Décembre 1994 - Numéro 1
Toulon : lAnefle retrouve confiance en elle-même.
Cest un constat très simplement dit : depuis quelques mois, lassociation était entrée en récession. Les dernières manifestations significatives avaient été celles dAngers, au CIDEF, en juin 1991 avec le colloque Le FLE de 0 à 300 heures - et de Lyon, à Lyon 2, en juin 1993 - avec le séminaire : Discours de spécialité en FLE : diversité des approches. Bien sûr, lANEFLE continuait dexister, mais sur un mode discret. Un certain essoufflement était perceptible et ceux qui, depuis maintenant douze ans, sétaient beaucoup donnés souhaitaient pouvoir continuer avec dautres à porter la charge que représente inévitablement la gestion dune association.
Le colloque de Toulon, à Campus International et avec Le Français dans le Monde, La Didactique au quotidien. La classe, lieu dinnovations et de réflexions en FLE, parce quil a été positivement vécu et perçu, a permis de retrouver motivation et énergie.
Le témoin a été passé. Un Conseil dAdministration vient dêtre élu (à Toulon, le 9 septembre dernier) et a constitué son bureau. La nouvelle équipe - qui comprend des "anciens" et des "nouveaux" - continuera à mettre en uvre les missions de lassociation en sappuyant sur lenseignement et lexpérience acquises.
Jean-Paul Basaille
Rencontres pédagogiques.
Quoi, où, comment.
Appel de suggestions et de propositions.
Colloques.
Lexcellent accueil qui a été fait au colloque de Toulon, "La Didactique au quotidien", nous invite à maintenir une ligne de réflexions interrogeant la réalité de notre vécu professionnel et liées à nos pratiques de classe.
Pour se donner quelques chances de réussite, il faut dès à présent se pencher sur une prochaine réunion.
Au Conseil dAdministration du 10 septembre, il a semblé que trois thèmes pouvaient au moins être retenus et débattus. Bien évidemment, ceci nest pas exclusif et vous pouvez vous-aussi avoir des idées sur tout autre chose.
Lautonomie.
Débat ancien, mais aussi très présent si on regarde le développement de ce domaine dans nos institutions. Idée générale : lautonomie du point de vue de lapprenant, que ce soit en structure de soutien (médiathèque, centre de ressources, ) ou en milieu ouvert (seul, indépendant) et du point de vue de lenseignant (quels outils mis à disposition, quels fonctionnements mis en place, ).
Loral.
Thème large et fédérateur : quel oral et comment, dans le cadre de quelles activités et pour quels objectifs,
Lidentité professionnelle.
Images de notre métier. Nombreuses sont les pistes à explorer : quelles missions, quelles fonctions éducatives, mais aussi quelles formations, quelles compétences, quelles expériences, quelles disciplines concernées, quels liens avec dautres disciplines, quels statuts, quelle histoire,
Autres thèmes :
. Comment procéder :
1- Recensez vos attentes et vos préoccupations sans vous censurer. Formulez-les et problématisez-les. Toutes vos suggestions et propositions seront analysées et évaluées. Un compte-rendu sera fait.
2- Indiquez si vous seriez intéressé par le déroulement dun colloque dans votre institution. Nous vous indiquerons sur quelles bases cela pourrait se construire.
3- Faites-nous part de votre point de vue sur les dates les plus favorables pour une telle réunion, compte tenu de vos calendrier dactivités.
Séminaires.
Dans le même ordre didées, mais sur des rythmes et des investissements différents, nous organiserons des rencontres tous les six mois, sous forme de séminaire regroupant autour de thèmes spécifiques un nombre limité de participants (35 à 40) sur une journée.
La teneur des discussions de ces séminaires sera diffusée aux membres de lassociation.
Souhaitez-vous accueillir un séminaire et lorganiser ? Quand ? Où ? Sur quel thème ? En faisant participer quels collègues autour de vous ?
Pour cette série de questions, contactez-nous, faites-nous part de vos énergies. Nous vous aiderons à réaliser vos projets.
Compte-rendu de lAssemblée Générale de lAnefle
9 septembre 1994.
Le bilan moral et le compte-rendu financier, présentés par Jean-Noël Mira, ont reçu quitus. Le bilan financier fait état de : 24 944, 55 F, dont 20 000 correspondent à une subvention pour publications et le reste sont consacrés aux frais de fonctionnement de lassociation.
Débat.
Les mandats des membres du Conseil dAdministration sont arrivés à expiration depuis plus dun an et il convient de procéder à de nouvelles élections. Léquipe actuelle, en place pour certains de ses membres depuis de nombreuses années, souhaite passer le témoin de nouvelles responsabilités à dautres collègues.
Un regard sur ces deux années passées qui furent peu dynamiques au point de faire penser à un certain essoufflement, amènent à un réexamen et à une réaffirmation, sinon à une reprécision, des objectifs de lassociation.
Propositions.
Les colloques. Celui de Toulon, "La Didactique au quotidien", dans une analyse à mi-parcours de son déroulement, invite à maintenir cette activité. En effet, tant les choix scientifiques qui ont été retenus que le type de partenariat mis en place permettent de préfigurer les architectures possibles de futures rencontres. Les temps de réflexion et de mise en place de telles réunions laissent à penser quune périodicité de 18 mois est au minimum nécessaire.
Les séminaires. Lexpérience, qui a pu être menée de façon discontinue par le passé, de réunions circonscrites à des questions restreintes et discutées par un petit groupe de personnes venant dune même aire géographique pendant une journée environ a semblé être aussi un bon moyen déchanges entres collègues. Ces séminaires pourraient avoir lieu selon une périodicité semestrielle sur des thèmes et en des lieux à préciser. Les travaux de ces courtes réunions seront diffusés à lensemble des adhérents de lassociation.
Le bulletin de liaison. Un n° 0 a été présenté à lAssemblée Générale. Ce bulletin, pour remplir un réel rôle dinformation et de liaison, sera trimestriel et comportera une diversité dinformations : calendriers, comptes-rendus de manifestations, informations professionnelles, portraits dassociations, etc...
Missions de lAnefle.
Les missions de lassociation sont clairement réaffirmées :
- lANEFLE est un moyen de fédérer un groupe aux contours certes divers, mais oeuvrant dans le même champ défini du FLE : enseignants de terrain, chercheurs et formateurs de FLE;
- lANEFLE, par les colloques et les séminaires quelle contribue à organiser et par son bulletin de liaison, favorise les échanges entre ces acteurs du FLE;
- lANEFLE est un triple outil dinformation entre collègues, de promotion de la discipline et de relation avec les associations sintéressant à la didactique des langues étrangères.
Election des membres du nouveau Conseil dAdministration.
Votants : 24. Suffrages exprimés : 24. Bulletins nuls : 0.
Candidats.
Jean-Paul Basaille, CLA, Besançon, (élu, 24 voix).
Chantal Daclin, CLA, Besançon (élue, 24 voix).
Annie Edelman, CIEF, Dijon, (élue, 23 voix).
Catherine Guesle, IEFE, Université de Pau, (élue, 24 voix).
Sylvie Guinot, Université Lyon 2, (élue, 23 voix).
Marie-Laure Lions, Campus International, Toulon (élue, 24 voix).
Pierre-Loup Mazerand, Université de Nice, (élu, 23 voix).
Jean-Noël Mira, Université de Pau, (élu, 24 voix).
Chantal Parpette, Université Lyon 2, (élue, 24 voix).
Conformément aux statuts de lassociation, ces candidats sont élus pour 4 ans.
JP. B
Verbal, non verbal, frères jumeaux de la parole?
Séminaire A.N.E.F.L.E du I7 juin 1995
Centre de Linguistique Appliquée de Besançon - Université de Franche-Comté
Devant la Douma, Soljenitsine a proposé une "protection commune des frontières sud, sud-est, de ce pays". Ces mots étaient accompagnés d'un mouvement de main et d'une hésitation de la voix traduisant le tracé assez peu défini de cette ligne (Le Monde, 30-31 octobre 1994).
"La production du discours consiste en la présentation de signes verbaux et gestuels - accompagnés par un pouls rythmique plus ou moins régulier qui est, comme le contenu sémiotique, exprimé à travers les deux canaux verbal et non verbal "(Ecole de Chicago)
Après une présentation théorique d'un modèle de production du sens qui inclut verbal et non verbal, une discussion d'ordre didactique pourra s'instaurer sur l'intégration du geste dans notre enseignement à partir de diverses expériences.
Sont déjà prévues:
- une intervention de J. Montredon (CLA) qui illustrera le titre annonce de la journée: verbal, non verbal: frères jumeaux de la parole?
- une autre de G. Calbris (E.N.S. de Saint-Cloud - C.R.E.D.I.F.) sur l'anticipation du geste par rapport à la parole.
- un atelier de R Llorca (CLA) sur une pédagogie du rythme et de l'intonation.
Les discussions pédagogiques pourront porter entre autres sur la reconnaissance et l'apprentissage des emblèmes ainsi que sur le geste dans l'argumentation.
Juin 1995 - Numéro 3
ANEFLE / CRAPEL - Appel de communications
Colloque International - 29 et 30 mars 1996 au CRAPEL
COMPREHENSION ET EXPRESSION ORALES EN LANGUE ETRANGERES
Compréhension orale, expression orale : deux compétences entre lesquelles la situation d'enseignement tisse des liens multiples - compréhension utilisée comme modèle d'expression ou comme déclencheur de discussion, expression utilisée pour vérifier la compréhension etc...
Or l'expérience des apprenants et des enseignants nous montre le caractère asymétrique de ce couple : asymétrie des vitesses d'acquisition, des niveaux à atteindre, des besoins effectifs, des pédagogies à mettre en oeuvre.
Le colloque permettra de se pencher sur les spécificités de chacune de ces compétences et de confronter les pratiques en cours dans ces deux domaines, de faire l'état des pédagogies adoptées, et d'envisager des évolutions possibles. On pourra y examiner:
1. Pour la compréhension orale:
- la distinction compréhension/données compréhensibles
- la part des documents authentiques et leur adaptation éventuelle au niveau des apprenants
- le choix de lapproche (lexicale, syntaxique, pragmatique)
- le rôle des tactiques compensatoires
- sa place dans lautonomisation des apprenants
- les difficultés liées au couple langue et culture maternelles/cibles (FLE en particulier)
- lapprentissage simultané de plusieurs langues par la seule compréhension.
2. Pour lexpression orale:
- son double statut dobjectif denseignement/apprentissage et doutil de communication dans la classe
- sa dimension culturelle (la prise de parole nest pas perçue de la même manière dune culture à lautre)
- les conditions dune bonne formation à linteraction
- etc...
Ces thèmes, qui népuisent pas le sujet, pourront donner lieu à communication ou atelier.
Propositions à envoyer à :
Richard DUDA - CRAPEL - BP 33 97 - 54015 Nancy cedex - France - fax : 83 96 71 32
Résumé de 1 à 2 pages
Date limite : 15 septembre 95
Les actes du colloque organisé à Toulon
les 9 et 10 septembre 1994 par lANEFLE, Le Français dans le monde et Campus international sur le thème "La didactique au quotidien; la classe, lieu dinnovations et de réflexions en FLE" paraîtront dans le numéro spécial "Recherches et Applications" du Français dans le monde de juillet prochain. Prix : 99F (réduction de 50% accordée aux membres ANEFLE sur présentation de la carte)
Statut des enseignants
Dans un document dinformation à lattention des candidats à un poste dassistant dans un pays de langue anglaise, la DAGIC (Direction des affaires générales, internationales et de la coopération du Ministère de lEducation Nationale, 110, rue de Grenelle 75357 PARIS) énonce les caractéristiques propres à ce type demploi. Dans ce document de deux pages, on apprend comment candidater et pour quel pays de langue anglaise. Les conditions de travail et de rémunération sont décrites. Les modalités de lactivité du futur assistant ainsi que de son éventuelle formation avant de partir sont également données. Enfin, et cest à ce sujet que lattention de lANEFLE a été attirée, sont clairement explicitées les formations initiales universitaires qui ouvrent droit à candidature. Et il est ici regrettable de voir que tout ce qui concerne les formations FLE est absent des critères de recrutement. Pourtant enseigner le français dans des institutions scolaires de pays de langue anglaise doit bien entretenir des rapports privilégiés avec le FLE.
Cest dans cet esprit que le Conseil dAdministration de lANEFLE a voulu attirer lattention de la DAGIC sur le sort injuste qui est fait à notre spécialité. On trouvera ci-dessous la lettre que nous faisons parvenir à cette institution.
"Ayant pris connaissance d'un document d'information sur les conditions de candidature à un emploi d'Assistant français dans les pays de langue anglaise (document joint), je me permets, en qualité de Président de l'ANEFLE - Association Nationale des Enseignants de Français Langue Etrangère - et au nom du Conseil dAdministration de l'Association, de vous exprimer mon étonnement devant l'absence des formations universitaires FLE dans les titres requis pour candidater.
Pourtant, il semble que les étudiants de la filière FLE soient au moins autant concernés que ceux de la filière LEA, par exemple, puisque les filières FLE ont, par définition, été mises en place depuis 1983 pour donner une formation à l'enseignement du français langue vivante étrangère.
Ceci fait d'ailleurs partie des préoccupations des affectations pour les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande comme le stipule le paragraphe du texte consacré à la formation des futurs assistants qui indique que "seront données des informations d'ordre pratique ainsi que des notions d'enseignement du français langue vivante étrangère".
En ce qui concerne les affectations pour le Royaume-Uni et lIrlande, on peut également relever que l'une des tâches de l'assistant sera de "faire parler les élèves en français par des pratiques pédagogiques appropriées: conversations, débats, exposés, discussions", tâches que les filières PLE ont justement intégrées dans leur cursus de formation méthodologique
L'ANEFLE est consciente de l'intérêt que les emplois d'assistant représentent auprès des étudiants d'anglais pour le développement de leurs connaissances linguistiques et culturelles dans le champ de leurs études, mais il nous semble que s emplois peuvent être tout aussi bénéfiques à des étudiants dont les motivations sont celles de la promotion et de la défense de la langue francaise et qui sont spécifiquement formés à cela. Nous souhaitons que cet oubli de cette catégorie d'étudiants puisse être réparé et qu'il leur soit alors également offert la possibilité de candidater sur ces postes.
Confiant dans l'attention que vous voudrez bien porter à cette requête, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées"
Jean-Paul BASAILLE,
Infos associations
L' ACEDLE
(Association des Chercheurs et Enseignants Didacticiens des Langues Etrangères) créée en 1990 s'est fixé pour objectifs de promouvoir la didactique des langues étrangères en tant que discipline scientifique.et d'assurer une interaction entre recherche et validation sur le terrain pédagogique. Cette orientation la rend particulièrement sensible à ce qui concerne la formation, initiale et continue, des enseignants de langue. L'ACEDLE oeuvre en particulier pour une meilleure intégration de la didactique des langues dans les cursus de formation, ainsi qu'au développement des contacts entre chercheurs français et étrangers.L'association est ouverte à toute personne engagée dans une action de formation ou de recherche en didactique des langues étrangères.
Adresse : 19 rue de la Glacière - 75013 Paris
tel : (33) (0)1 47 07 94 82
Cotisation annuelle : 150 F
lACEDLE organise son 4ème colloque les 16 et 17 novembre 1995 à lIUFM de Paris :
"Les relations théorie/pratique dans la formation et la recherche en didactique des langues étrangères"
Renseignements : ACEDLE, s/c APLV, même adresse
Nouvelles du voisinage
La ville de Palaiseau organise son 10e "Concours francophone de la Nouvelle", ouvert aux amateurs, quelle que soit leur nationalité, du 1er juin au 15 septembre 1995. A vos plumes!
Renseignements : Service culturel - Mairie de Palaiseau
BP6 - 91125 PALAISEAU Cedex Tel: 33 (0)1 60 14 39 60
Spectacles: le 12e "Festival International des Francophonies en Limousin" se déroulera à Limoges du 21 septembre au 1er octobre 1995.
A laffiche: Boudjedra, Sassine et bien dautres...
Renseignements : 11, avenue du Général de Gaulle 87000 LIMOGES Tél: (33) (0)5 55 10 90 10
Conférence FLE à lUniversité Lumière Lyon II,
Le parfum: une histoire, un art, par Sylvie Guinot
Le 22 septembre 1995 de 14H à 17H.
Futures rencontres
Pour fêter son dixième anniversaire, l'ASDIFLE organise les 5, 6 et 7 septembre 1996, à lUniversité de Toulon, un colloque sur le thème Langues étrangères / langues maternelles : ruptures et/ou continuités didactiques, colloque auquel elle associe l'ensemble des associations concernées par cette problématique, dont l'ANEFLE.
Voir lappel de communications pages 7 et 8
LASDIFLE propose également sa "XVIème Rencontre" les 15 et 16 septembre 1995 à Montpellier (Université Paul Valéry) sur le thème suivant: Les politiques linguistiques; Aspects sociolinguistiques et institutionnels
Renseignements : Asdifle, 101, bd Raspail, 75006 - Paris Tél. et fax 33 (1) 45 44 19 78 ou Henri Boyer, U. Paul Valéry, BP5043, 34032-Montpellier cedex
tél. 33 (0)4 67 14 22 25 ou 33 (0)4 67 14 21 01
Le CMIEB (Centre mondial dinformation sur léducation bilingue) dAoste organise la Ve Rencontre Langues et Cités les 28-29-30 septembre 95, sur le thème Médias, technologies nouvelles et apprentissage des langues à lécole: aujourdhui et demain . En collaboration avec le CLA de Besançon et lAssessorat à lInstruction Publique dAoste, 1, place Deffeyes, 11100 Aoste - Tel.0165 273297 - Fax 0165 236200
Septembre 1995 - Numéro 4
"Sociétés, langages et influences"
Les échanges langagiers construisent en partie la signification sociale " en ce qu'ils participent à "la motivation du Monde" et à la "régulation interactionnelle entre les groupes sociaux" comme l'indique le texte introductif au colloque interdisciplinaire "Sociétés, langages et influences" qui s'est tenu les 21 et 22 septembre à La Sorbonne. Dans le propos d'introduction, Rodolphe Ghiglione a dressé un rapide historique de l'analyse de discours et Patrick Charaudeau a rappelé la nécessité d'une réflexion interdisciplinaire focalisée sur les mécanismes et les effets de discours, effets visés et effets produits selon la discipline concernée.
Travail et paroles
Bernard Gardin, Université de Rouen, s'est attaché à montrer l'aptitude du langage à coordonner les relations interpersonnelles dans les relations de travail. La démonstration a été appuyée sur trois axes: celui de "l'asymétrie des positions" hiérarchiques; celui de 'l'opacité du réel", plus ou moins grande proximité de l'acteur et de l'objet de son travail; celui de la "dimension temporelle", relation entre temps général et temps du travail.
Pour Janine Rogalski, URA-CNR, le langage a une place plus ou moins importante, fonction de la configuration et de la nature du travail et de la place des acteurs. Il s'ensuit certaines modalités énonciatives qui ont pour rôle de faire valoir des intentions et des ressources pour l'action.
Claude Chabrol, Université Paris 10, par l'analyse des discours de travailleurs sociaux, a montré comment les interactions verbales sont des lieux de processus dynamiques de construction, enjeux de persuasion où le faire croire surdétermine le faire savoir et où se jouent des stratégies de régulation et d'adaptation discursives du sujet parlant.
Thérapie et paroles d'insinuation,
Si pour Anne-Marie Houdebine et Lucien Hounkpatin, chacun dans le contexte particulier de sa culture, la parole en thérapie constitue un élément fondamental de la relation de l'analyste et du patient, Tobie Nathan en montre des effets paradoxaux. D'autre part, Lucien Hounkpatin et Tobie Nathan ont souligné la totale divergence de méthode pour un même résultat recherché entre des pratiques en France et au Bénin: économie de parole et refus d'instrumentation par les objets d'un côté et où le statut primordial de l'objet et la parole abondante de 1'autre.
Tobie Nathan, Université Paris 8, s'est attaché à dresser le constat d'une forme extrême de l'échange verbal où le patient n'écoute pas tant la parole du thérapeute que la théorie sous-tendue. Il souligne toute la difficulté de l'interprétation définie comme la part de la parole du thérapeute qui laisse planer l'idée qu'il connaît le mal dont souffre le patient, mal dont ce dernier ne sera jamais familier
Pour Anne Marie Houdebine Université d'Angers, la cure est une récréation, un récit. Ce n'est pas une argumentation, mais le rapport du sujet à la mémoire. A ce stade, le thérapeute est dans la réception. Vient ensuite le temps de l'interprétation où, dans une interdisciplinarité psychanalyse-linguistique, l'interaction fait entendre la parole du sujet et les associations de l'analyste.
Lucien Hounkpatin, Centre Devereux, a montré le cheminement du travail psychanalytique au Bénin où la relation du malade et du guérisseur se construit sur une profusion de parole. La maladie est dite au guérisseur par le malade, sa famille et son entourage, comme un message de désordre. Celui-ci, manipulant des objets et spécialement inscrit dans un lieu de passage entre la cité et la brousse, associe la maladie au cosmos et dans un long récit métaphorique multiplie les univers de référence créateurs d'ouverture et de compréhension.
Médias et paroles de séduction
Dominique Pasquier en tant que sociologue, Patrick Charaudeau comme linguiste du discours et Rodolphe Ghiglione en qualité de psychosociologue ont cerné la notion de contrat de communication, enjeu central liant production et réception et montrant que le sens est fondamentalement une co-construction en action. Ceci conduit le chercheur en analyse du discours à s'affirmer comme un linguiste du discours.
Dominique Pasquier, EHESS, rendant compte d'une recherche sur la série TV "Hélène et les garçons", a montré comment la réception est d'abord une expérience émotionnelle physique, en particulier chez les jeunes enfants, face à une mise en scène de l'expérience sociale. C'est aussi, ici, un moyen de consolider une identité sexuelle fondée sur une division traditionnelle des rôles de l'homme et de la femme (le romantisme féminin et l'action masculine). Enfin, de façon plus large, la télévision est un témoin que chacun parcourt pour affirmer son appartenance à des communautés sexuelles (division traditionnelles des rôles), générationnelles (attirance chez les jeunes pour la série et rejet des adultes éducateurs) et sociales (identification / mise à distance face à la série).
Donnant les grandes lignes du contrat de communication construit sur des contraintes de finalité, d' identité, de propos et de circonstances et sur des stratégies, Patrick Charaudeau, Université Paris 13, a développé l'analyse de la situation particulière du débat. Le débat est un jeu dinfluence qui se joue dans des rapports subtils entre des stratégies sémio-discursives, des dispositifs et des imaginaires de vérité et de parole. L'analyse discursive du débat pose les questions de la prise de parole, tu type de relation à l'autre et de la thématisation. Le cas précis du débat médiatique révèle une double finalité d'informer, c'est-à-dire comment rapporter ou provoquer l'événement, et de capter.Cela renvoie à des dispositifs langagiers de type récit et description pour rapporter un événement et aboutit à des mises en scène spectaculaires de captation du type réality-show pour rapporter et talk-show pour provoquer. Le débat TV est observable dans la double construction de la scène du débat construite selon un dispositif triangulaire (participants, animateur et public idéal) et de la scène du spectacle doublement composée d'une mise en scène visuelle et de la parole.
Rodolphe Ghiglione, Université Paris 8, a montré quels types d'expérimentations pouvaient être menées pour tenter de se faire une idée des effets produits par les stratégies discursives. Pour cela, en prenant appui sur les rapports du journal et de son lecteur idéal, il a rendu compte d'investigations qui montrent comment l'économie du texte journalistique et la connaissance préalable du propos qui y est développé ont une influence sur les phénomènes de mémorisation. De même, la familiarité du lecteur avec son journal a été observée au moyen d'expériences s'appuyant sur les spécificités discursives propres à divers types de journaux.
Politique et paroles d'influence.
Louis Querre, EHESS, a traité de l'élaboration du discours sur les événements mis en scène dans l'espace public: il n'y a pas d'événement en soi, mais tout événement demande une attribution de reconnaissance par un point de vue sur l'événement; il n'y a pas d'événement sans une description / récit pour l'identifier et lui donner un sens ni sans une interprétation pour le modaliser: il peut y avoir plusieurs descriptions d'un même événement; rendre public un événement n'est pas seulement apporter de l'information, c'est aussi un processus de configuration de l'événement. Un événement n'est pas un fait relevant d'un savoir, mais c'est un processus relevant du jugement.
Uli Windisch, Université de Genève, a présenté le fonctionnement de la communication et de l'argumentation politiques dans le cas de la démocratie directe en Suisse - tout est discutable par tous, sur le modèle des initiatives populaires - rappelant d'abord tout l'intérêt du choix d'un régime politique démocratique pour la responsabilisation civique de ses citoyens par l'ampleur du débat social et démontrant ensuite que l'analyse des argumentations développées dans le cadre de ces débats permet de mettre au jour les idées du monde véhiculées par le discours. L'argumentation n'apparaît pas alors comme une technique, mais comme un enjeu social propre à expliquer les modes d'organisation politiques d'un pays.
Simone Bonnafous, Université Paris 12, pour sa part a indiqué que si l'analyse de discours souhaite se préoccuper des effets d'influence elle doit pour cela envisager une approche en termes discursifs et non d'action, adopter un modèle du débat politique de type constructiviste et interactionnel, travailler sur des corpus longs diachroniquement et synchroniquement.
De contributions variées et d'angles de vision multiples, les axes de ce colloque et les disciplines convoquées, en particulier bien entendu l'analyse de discours plus naturellement proche des chemins du didacticien, tendent à rappeler par la proximité des modes de description du discours, même si parfois dans les zones frontalières les outils des autres ne sont pas toujours familiers, que l'interdisciplinarité permet non seulement une meilleure approche du fonctionnement communicatif de l'individu et de la société, mais facilite le regard sur les objets de communication que l'on peut souhaiter faire manipuler dans sa classe de FLE.
Travail et paroles
Bernard Gardin, Université de Rouen, s'est attaché à montrer l'aptitude du langage à coordonner les relations interpersonnelles dans les relations de travail. La démonstration a été appuyée sur trois axes: celui de "l'asymétrie des positions" hiérarchiques; celui de 'l'opacité du réel", plus ou moins grande proximité de l'acteur et de l'objet de son travail; celui de la "dimension temporelle", relation entre temps général et temps du travail.
Pour Janine Rogalski, URA-CNR, le langage a une place plus ou moins importante, fonction de la configuration et de la nature du travail et de la place des acteurs. Il s'ensuit certaines modalités énonciatives qui ont pour rôle de faire valoir des intentions et des ressources pour l'action.
Claude Chabrol, Université Paris 10, par l'analyse des discours de travailleurs sociaux, a montré comment les interactions verbales sont des lieux de processus dynamiques de construction, enjeux de persuasion où le faire croire surdétermine le faire savoir et où se jouent des stratégies de régulation et d'adaptation discursives du sujet parlant.
Thérapie et paroles d'insinuation,
Si pour Anne-Marie Houdebine et Lucien Hounkpatin, chacun dans le contexte particulier de sa culture, la parole en thérapie constitue un élément fondamental de la relation de l'analyste et du patient, Tobie Nathan en montre des effets paradoxaux. D'autre part, Lucien Hounkpatin et Tobie Nathan ont souligné la totale divergence de méthode pour un même résultat recherché entre des pratiques en France et au Bénin: économie de parole et refus d'instrumentation par les objets d'un côté et où le statut primordial de l'objet et la parole abondante de 1'autre.
Tobie Nathan, Université Paris 8, s'est attaché à dresser le constat d'une forme extrême de l'échange verbal où le patient n'écoute pas tant la parole du thérapeute que la théorie sous-tendue. Il souligne toute la difficulté de l'interprétation définie comme la part de la parole du thérapeute qui laisse planer l'idée qu'il connaît le mal dont souffre le patient, mal dont ce dernier ne sera jamais familier
Pour Anne Marie Houdebine Université d'Angers, la cure est une récréation, un récit. Ce n'est pas une argumentation, mais le rapport du sujet à la mémoire. A ce stade, le thérapeute est dans la réception. Vient ensuite le temps de l'interprétation où, dans une interdisciplinarité psychanalyse-linguistique, l'interaction fait entendre la parole du sujet et les associations de l'analyste.
Lucien Hounkpatin, Centre Devereux, a montré le cheminement du travail psychanalytique au Bénin où la relation du malade et du guérisseur se construit sur une profusion de parole. La maladie est dite au guérisseur par le malade, sa famille et son entourage, comme un message de désordre. Celui-ci, manipulant des objets et spécialement inscrit dans un lieu de passage entre la cité et la brousse, associe la maladie au cosmos et dans un long récit métaphorique multiplie les univers de référence créateurs d'ouverture et de compréhension.
Médias et paroles de séduction
Dominique Pasquier en tant que sociologue, Patrick Charaudeau comme linguiste du discours et Rodolphe Ghiglione en qualité de psychosociologue ont cerné la notion de contrat de communication, enjeu central liant production et réception et montrant que le sens est fondamentalement une co-construction en action. Ceci conduit le chercheur en analyse du discours à s'affirmer comme un linguiste du discours.
Dominique Pasquier, EHESS, rendant compte d'une recherche sur la série TV "Hélène et les garçons", a montré comment la réception est d'abord une expérience émotionnelle physique, en particulier chez les jeunes enfants, face à une mise en scène de l'expérience sociale. C'est aussi, ici, un moyen de consolider une identité sexuelle fondée sur une division traditionnelle des rôles de l'homme et de la femme (le romantisme féminin et l'action masculine). Enfin, de façon plus large, la télévision est un témoin que chacun parcourt pour affirmer son appartenance à des communautés sexuelles (division traditionnelles des rôles), générationnelles (attirance chez les jeunes pour la série et rejet des adultes éducateurs) et sociales (identification / mise à distance face à la série).
Donnant les grandes lignes du contrat de communication construit sur des contraintes de finalité, d' identité, de propos et de circonstances et sur des stratégies, Patrick Charaudeau, Université Paris 13, a développé l'analyse de la situation particulière du débat. Le débat est un jeu dinfluence qui se joue dans des rapports subtils entre des stratégies sémio-discursives, des dispositifs et des imaginaires de vérité et de parole. L'analyse discursive du débat pose les questions de la prise de parole, tu type de relation à l'autre et de la thématisation. Le cas précis du débat médiatique révèle une double finalité d'informer, c'est-à-dire comment rapporter ou provoquer l'événement, et de capter.Cela renvoie à des dispositifs langagiers de type récit et description pour rapporter un événement et aboutit à des mises en scène spectaculaires de captation du type réality-show pour rapporter et talk-show pour provoquer. Le débat TV est observable dans la double construction de la scène du débat construite selon un dispositif triangulaire (participants, animateur et public idéal) et de la scène du spectacle doublement composée d'une mise en scène visuelle et de la parole.
Rodolphe Ghiglione, Université Paris 8, a montré quels types d'expérimentations pouvaient être menées pour tenter de se faire une idée des effets produits par les stratégies discursives. Pour cela, en prenant appui sur les rapports du journal et de son lecteur idéal, il a rendu compte d'investigations qui montrent comment l'économie du texte journalistique et la connaissance préalable du propos qui y est développé ont une influence sur les phénomènes de mémorisation. De même, la familiarité du lecteur avec son journal a été observée au moyen d'expériences s'appuyant sur les spécificités discursives propres à divers types de journaux.
Politique et paroles d'influence.
Louis Querre, EHESS, a traité de l'élaboration du discours sur les événements mis en scène dans l'espace public: il n'y a pas d'événement en soi, mais tout événement demande une attribution de reconnaissance par un point de vue sur l'événement; il n'y a pas d'événement sans une description / récit pour l'identifier et lui donner un sens ni sans une interprétation pour le modaliser: il peut y avoir plusieurs descriptions d'un même événement; rendre public un événement n'est pas seulement apporter de l'information, c'est aussi un processus de configuration de l'événement. Un événement n'est pas un fait relevant d'un savoir, mais c'est un processus relevant du jugement.
Uli Windisch, Université de Genève, a présenté le fonctionnement de la communication et de l'argumentation politiques dans le cas de la démocratie directe en Suisse - tout est discutable par tous, sur le modèle des initiatives populaires - rappelant d'abord tout l'intérêt du choix d'un régime politique démocratique pour la responsabilisation civique de ses citoyens par l'ampleur du débat social et démontrant ensuite que l'analyse des argumentations développées dans le cadre de ces débats permet de mettre au jour les idées du monde véhiculées par le discours. L'argumentation n'apparaît pas alors comme une technique, mais comme un enjeu social propre à expliquer les modes d'organisation politiques d'un pays.
Simone Bonnafous, Université Paris 12, pour sa part a indiqué que si l'analyse de discours souhaite se préoccuper des effets d'influence elle doit pour cela envisager une approche en termes discursifs et non d'action, adopter un modèle du débat politique de type constructiviste et interactionnel, travailler sur des corpus longs diachroniquement et synchroniquement.
De contributions variées et d'angles de vision multiples, les axes de ce colloque et les disciplines convoquées, en particulier bien entendu l'analyse de discours plus naturellement proche des chemins du didacticien, tendent à rappeler par la proximité des modes de description du discours, même si parfois dans les zones frontalières les outils des autres ne sont pas toujours familiers, que l'interdisciplinarité permet non seulement une meilleure approche du fonctionnement communicatif de l'individu et de la société, mais facilite le regard sur les objets de communication que l'on peut souhaiter faire manipuler dans sa classe de FLE.
Jean-Paul Basaille
"Cest le rapport à la différence qui est en jeu dans le rapport à la langue étrangère".
La XVème Rencontre de lAsdifle, qui a eu lieu à Montpellier les 15 et 16 septembre 1995 à lUniversité Paul Valéry, portait sur le thème des politiques linguistiques, leurs aspects sociolinguistiques et institutionnels.
Trois axes ont été explorés: le monde des media; lenseignement; la politique linguistique et le marché économique.
Pourquoi Montpellier?
Cest un lieu linguistique dit transfrontalier et, comme la très juste précisé Henri Boyer dans son introduction: "toute langue en statut de concurrence peut vivre une inversion des données".
En France, la politique linguistique devient déclarée dès les années 70, faisant suite à des revendications de représentations communautaires; or, toutes les attitudes ne sont pas au diapason.
La loi Toubon, qui plus est en contradiction avec la loi de 1975, na pas amélioré la situation.
Lobsession de la norme et du purisme a donné une image de la France malheureusement plus belliqueuse que ne létaient les raisons de sa défense, à savoir une culture forte mais sereine.
La France est tributaire dun passé expansionniste et souffre dincohérence en matière de politique de défense linguistique. Il est nécessaire, et cela a bien été souligné lors de cette rencontre, davoir une adéquation de la politique linguistique au terrain, aux réalités et aux enjeux, qui sont mouvants.
Le dispositif dévolution de toute politique linguistique dépend de son acceptabilité et de sa crédibilité.
Il est important, comme le souligne Claude Hagège, de faire cette distinction: "Les français se sont considérés comme possesseurs de la langue française alors quils nen sont que les dépositaires."
Il est certain quil faut travailler la représentation de la langue et cela ne passe pas sans décrets. Mais la défense dune langue ne passe pas forcément par la normalisation
Pourquoi une politique linguistique?
Est-ce que dautres pays se posent la même question? Projette-t-on une image contradictoire à létranger par rapport aux langues minoritaires qui revendiquent leur autonomie?
Face à une Europe qui se forme et où le français nest pas mojoritaire, la question nest pas de moindre importance.
Lutilisation du français à Djibouti, comme la évoqué Bruno Maurer*, est à la fois complexe et stratégique au sein dune population divisée: une langue "extérieure" peut prendre une signification dappartenance à un camp. Pour plus de précisions, les écrits de Bruno Maurer cités en notes apporteront un éclairage intéressant sur ce territoire linguistique.
Les politiques linguistiques successives à St Martin sont incohérentes, les changements de main et de pouvoir ont du mal à déloger le "cliché des palmiers" dit Pierre Martinez, et à sattaquer aux vrais problèmes linguistiques que pose ce territoire. Crainte dexplosion sociale?...
En ce qui concerne la gestion des frontières au niveau régional, quels sont les pouvoirs locaux? Quels sont les moteurs de ces échanges internationaux?
Lévolution des pratiques de jumelage sont un exemple; quant aux profils déchanges, il sont en grande partie entre lres mains des collectivités territoriales et prédominent dans les régions transfrontalières.
Avec Etienne Hammel, ce sont les problèmes de "patois" qui ont été abordés et il est apparu que le rapport de la langue et de la culture est au coeur du débat. La région Languedoc-Roussillon fut abordée comme exemple (se référer aux écrits dEtienne Hammel)
En conclusion, il est évident que toute politique linguistique cohérente doit se faire avec les partenaires locaux: décentralisation et non déconcentration.
Obligation de passer par linstitutionnel, mais dans quelles conditions?
La politique de lEtat dans les régions manque de teansparence et elle est trop souvent liée aux lourdeurs administratives qui nuisent tant à léducation nationale dans son ensemble.
La réflexion est ouverte...
Sylvie Guinot
Votre prochaine rencontre avec lANEFLE........
COMPREHENSION ET EXPRESSION ORALES EN LANGUE ETRANGERE
C.R.A.P.E.L - Université Nancy II. Colloque International, 29 et 30 mars 1996
Envoyez vos propositions de communications à Richard DUDA - CRAPEL - BP 33 97 - 54015 Nancy cedex Date limite : 15 novembre 95
Echos Rencontre des filières FLE
La cinquième rencontre des responsables des filières universitaires FLE sest déroulée les 22 et 23 septembre derniers dans les universités du Mans et dAngers. Après une discussion-débat sur les contenus des enseignements de Maîtrise FLE, le point essentiel abordé a été la convention "stage long" qui permettra à des étudiants de Maîtrise et de DESS deffectuer un stage de 9 mois à létranger grâce à une allocation du Ministère des Affaires Etrangères. Ce débat sest déroulé en présence de M. Pilhion, sous-directeur de la politique linguistique et éducative au MAE. Le texte élaboré il y a quelques mois au cours dune rencontre entre M. Pilhion et des représentants de quelques filières FLE a été remanié et sera incessamment proposé au ministère et aux différentes universités. Daprès M.Pilhion, cette opération qui devrait réellement démarrer à la rentrée 1997, sera mise en place à titre expérimental en octobre 1996 pour une vingtaine de boursiers et concernera surtout des postes en établissements bilingues en Europe de lEst.
Pour toute information, sadresser à Jean-Claude Beacco, Université du Maine,
Faculté des Lettres et Sciences Humaines, département de français - B.P.535, 72017 - Le Mans cedex
Fax. +33 (0)2 43 83 31 44
Rencontres
(Se) former à distance à lapprentissage et à lenseignement des langues étrangères
(dispositifs, programmes, problèmes méthodologiques).
Colloque organisé par lUniversité de Franche-Comté les 14-15 novembre 1995 (colloque initialement prévu en mai dernier)
Renseignements: Maryse Granier, Présidence de lUniversité de Franche-Comté, 1 rue Goudimel, 25030 - Besançon cédex.
Tél. 03 81 66 58 11 - Fax 03 81 66 58 12
Outils multimedia et stratégies dapprentissage du F.L.E.
Colloque organisé par lUniversité Charles de Gaulle (Lille 3) et le Credif les 22-23 mars 1996 à Lille.
Journée préparatoire le 13 octobre 1995 à St Cloud.
Renseignements: Yves Chevalier, UFR de Lettres,
Université Charles de Gaulle Lille III, Pont de Bois, BP 149, 59653 Villeneuve dAscq Cédex Fax et répondeur 02 21 38 64 00
Télécole: lenfant, la télévision et lécole.
Colloque organisé par lUniversité de Franche-Comté et le CRESLEF à Belfort, les 30-31 mai 1996
Renseignements: Maryvonne Masselot-Girard, Creslef/Télécole
Faculté des Lettres, 30 rue Mégevand, 25030 - Besançon cédex Tél. 03 81 66 54 10 - Fax. 03 81 66 54 92
Le IXe Congrès mondial de la Fédération Internationale des Professeurs de français (FIPF)
aura lieu à Tokyo du 25 au 31 août 1996. Les travaux sarticuleront autour de deux axes généraux: travailler/étudier en français, et les cultures en français.
Renseignements: Comité dorganisation du IXe congrès de la FIPF, Albergo 305, Kanda-Surugadaï, 2-1-19, Chiyoda-Ku, Tokyo (101), Japon
Tel. (81-3) 3233 4067 - Fax 3233 4047.
Publications
Les actes du colloque organisé à Toulon
les 9 et 10 septembre 1994 par lANEFLE, Le Français dans le monde et Campus international sur le thème "La didactique au quotidien; la classe, lieu dinnovations et de réflexions en FLE" ont été édités dans le numéro spécial "Recherches et Applications" du Français dans le monde de juillet 1995.
Prix : 95F (réduction de 50% accordée aux membres ANEFLE sur présentation de la carte)
La SIHFLES a tenu son assemblée générale le vendredi 24 novembre 1995.
La matinée a été consacrée à la vie administrative de l'association (rapports moral et financier, renouvellement de membres du bureau) et aux projets scientifiques : bilan du colloque de Tarragone, qui fera l'objet de la publication de Documents n 16 , point sur le prochain colloque à Grenoble en septembre 1996., "L'apport des centres de français langue étrangère à la didactique des langues", (voir ci-contre l'annonce de cette manifestation), point sur le prochain colloque à Linköping (Suède) en mai 1996, "Phonétique et pratiques de prononciation".
Deux conférences ont été données l'après-midi. Brigitte Lepinette (Université de Valence, Espagne) a présenté les grammaires pour l'enseignement du français en Espagne aux XVIIe et XVIIIe siècles en dressant le profil de leurs auteurs, la source de leurs travaux, et en dessinant leur évolution. Marie-Christine Kok Escalle (Université d'Utrecht, Pays-Bas) a développé la problématique des rapports entre langue et religion aux Pays-Bas au XVIIIe siècle.
Cette assemblée générale a été suivie le lendemain d'une journée d'études sur "Le parler et ses représentations dans les théories linguistiques et l'enseignement des langues entre 1880 et 1914" organisée par l'ENS-Fontenay Saint-Cloud, le CREDIF, le CNRS / Paris VII URA 381. Les travaux ont porté sur l'oral et sur la phonétique.
L'oral a d'une part été envisagé dans ses formes en situation de classe : repérage de l'émergence du couple écrit/oral dans l'enseignement humaniste en 1850 et 1900 (Dan Savatovsky, IUFM Créteil), "Rhétorique de la diction au XIXe siècle" (Nathalie Gangai, Université d'Aix-en-Provence), matérialité de l'oral dans les classes d'anglais avant 1880 (Marie-Hélène Clavères, Université de Montpellier III). D'autre part, sur un plan plus large, l'oral a été examiné dans ses rapports avec "Le parler et la parole" (S. Auroux, CNRS) et sous l'angle de "L'objectivation du parler entre pathologie, mécanisme et didactique" (C. Puech, Université de Dijon).
L'aspect phonétique a traité de l'importance de la dialectologie dans l'émergence de la transcription phonétique (Enrika Galazzi, Université de Bologne, Italie), de la naissance de l'API (G. Bergounioux, Université d'Orléans), de l'origine et de la mise en place de la représentation du système vocalique en triangle (B. Harmegnies, Université de Mons-Hainaut, Belgique).
La mobilité des certifiés
L'intégration, sur les critères de la loi Le Pors (activité à plein temps de 1978 à 1982, nationalité française et condition de diplôme) a permis l'intégration d'une grande partie des vacataires des centres universitaires de FLE dans le corps des Adjoints d'Enseignement (AE). Progressivement, ce corps s'éteint et les enseignants concernés accèdent à celui des Certifiés.
Outre l'évidente progression du statut de ces enseignants, ce changement de corps leur apporte une relative souplesse de mouvement pour, par exemple, partir à l'étranger et tenter de revenir dans leur établissement d'origine. En effet, ce que ne permettait pas le statut d'AE - dans ce cas le poste était perdu pour l'établissement et l'enseignant réintégrait le mouvement général de son corps d'AE en pouvant être par exemple nommé dans l'enseignement secondaire - devient, à certaines conditions possible, avec le statut de Certifié.
Si l'enseignant certifié se voit appliquer les textes réglementaires du second degré (déroulement de carrière, mutations, nominations, etc) et s'il est toujours "mis à disposition de l'enseignement supérieur" donc susceptible de rejoindre le mouvement général d'affectation de son corps, son poste "appartient" à l'établissement où il a été nommé (plus exactement "l'université où il a été mis à disposition").
Quand il quitte son établissement, son poste est réputé vacant et susceptible d'être publié au BO pour être affecté. L'établissement peut, s'il le souhaite, différer la publication du poste. Le poste est alors "bloqué" et occupé par des chargés de cours en heures complémentaires. A son retour, l'enseignant certifié peut demander sa réintégration sur son poste resté vacant. Si le poste a été publié, le retour est plus complexe. Il lui faut candidater sur l'académie (des jeux de priorité sont prévus) ou sur l'université où il était en poste. Si alors un autre poste est vacant, il peut être nommé dans l'une des composantes de son université d'origine.
Il est certain que cette possibilité de retour ne peut se faire qu'en accord avec son directeur et le président de son université, seuls habilités à gérer les postes de leur établissement. C'est donc sous la forme d'une discussion/négociation que cette mobilité peut s'envisager. D'autre part, si cette souplesse -relative- va indéniablement dans un sens favorable pour les Certifiés, elle ne résout pas particulièrement la précarité ou la difficulté des ATER et des chargés de cours sauf à leur assurer pendant un temps plus ou moins long une certaine assurance d'emploi provisoire. Il faut espérer que les luttes actuelles des étudiants pour l'université aient aussi un effet sur les trop nombreux vacataires FLE de l'enseignement supérieur.
A suivre...
Réunion de la CEO à Luxembourg
L'ANEFLE a participé à la réunion annuelle de la CEO, organisée à Luxembourg par l'Association des Professeurs du Grand-Duché de Luxembourg (APLF) du 26 au 29 octobre 1995.
Pour mémoire (cf. le Trèfle à Quatre n 2 de mars 1995), l'ANEFLE, membre de la Fédératrion Internationale des Professeurs de Français (FIPF), est rattachée à la Commission de l'Europe de l'Ouest (CEO), qui rassemble les associations de professeurs des pays suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Grèce, Irlande, Israël (depuis octobre 1995), Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède, Suisse. La FIPF comporte 7 commissions : Commission Africaine (APFA), CEO, Commission Asie-Pacifique (CAP), Commission Amérique du Nord (CAN), Commission Français langue maternelle (CFLM), Commission Amérique Latine et Caraïbes (COPALC), Commission Europe Centrale et Orientale (CECO).
Cette réunion de la CEO a permis de clore le travail sur l'examen de fin d'études de l'enseignement secondaire et sur la formation des professeurs de français. Le dossier de synthèse, complété par un recueil d'exemples d'épreuves, liste les paramètres de l'examen final de français (types d'épreuves, finalité de l'examen, durée des études de français), et fait apparaître les cohérences et les disparités entre les 15 pays concernés.
La synthèse de la formation des professeurs de français traite des formations initiale et continue.
La formation initiale est toujours universitaire (sauf dans un cas) et comporte deux volets : une formation académique d'au moins quatre ans (sauf dans un autre cas) et une formation pédagogique de durée ( de un à trois ans) et de contenus variables. La CEO souhaite que, pendant la période académique, un temps d'études dans un pays francophone soit systématiquement prévu.
Pour la période pédagogique, le voeu est exprimé qu'elle soit majoritairement centrée sur la didactique du FLE général et spécialisé, sans exclure d'autres domaines en fonction des contextes locaux.
La formation continue est diversement organisée et la CEO insiste sur son caractère nécessaire dès le début de l'activité professionnelle. Elle demande également que chaque pays donne les moyens à ses enseignants de se perfectionner dans un pays étranger.
Un dossier définitif de présentation et de recommandations rendra compte de ces travaux, qui trouvent une suite logique dans le projet retenu pour l'année à venir de se pencher sur les contenus de la formation continue, projet auquel l'ANEFLE souscrit amplement tant il rejoint ses propres orientations.
Jean-Paul Basaille
Annonces
X° Colloque International "Acquisition d'une langue étrangère : perspectives et recherches".
Colloque organisé par l'Université de Franche-Comté et le CLA de Besançon, sous l'égide de l'association FOCAL (Formes de Communication et Acquisition des Langues) et sous le titre "Pratiques discursives et acquisition des langues étrangères".
Du 19 au 21 septembre 1996.
Renseignements : Marc Souchon, Faculté des Lettres,
30 rue Mégevand, 25030 Besançon cédex, Tél. 03 81 66 53 98 - Fax 03 81 66 53 00
L'apport des centres de français langue étrangère à la didactique des langues.
Colloque international CUEF - CPEE - SIHFLES, qui se tiendra à l'Université Stendhal - Grenoble 3, du 26 au 28 septembre 1996.
Date limite de remise des résumés des communications : 12 avril 1996.
Renseignements: colloque CUEF, Université Stendhal-Grenoble 3, Domaine universitaire de Saint-Martin-d'Hères, BP 25 - 38040 Grenoble cedex 9 Tél. 04 76 82 43 27 - Fax 04 76 82 41 15
Prix international de Poésie 1996 "Le Courrier de l'Orénoque"
Ce concours, qui a lieu tous les deux ans, est destiné à distinguer deux poètes "inconnus ou méconnus", l'un francophone, l'autre hispanophone. Date limite de candidature : 29 février 1996.
Renseignements : Le Courrier de l'Orénoque, BP 97, 25013 Besançon cedex