Centre d’Études en Didactique Comparée des Langues et des Cultures
CELEC Centre d'Études sur les Littératures Étrangères et Comparées (Université Jean Monnet de St Etienne)
35 rue du Onze-Novembre, F-42023 ST ETIENNE CEDEX  2

Association de didactique du français langue étrangère
34 rue de Fleurus - F- 75006 PARIS


Le Centre d'Étude en DIdactique Comparée des Langues Et des Cultures
CÉDICLEC/CÉLEC, EA 3069

organise les 17-18 février 2005, à l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne

en partenariat avec:

le GERFLINT (Groupe d'Étude et de Recherche sur le Français langue internationale)
et l'ASDIFLE (Association de Didactique du Français langue étrangère)

le

Premier Colloque international sur la Didactique comparée des langues-cultures

sur le thème

« Interculturalité et interdidacticité : la Didactique des langues-cultures
entre cultures d'enseignement et cultures d'apprentissage »


La formule épistémologique de base de la comparaison dans les différentes Sciences humaines où elle s’est déjà installée comme une composante de la démarche disciplinaire (l’Éducation, la Littérature, l’Histoire, le Droit, etc.) peut être transcrite de la manière suivante :

comparaison = perspective « méta » + perspective « inter »

– « Comparer », en effet, c’est analyser de l’extérieur des objets que l’on considère comme en partie « différents » et donc « extérieurs » les uns aux autres, ce qui correspond doublement à la perspective « méta ».

– « Comparer », en même temps et à l’inverse, c’est mettre en contact ces objets de manière à produire une connaissance nouvelle qui permette de mieux comprendre chacun d’entre eux dans leurs relations, ce qui correspond doublement à la perspective « inter ».

Le concept d’ « interdidacticité » est forcément au cœur du projet comparatiste que s’est donné le CEDICLEC :

– D’une part, on connaît la productivité de l’opérateur « inter » depuis une trentaine d’années en didactique des langues-cultures : concepts d’ « interlangue » et d’ « interculturel », bien sûr, mais aussi celui d’ « enseignement/apprentissage », qui renvoie à la même problématique fondamentale des relations établies et des constructions réalisées dans et par le contact.

– D’autre part, la discipline actuelle « didactique des langues-cultures » est le produit d’une évolution historique marquée ces dernières décennies par deux passages au « méta » : au métaméthodologique avec l’émergence du concept de « didactique » au début des années 70 (Michel Dabène et Denis Girard la même année 1972, en particulier) ; puis au métadidactique au début des années 80, avec l’apparition du concept de « didactologie » (Robert Galisson).

L’idée de relier les deux thématiques de l’« interculturalité » et de l’« interdidacticité » dans une thématique de colloque sur la didactique comparée des langues-cultures part de deux constats :

1) La problématique interculturelle a surtout été appliquée jusqu'à présent aux phénomènes de contact entre la culture des apprenants et la culture enseignée/apprise, et avec une « orientation produit » (on considère des cultures constituées).

2) Les phénomènes de contact interdidactique ont surtout été considérés jusqu'à présent dans une perspective méthodologique : entre techniques, démarches ou approches différentes, par exemple, ou encore entre méthodologies d'enseignement et stratégies individuelles d'apprentissage.

D'où le double projet de ce colloque :

1) Croiser, dans le domaine de la didactique comparée des langues-cultures :

a) une analyse des phénomènes de contact entre cultures d'enseignement et cultures d'apprentissage, en s’efforçant d'y démêler ce qui y relève des cultures sociales, des traditions pédagogiques, des méthodologies constituées, des systèmes didactiques, ou encore ce qui relève des profils, habitudes et stratégies individuels ;

b) avec une orientation processus, qui consiste à prêter principalement attention aux phénomènes dynamiques de modification de ces cultures et d’élaboration, entre enseignants et apprenants, de cultures communes d'enseignement/apprentissage ;

c) et avec une conception complexe de la discipline, qui prend en compte récursivement la perspective méthodologique (celle des modes d’enseignement/apprentissage), la perspective didactique (celle des relations systémiques entre ces modes et les objectifs, modèles, environnements, matériels et pratiques d'enseignement/apprentissage) et la perspective didactologique (celle que l'on se donne en considérant ces phénomènes de contact d'un point de vue épistémologique, politique ou déontologique).

2) Confronter la didactique comparée des langues-cultures – telle qu'elle a pu être ébauchée par exemple dans l'appel intitulé « Pour une didactique comparée des langues-cultures », publié dans le n° 129 (janv.-mars 2003) des ÉLA revue de didactologie des langues-cultures, et telle qu'elle émergera sans doute au cours de ce Colloque –, avec les conceptions et les réalisations de disciplines comparatistes établies depuis longtemps ou en voie de constitution, comme cette didactique comparée des disciplines scolaires proposée dans le n° 141 de la Revue Française de Pédagogie, oct.-nov.-déc. 2002, intitulé « Vers une didactique comparée ». Des invitations seront lancées à des spécialistes du comparatisme dans des disciplines proches de la didactique des langues, telles que la littérature, l’éducation et l’anthropologie.

Trois communications, d’ores et déjà proposées au Comité scientifique, illustrent bien les différentes perspectives de recherche possibles sur la thématique de ce colloque :

1. Une présentation, par le groupe de recherche L.E.E.T.HI. (Literaturas españolas y europeas del Texto al Hipertexto, coordination Amelia Sanz Cabrerizo) de l’Universidad Complutense de Madrid, de l’évolution de leurs recherches sur l’ « Étude, l’analyse et la représentation des relations des littératures espagnoles avec les littératures européennes de l’Époque moderne au moyen des nouveaux modèles hypertextuels appliqués à l’enseignement et à la recherche ». Les chercheurs, de traditions didactiques différentes (hispaniste, germaniste, angliciste, FLE,…) ont dû en effet comparer leurs approches – au départ très différentes – pour élaborer un modèle commun de didactique des textes littéraires.

2. Une présentation, par ses responsables français (Maggie Iyassu et Hélène Girard), d’un projet en cours d’élaboration collective d’un matériel didactique « adapté » aux apprenants et aux enseignants érythréens de français. La problématique de l’adaptation renvoie en effet fondamentalement, depuis la fin des grandes méthodologies constituées de référence, à la relation entre interculturalité et interdidacticité.

3. Un mini-séminaire consacré à la comparaison et à l’analyse des résultats d’une enquête collective auprès des enseignants sur les conceptions de la relation enseignement-apprentissage. Le matériel nécessaire à cette enquête est d’ores et déjà disponible sur ce site www.mayeticvillage.fr/UJMrechercheFLE (liens « Activités du CEDICLEC », « Colloque international », « Enquête collective), de manière à ce que tous les participants au colloque – « en présentiel » ou « à distance » (idem : voir plus bas) – puissent s’ils le souhaitent réaliser cette enquête dans leur pays.

Le Comité scientifique de ce colloque, centré sur le programme de recherche du CEDICLEC, est constitué des enseignants-chercheurs membres statutaires de ce Centre, à savoir :

  1. Laura ABOU HAIDAR, Université Jean Monnet, Saint-Étienne
  2. Claire BOURGUIGNON, IUFM de Rouen
  3. Jacques CORTES, Université de Rouen
  4. Nicole KOULAYAN, Université du Mirail, Toulouse II
  5. Enrica PICCARDO, IUFM de Grenoble
  6. Christian PUREN, Université Jean Monnet, Saint-Étienne
  7. Jean-Jacques RICHER, Université de Bourgogne, Dijon
  8. Francis YAICHE, CELSA-Paris IV

Le Comité d’organisation sera composé d’enseignants-chercheurs et étudiants chercheurs du Département de FLE de Saint-Étienne.

Les travaux du colloque se réaliseront pendant les 4 demi-journées des 17 et 18 février 2005 sous forme de conférences, ateliers et posters : le format des différentes communications et retenues par le Comité scientifique sera décidé par celui-ci, ainsi que le support de publication des Actes (voir plus bas). Une inscription « à distance » sera possible en échange d’un engagement de participation à distance sur le site www.mayeticvillage.fr/UJMrechercheFLE sous forme de communication écrite et/ou participation à l’enquête collective sur la relation enseignement/apprentissage. Une partie de ce site, à laquelle tous les visiteurs peuvent accéder librement, est consacrée au CEDICLEC, et on trouvera reproduit l’appel des ÉLA 129 cité plus haut ainsi que le programme et les activités de recherche du CEDICLEC avec les textes des communications et comptes rendus de ses séminaires. À l’intérieur de cette partie du site, une « salle » est consacrée au Colloque de février 2005. Elle sera en accès libre jusqu’au 15 décembre 2004 : à cette date, qui correspond à la date limite d’inscription, elle sera réservée aux inscrits « en présentiel » et « à distance » (pour ce faire, l’adresse électronique de chacun est un élément d’information absolument indispensable).

La publication des communications, comptes rendus de travaux et synthèses est d’ores et déjà assurée :

– en partie dans un numéro spécial des ÉLA publié en 2005 ;

– en partie dans des Actes publiés dans un numéro spécial de la revue papier Synergies du GERFLINT (www.gerflint.org) ;

– en partie, au besoin, par la mise sur site dans un répertoire spécialement consacré aux Actes de ce colloque.

Calendrier

– Juillet 2004 : appel à communication.

– 15 novembre 2004 : date limite d’envoi des propositions de communication (y compris celles des collègues qui ne pourront pas être présents lors du colloque et qui s’inscriront donc « à distance ») sous forme d’un résumé d’une vingtaine de lignes au moins.

– 15 décembre 2004 : date limite d’avis d’acceptation concernant les communications retenues, et date limite d’inscription au colloque.

– 15 janvier 2005 : date limite de réception des comptes rendus de l’enquête collective sur la relation enseignement-apprentissage réalisée par les collègues inscrits à distance.

L’inscription au colloque est gratuite ; dans la limite des places disponibles (environ 80) pour les inscriptions en présentiel ; sans limite de place pour les inscriptions à distance.

Contacts

Pour toute information complémentaire et proposition de communication (en présentiel ou à distance), écrire un courriel à l’adresse christian.puren@univ-st-etienne.fr.

Pour s’inscrire (en présentiel ou à distance), utiliser le formulaire disponible sur ce même site, et l’envoyer rempli à l’adresse christian.puren@univ-st-etienne.fr.

Pour tout renseignement de type administratif, contacter :

Nadine Lair, Secrétariat du CELEC
Maison Rhône-Alpes des Sciences de l'Homme
35 rue du Onze-Novembre, F-42023 Saint-Étienne cedex 2
Tél. +33 4 77 42 16 66 – Fax +33 4 77 42 16 84
Nadine.Lair@univ-st-etienne.fr