La lettre de l'ASDIFLE
 
Numéro 10 - Janvier 2011

Le mot du fondateur
par Louis Porcher

L’année éducative, en France, ne se présente pas de manière particulièrement excitante tant la désespérance à l’égard de l’École est grande, attisée encore par les pouvoirs publics qui l’ont, depuis quelques années, saisie au col et qui serrent. Viennent là-dessus les mauvais classements que nous collectionnons dans les différents classements internationaux. Ceux-ci, certes, reposent sur des fondements largement chancelants, mais les médias s’en font l’écho tout de même, sans rien juger ni même expliciter pour que chacun puisse véritablement apprécier ce qui se passe.

La priorité, pour l’ASDIFLE, compte tenu de la conjoncture, s’impose pleinement : se consacrer à la formation, puisque celle-ci, d’un trait de plume, vient d’être supprimée, sous des prétextes fallacieux mais qui sont bien de nature à décourager les jeunes enseignants qui débutent et à couper la parole des plus anciens et des plus chevronnés qui ne voient plus clairement comment alimenter la dynamique indispensable à un enseignement rigoureux (ou même, simplement, effectif).

Puisqu'il y a un incontestable désengagement des instances officielles, c’est aux associations qu’il appartient au premier chef de reprendre le flambeau, pour redonner à la fois du courage et des munitions à ceux qui s’efforcent, contre vents et marées, de faire avancer malgré tout la machine. Dans plusieurs pays étrangers, les choses semblent aller un peu mieux, mais il ne faut pas se cacher que, dans d’autres aussi, elles sont aussi gravement en panne. Il y a donc une coordination à établir et l’enseignement du français langue étrangère peut en constituer un carburant fort. Devant cette tâche, je souhaite à tous de s’y mettre courageusement et dans un véritable optimisme. La situation ne peut que se changer en mieux, s’améliorer.

Menez, en tout cas, une année 2011 heureuse, active, prospère.