http://www.agitateur.org/article.php3?id_article=737  (01/05/2006)

Eclairage sur la précarité de l'emploi en Français Langue Etrangère

par Lézardo

Le site www.fle.fr constitue, avec le site du Français Dans Le Monde, l’un des deux sites incontournables pour les professionnels du Français Langue Etrangère. A travers un échantillon d’offres d’emploi proposées sur ce site, nous jetterons un éclairage sur la situation de l’emploi en FLE.

Les contrats des professeurs de FLE peuvent commencer à tout moment en raison de sessions de cours constamment renouvelées en France et d’années scolaires très différentes à l’étranger. Nos deux dates d’échantillons prises au hasard - le 7 novembre 2005 et le 28 février 2006 - n’offrent qu’un éclairage très partiel et forcément faussé de la diversité des offres proposées à l’année sur ce site. Elles suggèrent néanmoins une tendance.

Le 7 novembre 2005, le site fle.fr proposait au total 37 stages, 2 postes d’assistanat et 18 emplois de professeurs ou de directeurs. L’Alliance de Samara, en Russie, offrait par exemple dix places de stagiaires, mais pas une seule de professeur. Trois écoles du Minnesota offraient même 23 postes de stagiaires sans offrir un seul poste de professeur !

Les Alliances françaises (AF) sont grandes consommatrices de stagiaires, elles essaient d’attirer cette main d’œuvre pléthorique qui paye pour effectuer souvent le même travail qu’un professeur. Lorsque le stagiaire n’est pas rémunéré, les AF proposent souvent des logements, mais de piètre qualité. Cependant, il est essentiel que l’étudiant fasse contre mauvaise fortune bon cœur et sache rester "très motivé", "flexible" ou "capable d’adaptation". Les écoles du Minnesota déjà mentionnées demandent au candidat stagiaire d’"expliquer la raison pour laquelle ce stage peut [les] aider dans [leur] carrière professionnelle" ; assez ironique sachant qu’un stage débouche souvent sur... un autre stage.

"22 heures de cours pour 379 euros mensuels au Mexique"

S’il est chanceux, le stagiaire trouvera un vrai poste de professeur titulaire, dans une Alliance française par exemple. Vrai poste ? Qu’on en juge par ces offres recueillies le 7 novembre :

- AF de Loja, Equateur, 25 heures par semaine sur deux lieux différents, 375 euros par mois. Voyage, loyer, couverture sociale, assurance non pris en charge.

- AF de Saltillo, Mexique : 22 heures de cours, 379 euros mensuels, billet, assurance et couverture sociale non prises en charge.

Précisons qu’une heure de cours nécessite une à deux heures de travail préparatoire pour un professeur consciencieux. En France, les professeurs donnent un maximum de 20 heures de cours pour les certifiés, 17 heures pour les agrégés. La presse s’émeut lorsqu’une PME alsacienne propose à des ouvriers français d’aller travailler en Roumanie pour 110 euros par mois, pendant que l’AF paye ses professeurs français trois ou quatre cents euros aux quatre coins du monde.

"Avion, couverture privée et assurance de rapatriement à la charge du professeur"

Un professeur de FLE recruté par une AF devra payer son billet d’avion ; parfois, son visa. Il part avec le maximum autorisé de trente kilos de bagages et rachète sur place au besoin. A lui également de souscrire une couverture privée et une assurance rapatriement. Il ne paie souvent pas d’impôts sur le revenu dans le pays où il enseigne. En revanche, ne cotisant pas en France, il n’a droit ni aux Assedic lorsqu’il rentrera, ni à la retraite. Il peut adhérer à la caisse de retraite des français résidant à l’étranger, en échange d’un pourcentage de son salaire. Déductions faites de ces coûts fixes, et ramené au nombre d’heures de travail incluant la préparation, le salaire des professeurs de FLE à l’étranger apparaît scandaleusement dérisoire.

Certains objecteront que gagner 200 à 250 euros, déduction faite des frais, satisferait bien des Equatoriens. Certes, mais n’exagérons rien. Les salaires versés aux professeurs de FLE à l’étranger sont corrects au regard des salaires locaux mais ils permettent tout juste de s’extraire de la précarité.

Salaire trop juste pour des économies et un retours au pays

Mais si l’on décide de travailler à l’étranger, pourquoi devrait-on gagner plus qu’un local ? L’argument est recevable. Mais alors, qu’est-ce qui justifie les salaires exorbitants des expatriés, en particulier les directeurs d’AF ? En outre, une formation et des compétences supérieures méritent un salaire supérieur. Les professeurs de FLE formés à l’université française et expérimentés ont de grandes chances d’être plus compétents qu’un ressortissant local n’ayant parfois aucune formation pédagogique, voire parlant et écrivant un français approximatif.

Si l’on affirme qu’un salaire de 200 euros représente un salaire correct pour un Equatorien, c’est en rapportant ce salaire aux salaires précédents de cet homme, de sa famille, de ses compatriotes ; et au confort, aux possibilités de vie, à la perception du futur que ces salaires lui ont permis. Payer un Français 200 euros mensuels, c’est lui nier son passé, sa propre vision du confort, sa façon de concevoir la vie. Un Equatorien gagnant le SMIC en France peut arriver à économiser 100 euros par mois. Cela lui permettra de revenir au pays après cinq ans en disposant d’un pécule important en monnaie locale. Un français qui gagne 200 euros au Sri Lanka ne peut mettre 100 euros de côté s’il veut vivre décemment, même en dépit de la différence de coût de la vie. Et même s’il y arrivait, il reviendrait après cinq années très chiches en ayant juste de quoi s’acheter une voiture d’occasion !

Nivellement par le bas

Les emplois de FLE à l’étranger sont des emplois au rabais et ressemblent à s’y méprendre à des stages. La confusion règne et certaines écoles en jouent cyniquement. En France même, la tendance est au nivellement par le bas. Les spécialistes de l’enseignement du français aux étrangers se répartissent grossièrement entre la fac, les écoles privées pour touristes argentés et les centres subventionnés offrant cours de langue et alphabétisation aux "nouveaux arrivants". La lutte est âpre et les salaires horaires sont tirés vers le bas tandis que l’enseignement plus social est laissé aux stagiaires et bénévoles.

Si en principe chaque AF est autonome et possède la nationalité du pays où elle est créée, chaque Alliance du réseau doit être reconnue par l’AF de Paris, institut français privé d’enseignement supérieur. Plus intéressant, les directeurs de chaque Alliance sont rémunérés par le Ministère des Affaires Etrangères. Ils bénéficient de confortables salaires, parfois indécents s’ils sont expatriés. A cela s’ajoutent de multiples avantages en nature.

Le Quai d’Orsay ferme les yeux

Certaines de ces Alliances sont en partie financées par le Quai d’Orsay. La France se sert de ce réseau pour asseoir le rayonnement linguistique et culturel de la France à l’étranger. Cependant, elle ferme les yeux sur les très médiocres conditions de travail de ses professeurs expatriés. L’Etat français consacre seulement 1,2% de son budget au Quai d’Orsay qui saisit toutes les occasions de faire des économies. En mars 2005, Eric Orsenna exprimait publiquement sa colère en apprenant la volonté du gouvernement de supprimer les 150 Centres Culturels Français (CCF) à l’étranger, l’autre grand réseau de promotion de la langue et de la culture française. En supprimant le réseau jugé trop cher [1] des 150 CCF appelés dans certains pays Instituts français, le gouvernement cherche en réalité à supprimer des emplois de fonctionnaires. Pourtant, les CCF font la fierté de la France. Beaucoup plus présent dans le monde que les Instituts espagnols Cervantès ou les Instituts culturels italiens, ils sont plus proches des trois autres grands réseaux mondiaux, l’United States Information Agency, le Goethe Institut allemand et le British Council.

Des sénateurs se sont pourtant émus de cette "rationalisation" des CCF. Dans le projet de loi de finance 2005 publié sur le site Internet du Sénat, on peut lire : "Ce qui est troublant, [c’est] qu’il n’est jamais question de fermer une ambassade endormie mais que des centres culturels disparaissent alors que peu sont ouverts [...] En asphyxiant ces Centres et Instituts progressivement avant de les déclarer moribonds et inutiles, on sacrifie un des leviers de la diplomatie culturelle de la France dont on continue de faire grand cas dans les discours, mais surtout dans les discours." [2]

Candidat idéal : moins de trente ans, célibataire et peu exigeant

Le 28 février 2006, les offres du site fle.fr se décomposaient en 18 postes de professeurs et 13 postes de stagiaires. S’y ajoutaient, outre des missions de quelques jours et des postes d’assistants universitaires ou exclusivement pour les certifiés de l’Education nationale :

- 3 offres de formateurs en alphabétisation

- une offre pour "des" formateurs en alphabétisation, sous réserve qu’ils aient déjà un employeur principal.

- "des" stages au Mexique et en Egypte sans que soit précisé leur nombre

- quarante postes de professeurs en Hongrie, "réservés au moins de vingt-sept ans"

- un institut de langues de Caracas recherchait encore "des professeurs entre 24 et 30 ans"

- une offre était réservée à un professeur chinois

Ainsi, le candidat idéal aura moins de trente ans, sera célibataire, sans trop d’attaches familiales, peu exigeant au plan financier, prêt à loger dans un logement exigu, détenteur d’un petit capital lui permettant d’assumer tous les frais de son expatriation. En dépit de son jeune âge, il ne manquera ni de hautes qualifications universitaires, ni d’expérience.

Beaucoup jettent l’éponge

Que deviennent les professeurs qui ne correspondent pas à ce profil-type ? L’université forme chaque année des centaines de professeurs de FLE. Une fois effectués les premiers stages et un ou deux emplois au rabais, que leur reste-t-il comme opportunités d’emploi ?

Beaucoup jettent rapidement l’éponge pour se reconvertir. Il est possible de compléter sa formation universitaire en FLE par des diplômes étrangers spécifiques comme le PGCE britannique par exemple, qui permet d’enseigner dans les écoles anglaises notamment. Il est facile de trouver du travail en Angleterre [3] , surtout dans les écoles difficiles. Mais, au final, le retour en France reste tout aussi difficile, voire impossible.

Alors, quel futur pour l’emploi dans le FLE ? Un stagiaire fournit le même travail qu’un professeur titulaire. Rappelons-le aux écoles et autres structures d’enseignement du français. Rappelons-le à notre gouvernement.

Rappelons-leur aussi que la situation des stagiaires doit être revalorisée et que la création d’un véritable statut de l’enseignant de FLE renforcerait une profession jeune et réduirait les nombreux abus. Génération Précaire a récemment canalisé une forte volonté populaire pour que les conditions de travail des stagiaires se rapprochent de celles des titulaires. Le secteur du FLE est en avance sur son temps. Stagiaires et professeurs sont dans une même réalité de l’emploi : le profil-type et leurs conditions de travail sont quasi identiques. Identiques dans leur précarité.

[1] Le coût de ces 150 établissements n’équivaut pas, frais de personnel compris, au budget de l’Opéra de Paris !

[2] www.senat.fr/rap/a04-077-2/a04-077-27.html

[3] L’éducation publique y souffre de tellement de maux que tous les moyens sont bons pour recruter des professeurs qui fuient très rapidement le métier !



 

Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère
25 janvier 2007
 

Bonjour,

Votre article reflète bien la situation de + en + précaire des prof. de FLE à l’étranger comme en France.

Mais que dire des directeurs d’AF et de leur politique vis à vis de leur personnel.

La plupart sont des fonctionnaires nommés par le Ministère des Affaires Etrangères et sont donc des fonctionnaires. Ils ont le statut d’expatrié avec tous les avantages que cela représente à savoir des droits en France, des salaires pouvant atteindre les 5000 euros/mois + avantanges en nature et surtout l’impunité !!!

Aussi, force est de constater que ces fonctionnaires n’ont aucune idée de l’enseignement. Personne n’a vu à ce jour de directeurs diplômés en FLE. Heureusement qu’il y a des responsables pédagogiques.

Je voudrais faire part de mon expérience en Malaisie à l’AF de Kuala Lumpur où après trois mois de galère et de lutte acharnée avec le directeur, j’ai fini par démissionner. Il faut dire qu’une quinzaine de professeurs l’avaient fait avant moi.

L’AF de KL est déficitaire comme le 3/4 des AF dans le monde, il faut donc faire des économies par tous les moyens. Le directeur n’a pas trouver mieux que de prélever sa propre taxe sur le salaire des nouveaux professeurs. C’est ce qu’on appelle une retenue injustifiée qui ds ce cas ressemble plutôt à une coupe obscure.

La manoeuvre consiste à retarder l’obtention du VISA des nouveaux professeurs et par là de les faire travailler sans permis de travail le plus longtemps possible.

En effet, les professeurs de l’AF de KL cotisent s’il le souhaitent pour la caisse de retraite malaisienne et récupérer le montant total de leur cotisation en quittant le pays.

Au total, 11% du salaire de l’employé sont prélevés mensuellement par l’état et 12% sont versés par l’employeur à l’état. Or cette taxe n’est effective qu’à partir du moment ou l’employé a obtenu le permis de travail. Normal.

Pendant cette durée de travail au NOIR l’AF ne cotise pas pour la retraite des professeurs mais en plus elle retient sur leur salaire les 11% de cotisation. C’est donc 12% d’économie et un gain de 11% par mois et par professeur durant ce temps de travail au NOIR.

Bien sûr avec d’autres professeurs, nous avons alerté le comité malaisien, l’AF de Paris qui au passage se désengage de tous pbs hors de France. Au final, nous avons eu gain de cause et récupéré plus que ce que nous demandions grâce au comité.

En cas de litige avec votre employeur, n’hésitez pas à en informer le comité d’AF, l’AF de Paris et l’ambassade. Pour ce qui est des démarches en France, le mieux reste encore de déposer une plainte au près du Procureur de la République qui se doit d’ouvrir une enquête en cas de plainte.

 
Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, 7 mars 2007


 
Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère
19 janvier 2007, message de Géraldine
 

En France, autour de Paris des profs de FLE se mobilisent pour améliorer leurs conditions de travail.

Renseignez-vous et agissez !

http://metiersdufle.zeblog.com



 
Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère
18 octobre 2006, message de Caroline
 

A propos de votre article, en Equateur il est vraiment impossible de vivre avec 200 euros. Le SMic es de 180 dollars et pour qu’une personne puisse vivre décemment il lui faut au moins 450 à 500 dollars. Les actuel profs francais de l’Alliance Francaise de Guayaquil sont débordés par le boulot et récemment à cause d’une désorganisation totale, ils ont dû travailler 10 heures par jour même.

a bientôt caroline

Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, 7 mars 2007


 
Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère
29 août 2006
 

Merci pour votre article !

Apres 2 ans dans le Fle, j’ai decide de jeter l’eponge moi aussi.

J’ignore ce que je vais faire mais etre pris pour des imbeciles, ca va quelque temps et ca fatigue assez vite quand on commence a "vieillir."

Si c’etait a refaire, je ne le referrais pas.

Laurence.

Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, stl, 10 janvier 2007


 
Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère
31 mai 2006, message de Caroline
 
En effet, tout ce que vous écrivez à propos de l’alliance francaise de l’Equateur est bien vrai. De plus faudrait-il ajouter qu’il existe très peu de formation et que de plus, l’alliance francaise de Guayaquil, évite actuellement de partager la bibliotheque avec des professeurs ou étudiants ne travaillant pas à l’alliance francaise. AUriez-vous une idée , à qui je pourrais m’adresser afin de témoigner des abus de cette Institution à Guayaquil, (Equateur) ? Je vous remercie
Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, Cosima, 19 février 2007
Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, 7 mars 2007


 
Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère
21 mai 2006, message de Anna CATTAN
 

Bonjour,

je viens de lire votre article, envoyé par une amie. Je voulais vous faire part de mon expérience pour qu’elle puisse servir de piste, en attendant qu’un statut soit crée et permette une adéquation entre la formation, l’offre d’emploi et les conditions de travail des formateurs de FLE/FLS.

je suis embauchée en CDI à 35h dans un centre de formation professionnelle à Aubervilliers (93). Le Centre était à l’origine une simple école d’infirmiers et d’aides-soignants. Petit à petit, les responsables de formation ont observé que d’une part leurs étudiants avaient un niveau moindre en français et que, par ailleurs, beaucoup d’entre eux étaient âgés de plus de 25 ans, n’étaient pas nés en France mais n’avaient pas suivi de formation en français à leur arrivée.

Ils ont donc décidé de créer deux choses : premièrement, un poste de formateur en français pour aider bon nombre de futurs étudiants à préparer l’entrée dans les écoles et, deuxièmement, d’autres formations, d’un niveau professionnel moins élevé mais accessible à beaucoup de demandeurs d’emploi très faiblement scolarisés et dont le niveau en français langue seconde était très bas. C’était en 2003. Aujourd’hui, trois ans plus tard, j’ai eu l’opportunité d’aller me former plus spécifiquement au Québec en alphabétisation / FLS et de reprendre mon poste, en CDI cette fois. Les formations se sont diversifiées et je me charge des cours de français langue seconde sur objectif professionnel dans le domaine sanitaire et social. Par ailleurs, ma directrice me donne carte blanche pour la création d’actions plus strictement linguistiques dans le cadre, notamment, de la formation continue.

Je pense que nous devrions développer notre présence, en tant que formateurs de FLS, dans les centres de formation professionnelle, pour des publics qui ont besoin d’une remise à niveau ou d’ouverture sur des compétences de base. Ces centres, souvent associatifs mais subventionnés durablement par les Conseils généraux, conventions de formation et les partenaires privés employeurs, peuvent offrir des conditions de travail honorables et permettre aux formateurs de FLS d’apporter leur savoir-faire didactique au sein d’une équipe pédagogique pluridisciplinaire.

Voici une petite idée. Qu’en dites-vous ? J’aimerais connaître votre sentiment.

Bien cordialement

Anna CATTAN

Déplier Eclairage sur http://www.agitateur.org/forum.php3 ?id_article=737&id_forum=4211a précarité de l’emploi en Français , patricia, 31 mai 2006
Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, eva.maj , 3 novembre 2006
Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, 3 décembre 2006
Déplier Eclairage sur la précarité de l’emploi en Français Langue Etrangère, Marion, 3 janvier 2007