La lettre de l'ASDIFLE
 
Numéro 8 -
Décembre 2008

img1.gifL’ASDIFLE a participé, le 14 novembre 2008, à l’IUFM de Paris-Molitor, à la rencontre organisée par l’Association pour le Développement de l’Enseignement Bi-/plurilingue (ADEB), qui réunissait des associations « voisines » (ACEDLE, AFEF, APLV, ASDIFLE, EDILIC, LEHRA), des représentants de plusieurs universités françaises et européennes et des IUFM ainsi que des spécialistes du plurilinguisme et du pluriculturalisme.

Cette initiative, très bienvenue, faisait suite au séminaire international organisé en 2007 par L'ADEB et l’équipe de recherche DYNADIV (EA 4246 : Dynamique et enjeux de la diversité : langues, culture, formation) de l’Université de Tours, avec le concours du ministère des Affaires étrangères et européennes et de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France relatif à l'éducation plurilingue en contexte d'enseignement primaire.

De ce séminaire avait résulté un riche document intitulé « Propositions pour une éducation au plurilinguisme en contexte scolaire, niveau primaire » qui avait été adressé aux participants à la réunion du 14 novembre et qui servit de fil conducteur aux échanges et débats d’une journée utile et relativement inédite sous cette forme.

Nous avons souligné, pour notre part, que les propositions avancées sont particulièrement nécessaires aujourd’hui et tout à fait en phase avec l’ASDIFLE qui, depuis ses origines, a promu une didactique du français qui ne serait ni ethnocentrique ni sourde à autrui : le FLE, c’est d’abord le français vu de l’extérieur, soit un effort de décentration, et aussi le français langue de l’École, qui ne va pas de soi, sauf pour les meilleurs et les mieux adaptés.

Nous avons proposé de nous charger d’un aspect resté implicite, mais essentiel, car il conditionne la réussite de l’éducation au plurilinguisme : les freins au développement de l’éducation au plurilinguisme en contexte scolaire. Ce thème va être celui de notre séminaire 2009 à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-nord et nous pourrions ainsi travailler avec les personnes intéressées à un recensement de ces freins, tant institutionnels que culturels ou cognitifs, du côté des élèves et des enseignants. Les identifier est en effet la condition de réussite de l’éducation au plurilinguisme.

Nous avons en outre souligné l’importance de la formation initiale et continue des enseignants, le plus souvent « découpée » selon des disciplines (avec la fameuse distinction français/langues vivantes), alors même que l’interdisciplinarité est indispensable pour bien enseigner, que ce soit en primaire ou en collège avec les nombreux aspects transversaux des apprentissages langagiers.

Nous avons enfin suggéré de préparer une convention entre nos associations. Nous pourrions ainsi associer les travaux déjà effectués, notamment sur les bases curriculaires, aux avancées nécessaires du côté du terrain (retours d’expériences dans des situations différenciées et multiples) comme du côté de la recherche en France et hors de France.

Bernard André


Voir le programme de cette journée : http://bilinguefr.org/2008_11_Paris.htm

  http://www.adeb.asso.fr
vous pouvez consulter la version "bêta" du futur portail francophone des sections bilingues et européennes à l'adresse : http://lefildubilingue.org