues reste encore circonscrite, dans la plupart des cas, à une perspective exclusivement nationale. Or il serait particulièrement révélateur de la survie de certaines pratiques innovantes de voir dans quelle mesure elles sont importées dans d’autres pays et constituent, d’un côté, un écart par rapport au modèle traditionnel national et, de l’autre, un processus de consolidation et d’intégration dans les pratiques courantes et institutionnalisées. On peut alors se demander de quelle façon est assuré son transfert dans le cadre d’une institution et d’une culture à une autre, et comment est prévu un plan au niveau des formations et de l’implantation/importation des ressources et de l’adaptation des supports pédagogiques. Il s’agit non seulement de tracer les filiations d’une innovation à l'échelle européenne (voire mondiale) et de suivre son évolution et ses adaptations progressives, mais aussi d’établir le lien entre certaines innovations et des changements dans les conceptions de la langue (théories linguistiques), de la pédagogie (rôle du maître de langue-enseignant), de l'apprentissage (rôle de l'élève). Ceci revient à dire qu’il faut, par le biais de l’étude des innovations pédagogiques, s’attacher à l’étude de la circulation des idées et des pratiques pédagogiques à l’étranger et aux procédés d’appropriation sous-jacents, à savoir :

  • la sélection des contenus (grammaire, lexique, phonétique, contenus culturels...) ;

  • l’organisation et la présentation des contenus (ordre, progression d'apprentissage, types de lettres, tableaux synoptiques, tables des matières, etc.) ;

  • les instruments et les pratiques de classe: activités, méthodes (au sens de Christian Puren), techniques d'enseignement, exercices ;

  • les modes d'organisation de l'espace et des élèves (regroupements, typologies d'élèves) ;

  • le matériel d'appoint, dans le manuel même ou comme matériel à part (cartes, disques, tableaux muraux, dessins, etc.) ;

  • l’institutionnalisation et/ou la disciplinarisation: entrées dans les réformes éducatives, les normes ministérielles, les cursus, les programmes, les questionnaires, etc.

  • Date-butoir : 15 mars 2016

    Réponse des organisateurs : 15 avril 2016

    Programme : 15 mai 2016

    Frais d’inscription : 80,00€

    Publication : Les textes des communications feront l’objet d’une publication sur avis d’un comité de lecture

    Langues de communication : français, portugais, anglais, espagnol.

    Courriel : sihfles2016@gmail.com ou anaclaravsantos@gmail.com

    Comité d’organisation :

  • Ana Clara Santos (Université d’Algarve, Portugal)

  • Catherine Simonot (Université d’Algarve, Portugal)

  • Conceição Bravo (Université d’Algarve, Portugal)

  • Fátima Outeirinho (Université de Porto, Portugal)

  • José Domingues de Almeida (Université de Porto, Portugal)

  • Mercedes Rabadan Zurita (Université d’Algarve, Portugal)

  • Comité scientifique :


    COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE D’ÉTUDES SIHFLES

    Une journée d’études de la SIHFLES s’est tenue à Paris le 27 et le 28 novembre 2014 sur le thème : « (Se) former pour enseigner le français à qui ne le parle pas nativement », organisé par Gérard Vigner, avec le soutien de l’Alliance française de Paris Île-de-France.

    Cette journée d’études a réuni une douzaine d’interventions réparties dans les deux jours et abordant des différents sujets sur le titre de la journée.

    La conférence inaugurale : « Le rôle dans la mission des Églises protestantes du sud : héritages, mutations, perspectives », a été prononcée par Jean-François Zorn, professeur émérite d’histoire contemporaine de l’Institut protestant de théologie à la Faculté libre de Montpellier. Il y retrace le parcours des écoles protestantes pendant le XIXe et au début du XXe siècle. Si ces écoles étaient au commencement à côté des temples et il y avait une convergence entre la réforme protestante et l’aspect pédagogique, à partir du XXe siècle, commence une séparation entre la Mission et leurs écoles pour s’ouvrir à tous.

    Les communications (12 en total) se sont structurées autour de la formation l’enseignement et de l’apprentissage du français dans les différents pays (la Grèce, la Turquie, la Bulgarie, « les pays du Levant », les Nouvelles Hébrides) et dans différentes institutions (l’École normale israélite, l’École normale Jules Ferry, l’Alliance israélite…). Bref, un panorama très intéressant de la formation pour l’enseignement du français a été présentée, complétée grâce aux interventions et questions postérieures, où les participants ont discuté sur les défis cet enseignement du point de vue historique.

    La conférence de clôture a été faite par Daniel Coste sur le sujet : « Formation des enseignants en perspectives récentes. Figures d’acteurs ». Il a rendu un hommage à Louis Porcher décédé en été. Il a fait un parcours historique sur la formation du FLE en mettant en rapport les individus qui ont fait possible cette formation et les Institutions. Il a exposé les différentes étapes dans la formation des enseignants de France, en distinguant trois étapes : le volontarisme de la part des chercheurs en didactique du FLE comme Guy Capelle et Louis Porcher ; l’institutionnalisation de la formation en didactique du FLE, à partir du changement politique et linguistique produit (CREDIF, BELC, Le Français dans le Monde), qui est assurée principalement à travers des stages ; finalement, la situation actuelle, où avec le remaniement de l’enseignement européen nous nous trouvons dans une troisième étape, celle de la mastérisation.

    Les communications et les contributions des participants venant de divers pays ont contribué à enrichir les Journées, dans une ambiance de convivialité, qui ne nuit nullement au sérieux scientifique. Les communications paraîtront dans un prochain numéro de Documents.


    Lectures : À la une !

    Chevrel, Yves, Annie Cointre et Yen-Maï Tran-Gervat, Histoire des traductions en langue française, XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1815), coll. Histoire des traductions en langue française, Paris, Verdier, 2014, 1376 p., ISBN 978-2-86432-774-5, 48 euros.

    Conçu sur le même mode que le volume précédemment paru (consacré au XIXe siècle), il se présente comme une histoire, celle des œuvres traduites, des traducteurs et des actes de traduction en langue française, dans tous les domaines où cette langue a joué un rôle, non seulement pour les lecteurs dont elle est la langue maternelle, mais aussi pour tous ceux, nombreux à cette époque, pour qui elle est langue de communication à l’échelle de l’Europe.

    Durant ces deux siècles, la question du « génie de la langue » est au centre des débats, qu’il s’agisse d’écrire ou de traduire. Les discours sur la traduction se multiplient, une pensée de la traduction commence à s’élaborer, traducteurs et libraires-éditeurs sont de plus en plus présents sur le marché du livre. L’exposé de cette nouvelle conjoncture, objet des cinq premiers chapitres, est suivi d’un ensemble de cinq études concernant les traductions des textes sacrés de diverses religions, des œuvres philosophiques, des travaux scientifiques, des récits de voyage, des ouvrages historiques. Un dernier groupe de quatre chapitres traite des traductions littéraires : théâtre, poésie, prose narrative, livres pour l’enfance et la jeunesse.

    Réalisé grâce à la collaboration d’une soixantaine de chercheurs de différentes nationalités, cet ouvrage comprend deux index, dont un de près de 1 500 traducteurs, et chaque chapitre est suivi de références bibliographiques permettant d’approfondir les questions abordées.

    L’Histoire des traductions en langue française comprendra quatre volumes :

    Informations complémentaires site éditeur : http://editions-verdier.fr/livre/histoire-des-traductions-en-langue-francaise/


    De Bot, Kees, A History of Applied Linguistics : from 1980 to the present, London, Routledge, 2015, 154 p., ISBN 978-1-13-882066-1, 37.95 $

    How has Applied Linguistics been defined and how has the field of Applied Linguistics developed over the last 30 years? Who were the leaders that pushed the agenda? What are the core publications in the field? Who are the authors that have been cited most and how is that related to leadership? What were the main themes in research? Why did formal linguistic theories lose so much ground and the interest in more socially oriented approaches grow? What has been the impact of Applied Linguistics on language teaching?

    Adopting a theme-based approach, this book answers these questions and more and forms a history of Applied Linguistics from 1980. The structure of this book is largely defined by the topics covered in interviews with 40 leading international figures including Rod Ellis, Diane Larsen-Freeman, Susan Gass, Henry Widdowson, Suresh Canagarajah and Claire Kramsch.

    Supplemented with questionnaires from a further 50 key applied linguists, this is essential reading for anyone studying or researching Applied Linguistics and will be of interest to those in the related area of English Language Teaching.


    Magniont, Gilles & Chantal Wionet, Fables du français: une langue et ses représentations en cinq siècles et vingt-cinq textes, préface de Douglas Kibbee, Paris, Honoré Champion, 2015, 200 p., ISBN 9782745327635, prix : 29 euros.

    Dissimulé dans un petit cabinet, un libraire bientôt révolutionnaire prête l’oreille à l’«idiome grossier » des faubourgs ; deux cents ans plus tard, après avoir parcouru Paris en tous sens pour résoudre son «problème de grammaire», un dramaturge d’avant-garde envisage de sacrifier une poularde au Petit Robert. Ce qui relie ici Louis-Sébastien Mercier et Bernard-Marie Koltès, c’est qu’ils sont aux prises avec leur langue, dont ils observent ou commentent une forme, comme tous les individus dont ce livre mêle les propos: écrivains, chansonniers, hommes de cour et d’église, notables et mauvais garçons, applaudissant au spectacle du Verbe royal ou se tenant à distance du «bourdonnement des salons », cherchant la valeur d’un article défini ou dénonçant l’impuissance des subjonctifs…De la correspondance privée au théâtre de boulevard en passant par le discours médical, voilà où se nichent nos Fables du français : autant de mises en récit de la langue, et de morales qui en découlent.

    Cet agencement de vingt-cinq textes classés et commentés a d’abord pour objet de combler un manque. S’il existe de très nombreux essais consacrés à l’évolution et aux perceptions du français, pas une seule anthologie pour simplement mettre à disposition un large choix de textes. Ici, cinq siècles sont équitablement représentés : manière de donner à voir différents lieux de cristallisation de l’imaginaire linguistique, et donc manière de mieux saisir ce que, au fond, parler français veut dire. On voudrait donc que ces Fables ne servent pas qu’aux étudiants ou enseignants de lettres ou sciences du langage, mais aussi à tous ceux qui voudraient comprendre sur quoi se fondent les représentations les plus courantes de la langue d’aujourd’hui.


    Nissille, Christel, "Grammaire floue" et enseignement du français en Angleterre au XVe siècle: Les leçons du manuscrit Oxford Magdalen 188, Tübingen, Francke a. Verlag, 2014, 492 p., ISBN 978-3772085086, 106,48 euros.

    L’étude proposée dans cet ouvrage se situe à la croisée de deux courants actuels de la recherche: l’enseignement du français en Angleterre au Moyen Âge et l’histoire de l’évolution de la conscience grammaticale à cette même période. Il s’agit de l’analyse d’une traduction bilingue – en latin et en moyen anglais, datant du milieu du xve siècle – d’un fragment de la Somme le Roi de Laurent d’Orléans, texte français composé à la fin du xiiie siècle. Ces traductions, très littérales et apparaissant en regard du texte français, ont vraisemblablement servi d’outil didactique pour enseigner le français en Angleterre par le biais de la méthode contrastive, les langues cible permettant de mettre en relief, parfois au mépris de leur propre syntaxe, les phénomènes grammaticaux les plus caractéristiques de la langue source et d’en illustrer le fonctionnement. Ce manuel, témoin de l’existence d’un lien entre les traditions d’enseignement du latin et du français et de leur évolution du Moyen Âge à la Renaissance, permet d’observer la création individuelle d’une grammaire de correspondances à une période où la conscience grammaticale des langues vulgaires est en développement.

    Special issue of Language & History (57/1, May 2014) on "Building the History of Language Learning and Teaching (HoLLT)", eds. N. McLelland & R. Smith. Open access: http://www.maneyonline.com/toc/lhi/57/1


    Gesine Argent, Derek Offord and Vladislav Rjéoutski (eds),Foreign-Language Use in Russia during the Long Eighteenth Century, in:Russian Review, 74, 1,January 2015.

    Gesine Argent, Derek Offord and Vladislav Rjéoutski, The Functionsand Value of Foreign Languages in Eighteenth-Century Russia (pages 1–19), free online access at: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/russ.10752/pdf

    Kristine Dahmen, The Use, Functions, and Spread of German in Eighteenth-Century Russia (pages 20–40)

    Wladimir Berelowich, Francophonie in Russia under Catherine II: General Reflections and Individual Cases (pages 41–56)

    Anthony Cross, English—A Serious Challenge to French in the Reign of Alexander I? (pages 57–68)


    Recensions et Comptes rendus


    Aidez-nous à diffuser les dernières publications dans le domaine de l’Histoire de l’enseignement du français. Si vous avez des comptes rendus à nous soumettre ou si souhaitez que votre ouvrage fasse l’objet d’une recension ou d’un compte rendu critique dans la Lettre de la SIHFLES ou dans la revue Documents, contactez-nous :

    nadia.minerva@unict.it - avsantos@ualg.pt


    Cotisation 2015 -2016

    Membre actif ………….40,00 €

    Tarif réduit étudiants/pays à monnaie faible.......15,00 €

    Institutions …………48,00 €

    (cotisation annuelle + abonnement à Documents et à la Lettre de la SIHFLES).

    Membre bienfaiteur : droit d’entrée forfaitaire : 150 €+ cotisation annuelle 80 €

    Règlement à adresser à l’ordre de la SIHFLES

    Pour les personnes physiques ou morales résidant et/ou disposant d’un compte en France :

    – par chèque bancaire ou postal à l’ordre de la SIHFLES

    Pour les personnes ne disposant pas d’un compte en France :

    par virement international sur le compte bancaire 30002 00421 0000007719B 88

    IBAN : FR73 3000 2004 2100 0000 7719 B 88

    BIC : CRLYFRPP

    LCL Crédit Lyonnais, 24 rue Jean Mermoz, 78620 L’Étang la Ville, France :

    domiciliation

    Banque

    Indicatif

    N°compte

    clé

    Étang La Ville (L’) (02334)

    30002

    00421

    7719B

    88

    IBAN : FR73 3000 2004 2100 0000 7719B88

    BIC : CRLYFRPP

    Attention ! Libellez vos chèques en euros et veillez à ce qu’ils soient compensables dans une banque française. N’envoyez pas d’eurochèques ou de chèques non compensables en France, les frais bancaires étant très élevés à l’intérieur même de la zone euro.