CASNAV (Centre
académique pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du
voyage)
Dans le cadre de son cycle de "conférences thématiques", le CASNAV de Paris a retenu la psychanalyste Annick Eschapasse, docteur en psychologie clinique et présidente de l'association Artcréation-MotdePasse, sur le thème « La rencontre de l’autre, le moi et le sujet ». Cette première conférence du cycle aura lieu dans l'auditorium Marc Blancpain à la Fondation Alliance française, le mercredi 20 janvier 2010
L’association Artcréation-MotdePasse
est née en 1987 de la rencontre entre deux psychanalystes, Annick Eschapasse et
Smaïn Hadjadj, autour d’une réflexion sur les actions de prévention.
« Aujourd’hui, les adolescents ont l’information sur les conduites à risque. La
question est de savoir ce qu’ils en font ! Notre travail est de permettre à
l’enfant de s’approprier ces connaissances, de les rendre conscientes et
opérationnelles », explique Smaïn Hadjadj. Depuis 1975, Annick Eschapasse avait
développé la création de masques maquillés sur le visage dans le champ de la
pédopsychiatrie, Smaïn Hadjadj travaillait auprès des toxicomanes. Ensemble, ils
ont eu l’idée de transposer l’utilisation de ces masques dans le domaine de la
prévention. Aujourd’hui, l’association emploie neuf psychologues cliniciens de
formation analytique et intervient dans une quarantaine d’établissements
scolaires dans l’Essonne, dans le Val-d’Oise et à Paris. Comme aime à le répéter
Annick Eschapasse, le masque maquillé est un « pré-texte à penser », il « permet
le partage et l’élaboration d’une parole pour prévenir la souffrance psychique
de l’adolescent et les conduites à risque ». « C’est un moment de liberté. On
peut dire tout ce que l’on pense sans le dire à tout le monde, s’exprimer par le
masque, dessiner sa joie, sa tristesse », raconte Sophie, 15 ans. Les
adolescents sortis de ces ateliers, qui se déroulent sur sept séances
hebdomadaires, expriment le soulagement d’avoir parlé. « Nous ne travaillons pas
à partir d’un produit ou d’un symptôme, mais sur une parole, car si l’on
prévient l’usage de cannabis et que le jeune n’en consomme plus, le symptôme du
mal-être reste. Il peut se déplacer ailleurs, par exemple dans une conduite
suicidaire. L’objectif de notre travail est de consolider les défenses
psychiques de l’adolescent » conclut Annick Eschapasse.
Philippe Normand
Formateur CASNAV :
philippe.normand@ac-paris.fr
Le Casnav de Paris
avec le soutien de :
et le parrainage de :
vous prie d’assister à sa première conférence
« LA RENCONTRE DE L’AUTRE, LE MOI ET LE SUJET »
avec
Annick ESCHAPASSE
Le mercredi 20 janvier 2010
De 9 h 30 à 11 h 30
à l'Alliance française
(Auditorium Marc Blancpain)
à
propos de Madame Annick Eschapasse
Depuis 1975, Annick Eschapasse a proposé une approche originale de soins psychothérapeutiques par le biais d’ateliers de création artistique.
Ses nombreux voyages d’études sur les traditions masquées et maquillées, sa recherche en psychologie clinique sur le corps et le jeu dans la constitution de l’identité, sous la direction de Didier Anzieu, et ses multiples expériences professionnelles externalisées l’ont menée avec Smaïn Hadjadj à la création, en 1987, d’une association : « ArCréation-MotdePasse » qu’elle dirige aujourd’hui.
Annick Eschapasse est, depuis lors, très souvent appelée à organiser de multiples formations sur les médiations artistiques dans le traitement des conduites à risques, de leurs conséquences et des souffrances qu’elles engendrent, tant auprès des professionnels de santé que de ceux de la politique de la ville.
Son équipe de psychologues cliniciens intervient à la demande de tout établissement scolaire.